Contre Macron, Attal, Darmanin et sa loi raciste, se mobiliser tant qu’il le faudra !

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Le nouveau Premier ministre a multiplié depuis sa nomination les déplacements et les coups de com’. Mais ses efforts sont vains : sa jeunesse cache mal la vieillesse des idées antisociales qu’il défend. Car pour ce nouveau « gouvernement d’audace » selon Macron, on prend (un peu) les mêmes, et on recommence… avec une bonne pincée supplémentaire de droite très réactionnaire.

Association de malfaiteurs

Ce gouvernement se veut « resserré », ce qui en dit long sur l’isolement et la fragilité du personnel politique de la bourgeoisie. Cela révèle aussi la volonté de Macron de concentrer toujours plus les pouvoirs pour maintenir l’ordre moral et social qu’il a encore défendu mardi soir lors de sa conférence de presse.

Quel casting ! Entre les nombreux conflits d’intérêts, la mise en examen de Rachida Dati pour « corruption » et « trafic d’influence », et les positions réactionnaires des uns, des unes et des autres, à commencer par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, sarkozyste et soutien de la Manif pour tous…

Cerise sur le gâteau, la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, des JO… et de l’Éducation, dont on espère que sa mission sera aussi brève qu’est immense son mépris pour l’école gratuite et publique. En mentant sur les motivations qui l’ont conduite à placer ses enfants dans le privé, dans le très réactionnaire établissement catholique Stanislas, elle a insulté enseignant·e·s et parents d’élèves. Il faut qu’elle parte !

Le « en même temps » droite extrême et extrême droite

Avec sa politique, la macronie prétend « faire barrage au RN »… Mais le dimanche 12 novembre, à la manifestation contre l’antisémitisme, c’est bien Macron qui a intégré le RN dans son « arc républicain ». Et le 19 décembre, il faisait voter à l’Assemblée, avec les député·e·s des Républicains et de Le Pen, une loi raciste et xénophobe contre les étrangères et étrangers.

Mettre en œuvre des orientations de l’extrême droite a toujours conduit à renforcer ses idées et valoriser les rapports de domination. Tout en combattant celles et ceux qui, de la gauche politique et sociale, tentent de résister.

Mardi 16 janvier au soir, Macron a même été jusqu’à ouvrir sa conférence de presse par un slogan rance venu de LR et logiquement repris par Zemmour lors de sa campagne présidentielle : « Pour que la France reste la France ». Et le reste fut à l’avenant : endoctrinement des enfants (Marseillaise à apprendre, Instruction civique revue et corrigée, uniforme dans les écoles, collèges et lycées...), « ordre républicain », utilisation récurrente du mot « réarmement », rémunérations « au mérite »... En revanche, rien de sérieux, bien au contraire, sur la crise écologique ou la très inégale répartition des richesses...

Pour une alternative anticapitaliste

Sans attendre, il y a donc urgence à construire les ripostes dans les entreprises, les services publics et les quartiers, et exiger le retrait de toutes les lois antisociales : des augmentations de revenus pour toutes et tous et l’indexation des salaires sur les prix ; le partage des richesses en prenant sur les profits ; la défense des services publics.

Riposter, cela passe dès ce dimanche 21 janvier par la mobilisation contre la loi Darmanin, pour défendre les mêmes droits pour toutes et tous, d’où qu’on vienne. À Angers, la manifestation est appelée à 10h30 place Leclerc par un large panel d’associations, syndicats et partis. Cela se poursuit aussi avec les mobilisations hebdomadaires pour la Palestine (à Angers, le samedi), pour dénoncer la complicité de Macron dans la tentative de génocide menée par l’État d’Israël. Et le jeudi 1er février, l’éducation sera en grève.

Contre ce système en faillite, nous avons aussi besoin d’un projet politique alternatif au capitalisme. Pour incarner une telle alternative, la gauche de combat, celle qui n’a pas renoncé à changer la société, doit se dépasser, être capable de s’unir et de se rassembler. Cela passe par la construction d’un outil collectif et démocratique, une force à la fois unitaire et révolutionnaire, en capacité de transformer la société.

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17 janvier, par NPA 49