Défendons tous les peuples contre les impérialismes, d’où qu’ils viennent !

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Occupation, crime d’agression. De l’Ukraine à la Palestine, deux ans après le début de l’invasion russe, quatre mois après le déclenchement des bombardements de Gaza, les populations civiles sont victimes de guerres épouvantables décidées par des dirigeants nationalistes d’extrême droite, Poutine et Netanyahou. Mais la réaction des gouvernements occidentaux n’est pas la même dans les deux cas. En Ukraine, ils font mine d’aider, mais pour soumettre le pays à la dette et à l’ordre néolibéral. En Palestine, les crimes de guerre commis par le Hamas le 7 octobre leur servent à relativiser, voire à justifier le massacre en cours de toute une population civile, prélude à une nouvelle épuration ethnique. Rejetant toute forme de nationalisme, la classe travailleuse doit au contraire affirmer sa solidarité complète avec les agressé·e·s contre les agresseurs, quels qu’ils soient.

Il y a près de deux ans, la Russie de Poutine lançait une guerre d’invasion brutale contre l’Ukraine. Enchaînant les crimes de guerre, l’armée russe a massacré des civil·e·s et bombardé massivement des villes ukrainiennes, pour tenter d’intégrer l’Ukraine dans « l’espace » dominé par la Russie…

Soutenir la résistance populaire ukrainienne

Au-delà des millions de réfugié·e·s et de déplacé·e·s, des dizaines de milliers de victimes civiles et de soldat·e·s ukrainien·ne·s ont déjà payé le prix de cette guerre. Les annexions illégales et les crimes de guerre se multiplient : russification forcée d’enfants et des territoires occupés, pluies de missiles sur les infrastructures… La Russie de Poutine utilise quant à elle ses prisonniers et populations pauvres comme chair à canon.

Nous sommes totalement solidaires du peuple ukrainien. Les troupes russes doivent quitter l’ensemble du territoire ukrainien, et chaque région ukrainienne doit pouvoir faire valoir son droit démocratique à l’auto-détermination. Les sanctions économiques doivent être renforcées contre l’oligarchie au pouvoir en Russie, la dette ukrainienne doit être annulée, et le peuple ukrainien doit recevoir des aides financières et les armes pour protéger ses vies, ses infrastructures vitales et ses droits.

Nous soutenons particulièrement la gauche ukrainienne qui continue à lutter pour les droits sociaux remis en cause par le gouvernement Zelensky, sous la pression des grandes puissances occidentales. Ces politiques néolibérales, mais aussi la répression politique contre la gauche, affaiblissent la résistance populaire ukrainienne.

Combattre le régime ultra-autoritaire de Poutine

En Russie, Poutine emprisonne les opposant·es… quand il ne les assassine pas comme c’est le cas d’Alexeï Nalvany (même si nous ne partagions pas ses positions nationalistes et racistes, son soutien à l’annexion de la Crimée). Des centaines de ses partisan·e·s ont été arrêté·e·s pour avoir osé manifester leur colère face à cet assassinat.

Notre solidarité va à celles et ceux qui, au sein de la fédération de Russie, combattent la guerre, la corruption de l’oligarchie russe qui tient les rênes du pouvoir politique et économique, et résistent au régime de plus en plus fascisant de Poutine. C’est le cas de la gauche russe, ainsi que de personnalités comme le politologue et sociologue marxiste Boris Kagarlitsky, condamné à une peine de cinq ans de prison, notamment pour avoir pris position contre la guerre en Ukraine.

De l’Ukraine à la Palestine, l’occupation est un crime

Les grandes puissances membres de l’OTAN veulent tirer de la guerre en Ukraine le plus grand profit possible et globalement préserver leur « sphères d’influence » sur le dos des peuples. Dans un contexte où la Russie et la Chine contestent l’hégémonie occidentale mais n’y opposent aucune alternative progressiste, la course aux armements et la surenchère militariste, en Ukraine comme ailleurs, sont lourdes de danger pour l’ensemble de l’humanité.

Il faut dénoncer les discours hypocrites des États-Unis ou de l’Union européenne qui prétendent défendre « la démocratie » en Ukraine contre l’occupation russe… et soutiennent l’État d’Israël dans sa politique criminelle à Gaza. Alors que la Cour internationale de Justice a souligné le risque de génocide à Gaza, où plus de 30 000 Gazaoui·e·s ont déjà été assassiné·e·s (dont 70% de femmes et d’enfants), les USA continuent de fournir des armes à l’armée israélienne et l’UE se garde de prendre la moindre sanction économique. [1] Netanyahou peut annoncer cyniquement qu’il veut « finir le travail » à Rafah où 1,8 million de Palestinien·ne·s sont réfugié·e·s dans des conditions épouvantables, les médias de droite et d’extrême droite ne trouvent rien à y redire, quand seulement ils en parlent... Et partout dans la bande de Gaza, la famine s’installe.

Cela rend d’autant plus urgent et nécessaire de développer concrètement la solidarité :
-  peser sur nos gouvernements pour les forcer à infléchir leur politique, notamment en manifestant le plus massivement possible ;
-  participer aux campagnes telles que BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) contre l’État d’Israël ou celles menées par les réseaux solidaires de la résistance ukrainienne afin d’aider les populations victimes des guerres ;
-  affirmer la légitimité de la résistance armée et non armée à toute armée d’occupation et à toute armée engagée dans une guerre d’agression.


Mobilisations pour l’Ukraine du 24/02/2024 :
-  Appel intersyndical CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU
-  Appel du RESU (Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine)

À lire sur le site de la 4e Internationale :
-  Interview d’Oksana Dutchak, membre de la rédaction du site ukrainien d’information Commons : « Des tensions s’accumulent dans la société ukrainienne en raison des politiques néolibérales imposées par le gouvernement »
-  Ukraine : 2 ans de guerre, un point de vue féministe ukrainien

20 février, par NPA 49

[1] Et plusieurs États de l’UE continuent de livrer des armes à Netanyahou, dont apparemment la France (voir la lettre ouverte à Macron du président d’Amnesty International : « Face au risque de génocide, il est urgent de suspendre toutes les ventes d’armes à Israël »).