Dans un Communiqué de presse, la liste Résister, Construire à Gauche aux élections municipales d’Angers dénonce la censure qui vient de frapper le film Tomboy à l’occasion des projections de ce film organisées pour les collégiens de la ville. En effet, trois collèges catholiques ont privé leurs élèves de la possibilité de voir ce film en relation directe avec les agissements homophobes d’individus liés à la soi-disant « Manif pour tous ». Il est décidément urgent de remobiliser les forces progressistes face aux exactions de l’extrême droite !
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Martin Nivault et la liste Résister, Construire à Gauche (soutenue par le NPA, le Parti de Gauche et Ensemble) tiennent à condamner publiquement les décisions de trois collèges privés de la ville [1] de priver leurs élèves de la projection à but pédagogique du film Tomboy [2].
Dans le cas d’un collège au moins, [3] la décision a été prise après qu’un militant connu de La Manif pour tous a fait irruption avec violence dans l’établissement. [4] Cela n’en reste pas moins un acte de censure inadmissible de la part d’établissements sous contrat censés ouvrir l’esprit de leurs élèves. [5]
C’est aussi une nouvelle illustration du caractère totalitaire de La Manif pour tous. [6] Les promoteurs de droite et d’extrême droite de ce mouvement ont trouvé dans l’homophobie, l’anti-féminisme et la haine sectaire un moyen d’attaquer le gouvernement. Ce faisant, sans remettre en cause en quoi que ce soit la politique économique néolibérale de celui-là, ils surfent sur le désarroi social causé par celle-ci.
Il est temps que le mouvement social progressiste reprenne la rue à ces réactionnaires. La loi sur le mariage pour tous pêchait plus par ses insuffisances que par ses excès. Imposons des lois qui, comme le demandent les associations féministes et LGBT, permettent une véritable égalité des droits !
Angers, le 5 février 2014
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Articles de presse en ligne :
- Ouest-France : Tomboy. A Angers, les profs du collège Saint-Martin s’indignent (08/02/2014)
- Le Courrier de l’Ouest : Angers. Affaire "Tomboy" : les enseignants de Saint-Martin sont "indignés" (07/02/2014 ; édition papier le 08/02/2014)
- Angers Info : Affaire Tomboy à Angers. Gaetan Dirand du FN apporte son soutien aux collèges privés (07/02/2014)
- Ouest-France : Saint-Martin : des élèves empêchés de voir Tomboy (06/02/2014)
- Rue89 : A Angers, des collèges catholiques privent leurs élèves de « Tomboy » (06/02/2014)
- Angers Info : Angers. La projection du Film Tomboy fait débat dans 3 collèges privés. M.Niveau et le Npa réagissent (05/02/2014)
- Le Courrier de l’Ouest : Angers. Polémique sur la théorie du genre : 320 collégiens privés de "Tomboy" (05/02/2014)
- Le Nouvel Observateur : "Tomboy" diffusé dans les écoles, un scandale ? (09/01/2014)
- Première : La projection de Tomboy dans les écoles fait polémique (27/12/2013)
- L’Express : La diffusion de Tomboy à l’école suscite la colère d’associations catholiques (26/12/2013)
- Le Monde : Après la projection de “Tomboy”, des élèves m’ont dit : “L’homosexualité, c’est péché” (24/12/2013)
[1] Les collèges Saint Martin, Mongazon et de la Cathédrale
[2] Tomboy est un film de fiction français de 2011 écrit et réalisé par Céline Sciamma. Voir sa fiche sur Wikipédia
[3] Le collège Saint Martin.
[4] Cf. édition du 5 février du Courrier de l’Ouest, page 3.
[5] Dans le cas de Saint Martin, la direction de l’établissement a subi les pressions violentes de parents d’élèves et le principal reproche que l’on peut lui faire est de n’avoir pas su y résister, tant il est vrai que ce genre d’établissement privé est nécessairement perméable aux injonctions des parents “payeurs”. La réaction scandalisée contre la censure de l’équipe pédagogique du collège doit en revanche être saluée.
[6] Il suffit pour s’en convaincre de lire le communiqué du 7 février du guide FN aux municipales d’Angers : G. Dirant promet s’il est élu “d’exercer un contrôle attentif et rigoureux des sorties scolaires et des activités périscolaires” et de les “débarrass[er] de toute empreinte idéologique”. Bref, une caporalisation des équipes pédagogiques et une “police de la pensée” dignes des pires dictatures du XXe siècle !
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Pas moins de 530.000 euros selon La Topette n°15 (mars-mai 2015) : le département y a été de sa poche (du moins de celle de ses administré·e·s). Mais la “flamme olympique” va bien passer par le Maine-et-Loire et Angers le mardi 28 mai. Et nos élu·e·s de droite d’étaler leur joie dans leurs feuilles de chou départementale et municipale ! Bien sûr, aucun d’entre eux et aucune d’entre elles ne se “souvient” que cette idée de faire courir une “flamme olympique” en relais successifs est une invention des nazis pour les jeux olympiques de 1936 à Berlin... Exaltation du nationalisme (en l’occurrence à l’échelle angevine, de l’esprit de clocher) et opium du peuple ! Quant au gaspillage d’argent, au “nettoyage social” des lieux concernés par les JO de Paris 2024 et au saccage de la nature qu’ils occasionnent déjà, iels font mine de ne pas les voir... Décidément, ces JO ressortent d’un monde dont nous ne voulons plus ! (Voir aussi ICI sur le site du Cercle 49)
Une pétition du Collectif “Non au parking-silo” du château d’Angers peut être signée en ligne ICI. Toutes les informations du Collectif peuvent par ailleurs être trouvées sur sa page Facebook.
Sans surprise le 4 mars 2024 au congrès de Versailles, les deux élus LR du Maine-et-Loire ont voté contre l’inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans l’article 34 de la Constitution : Anne-Laure Blin, députée de la 3e circonscription (Saumur-nord) et Stéphane Piednoir, sénateur. Deux figures de l’extrême droite “respectable” à l’angevine, qui se manifestent régulièrement par des positions rétrogrades et obscurantistes (notamment sur la radio catholique RCF-Anjou, qui multiplie elle aussi les attaques contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps). Cela n’a pas empêché le Congrès d’adopter le texte par 780 voix contre 72 (essentiellement issues de LR). Reste que le droit théorique désormais constitutionnalisé doit pouvoir être respecté en pratique. Compte tenu de la politique du gouvernement (coupes budgétaires dans la santé, fermeture des structures de proximité, absence de politique de prévention et d’éducation à la hauteur), la lutte pour un droit effectif à l’IVG n’est pas terminée...
Selon J-B Edart, curé et doyen de la faculté de théologie de la soi-disant “Université” Catholique de l’Ouest (UCO) dans une vidéo complaisamment relayée par RCF Anjou, la constitutionnalisation du droit à l’IVG reviendrait « à affirmer que le droit à mettre fin à une vie humaine est un des fondements de notre société ». Et pour étayer sa “thèse” il compare le droit à l’IVG aux « sacrifi[ces] » de « nouveaux nés » que faisaient les « rois dans le Proche-Orient ancien » (lesquels ?) pour assurer « les fondations de leur ville ». Si on le suit bien, des foetus seraient donc des « nouveaux nés ». Voilà un “théologien” qui n’a pas lu Aristote, même revu par Thomas d’Aquin, et qui confond potentiel et actualisation du potentiel. Qui n’a pas non plus suivi les cours de biologie consacrés à la sexualité (est-il ancien élève du collège Stanislas ?) Surtout, il attaque frontalement le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Venant du même qui, dans une autre vidéo relayée par RCF, s’attaquait de façon jésuitique à la possibilité de bénir des couples homosexuels ouverte par la déclaration papale Fiducia Supplicans, rien d’étonnant. La contre révolution catholique reste particulièrement forte en Anjou et notamment à l’UCO... Vigilance !
Pour justifier l’instauration de coûteuses barrières automatiques à l’entrée des déchetteries (et les badges correspondants), les élus majoritaires d’Angers-Loire-Métropole (ALM) ont argué du coût supposé - et non évalué - de déchets déposés par des personnes extérieures à l’agglo. Le résultat évident de cette décision clochemerlesque, la multiplication des dépôts sauvages, y compris en ville, notamment par celleux qui n’ont pas pris la peine de demander leur badge, ne s’est pas fait attendre. Ouest-France du 18/01/2024 rapporte que le long de la Sarthe, en face de l’ile Saint-Aubin, en bordure d’une zone Natura 2000, tout un secteur sert de décharge en plein-air, à la fois pour des particuliers et pour des entreprises, en particulier du BTP, et que le phénomène se serait accentué depuis la mise en place du filtrage à l’entrée des déchetteries. Si ALM envoie de temps en temps des équipes pour nettoyer, rien n’est véritablement fait pour préserver cette zone sensible pour la biodiversité. L’irresponsabilité et l’inaction écologique (ou pire) est décidément une marque de fabrique de l’agglo...