Jeudi 1er février, la grève dans l’éducation lancée à l’appel de CGT, FO, FSU et SUD pour de meilleurs salaires et des conditions de travail moins indécentes a permis aux personnels de l’éducation de renouer avec la mobilisation. À Angers, après une AG à 9h à la Bourse du travail, la manifestation convoquée à 11h au départ de la place Imbach a réuni un millier de personnes et s’est conclue devant l’Inspection académique.
OUDÉA-CASTÉRA : DEHORS !
Une des cibles des manifestant·e·s, notamment à Angers, fut bien sûr la nouvelle ministre de l’Éducation, des sports et des JO (sic !), celle qui est déjà surnommée la « ministre de l’enseignement privé ». Amélie Oudéa-Castéra est l’emblème de la Macronie décadente : des arrivistes et des hors-la-loi, qui défendent une vision militaire et réactionnaire de la société. AOC ne n’est là que pour approfondir le sillon ouvert par Blanquer et Attal : en finir avec l’élévation du niveau de connaissance, d’étude et de diplôme pour toutes et tous.
Les études scientifiques sur les groupes de niveaux que la macronie veut mettre en place montrent pourtant qu’ils ont un effet négatif sur les élèves les plus faibles. Mais Macron et ses clones défendent une école à deux vitesses, centrée sur les apprentissages fondamentaux au détriment de l’ouverture sur le monde (arts, technologie, culture, qui vont être amputés). Nous devons prendre au sérieux l’injonction au « réarmement idéologique » de Macron. Il s’agit de mettre au pas la jeunesse “dangereuse” (depuis la mobilisation contre le meurtre de Nahel par la police le 27 juin), en insistant sur l’enseignement civique et le service national universel (SNU). C’est le retour des écoles-casernes et de l’éducation autoritaire...
DE L’ARGENT, IL Y EN A : À L’ÉCOLE DES CASTÉRA !
Lorsqu’on veut détruire un service public, on le prive de moyens : 2.500 postes d’enseignant·e·s supprimés dans l’École publique pour l’année prochaine. Les réformes en cours (notamment au lycée pro) n’arriveront même pas à masquer la misère. Ce gouvernement favorise l’enseignement privé, dont le budget (+6,7 %) croît plus vite que l’inflation. Nous voulons en finir avec le séparatisme scolaire, dont Oudéa-Castéra est l’emblème. Le NPA revendique la nationalisation immédiate, sans rachat ni compensation, des écoles privées (avec intégration de leurs personnels enseignants et techniques à l’Éducation nationale).
UNE GRÈVE QUI DOIT EN APPELER D’AUTRES
La grève du jeudi 1er février est arrivée alors que le gouvernement est affaibli. Nous devons saisir ce moment, pour étendre et développer la mobilisation. Déjà, les syndicats de l’éducation du 93 appellent à ne pas faire la rentrée en février, pour obtenir un plan d’urgence pour leur département. Il faut amplifier cette initiative : que chaque établissement, ville ou département organise des assemblées générales pour chiffrer les besoins et discuter des prochaines dates de grève.
Nous exigeons :
- l’augmentation immédiate des salaires de 300€ et un plan de recrutement massif,
- l’abandon des groupes de niveaux et la limitation des effectifs de classe pour permettre à toutes et tous de s’émanciper,
- l’inclusion de toutes et tous les élèves en classe,
- la rénovation du bâti scolaire et la nationalisation immédiate des écoles privées,
- l’abandon immédiat du SNU et une redistribution des moyens pour l’École publique.
CONSTRUISONS LA GRÈVE DANS L’ÉDUCATION !
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- samedi 20 avril à 15h : rassemblement au Ralliement à Angers pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49 et de 19 organisations (dont le NPA49).
- mardi 23 avril de 18h à 20h30 : conférence d’Arié Halimi autour de « l’État hors la loi », salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers. Organisée par la LDH49.
- samedi 27 avril : Marche des fiertés LGBTI+ à Angers (11h village des fiertés ; 14h marche ; 16h DJ au village ; 18h Before à l’Entre 2 ; 23h Pride night au Chabada ; 5h After à La Cage). Voir Site de Quazar.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.