Angers/Gaza : 1300 dans la rue contre les massacres !

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Samedi 10 février (120e jour des bombardements de Gaza), ce sont 1300 Angevin·e·s qui se sont rassemblé·e·s à 15h sur la place du Ralliement pour écouter les prises de parole de l’AFPS49, les musiques de HK et de Titi Robin avant de partir en manifestation pour dire Halte au massacre du peuple palestinien ! Cessez-le-feu immédiat et définitif ! Libération de tous les otages, palestiniens et israéliens ! Reconnaissance de l’État palestinien ! Stop à la colonisation et à l’apartheid ! (Appel unitaire à lire ICI.)

Empêcher le génocide et dénoncer ses complices

La plainte déposée par l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ), puis le rendu du jugement, ont eu un impact symbolique important pour la lutte du peuple palestinien et la solidarité à travers le monde. On ne peut guère avoir d’illusions sur le droit international et sa capacité à contraindre les États, en particulier celui d’Israël, dans ses desseins génocidaires. Il n’est pourtant pas anodin qu’une cour internationale ordonne à Israël d’empêcher qu’un génocide ne se produise à Gaza, en précisant qu’il « existe un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé » au peuple palestinien à Gaza.

Et la réponse des alliés de l’État d’Israël ne s’est pas fait attendre  : entre minimisation de la décision et annonce coordonnée de suspension des financements destinés à l’UNWRA sur la base d’allégations qui émanent directement de l’État israélien, le camp occidental a fait bloc, devenant au passage un participant actif au génocide en cours. Car les vaques recommandations de « modération » émises par Biden ou Blinken, ou encore plus accessoirement par Séjourné en France, ne sont là que pour se donner bonne conscience dès lors qu’elles ne s’accompagnent d’aucune mesure coercitive qui puisse infléchir la politique de l’État israélien.

L’UNRWA au bord de l’effondrement

Quatre mois après le début de la guerre, et alors qu’on dénombre selon les estimations les plus basses plus de 27.000 mort·e·s, dont 70% sont des femmes et des enfants, personne n’est épargné dans la bande de Gaza. Les Palestinien·ne·s qui ne meurent pas des bombardements, des tirs de l’armée ou d’attaques à l’arme chimique, décèdent des suites de leurs blessures, des maladies mais surtout de la faim. Plus de 500.000 Palestinien·ne·s sont face à un risque imminent de famine, alors que des camions d’aide humanitaire chargés de nourriture sont bloqués au checkpoint de Rafah… Rafah que l’armée israélienne menace à présent de bombarder, alors même que s’y pressent plus d’un million de déplacé·e·s venus du nord et du centre de la bande de Gaza  !

L’impossibilité pour l’UNRWA d’exercer son mandat faute de recevoir les deux tiers de son budget signifie une condamnation collective des survivant·e·s. Cela aura aussi des conséquences désastreuses pour l’ensemble des réfugié·e·s palestinien·ne·s à Jérusalem-Est, en Cisjordanie mais aussi en Jordanie, au Liban et en Syrie.

Pourtant, sans les ventes d’armes et les « aides » par milliards de dollars, l’État d’Israël ne pourrait pas se permettre cette guerre et n’a d’ailleurs atteint aucun de ses objectifs. La destruction en cours du peuple palestinien ne perdure que grâce au soutien d’États impérialistes, les États-Unis en tête, qui continuent de déstabiliser la région, des bombardements sur les zones contrôlées par les Houthis au Yémen aux frappes en Syrie et en Irak sur des positions de forces pro-iraniennes, au risque d’une nouvelle guerre.

Plus que jamais, amplifier le mouvement de solidarité !

Face aux massacres, les populations du monde entier restent mobilisées. Nous devons poursuivre la construction d’un mouvement de solidarité antiguerre pour réussir à unifier les organisations du mouvement ouvrier et mobiliser toutes les personnes qui cherchent à s’engager, par la construction de comités de quartiers ou l’organisation ­d’actions et de réunions publiques.

Alors que la répression et la censure - étatique et médiatique - se poursuivent contre celles et ceux qui dénoncent le génocide en cours, la pression doit aussi être maintenue sur nos gouvernants, soutiens du gouvernement d’extrême droite israélien, lequel bafoue le droit international dès qu’il vient imposer des limites à ses stratégies guerrières. Il faut aussi organiser une solidarité internationaliste concrète par l’aide aux réfugié·e·s, la stratégie de la grève pour impacter les livraisons d’armes ou encore l’envoi d’aide humanitaire en Palestine. Cette solidarité passe enfin par la participation à la campagne BDS, comme le samedi 17 février prochain, journée d’action nationale qui sera bien sûr relayée à Angers.

10 février, par NPA 49