Urgence Gaza : 400 Angevin·e·s de nouveau dans la rue contre le massacre

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Samedi 17 février, pour la 17e fois, des centaines d’Angevin·e·s (400 d’après notre comptage) se sont rassemblé·e·s au Ralliement avant de défiler dans le centre-ville pour dire NON au massacre de la population civile à Gaza perpétré par l’armée de l’État d’Israël avec la complicité, active ou passive, de la plupart des États occidentaux, dont l’État français. Alors qu’une offensive mortelle contre Rafah et son 1,5 million de réfugié·e·s se prépare, la solidarité avec le peuple palestinien doit se renforcer encore plus, de toute urgence.

Entrée dans son quatrième mois, l’offensive israélienne sur la bande de Gaza continue et même s’aggrave. Netanyahou a annoncé une offensive terrestre sur Rafah, ville au sud de Gaza, où l’armée d’occupation avait demandé aux habitant·e·s de converger. Clairement, le gouvernement fasciste de Netanyahou veut terroriser la population palestinienne et l’expulser de Gaza. [1] L’État français évacue ses derniers ressortissant·e·s et employé·e·s. L’Égypte construit déjà dans le Sinaï un gigantesque camp de rétention pouvant accueillir environ 100.000 personnes... [2] L’offensive annoncée, si la solidarité internationale avec Gaza ne pouvait l’empêcher, marquerait une escalade dans le meurtre de masse et l’épuration ethnique alors que l’État d’Israël a refusé un cessez-le-feu et que les images de massacres commencent à choquer même ses meilleurs soutiens.

Cette nouvelle offensive est en adéquation avec la stratégie de l’État d’Israël de punition collective à l’égard des Palestinien·ne·s. Les buts de guerre incongrus cachent mal, d’une part, la faible volonté réelle de sauver les otages et, d’autre part, celle bien réelle de rendre la bande de Gaza inhabitable pour que ses habitant·e·s « n’y reviennent plus jamais ». Ces offensives semblent « avoir pour but ou pour effet de rendre impossible le retour des civils dans ces zones », a déclaré le Haut Commissaire aux Droits de l’homme de l’ONU. Une étude a estimé que le PIB de Gaza (déjà très bas) pourrait revenir à son niveau de 2022 en… 2096 !

L’État d’Israël ne vise pas seulement les universités, les écoles, les lieux de culte, les cimetières et les maisons mais aussi les infrastructures médicales. La plupart des hôpitaux ont cessé de fonctionner car ils ont été pris pour cibles. Les personnels soignants témoignent. Selon Raphaël Pitti, médecin humanitaire, « il y a également de nombreuses victimes par des tirs de snipers, notamment des femmes et des enfants. [...] Le but est de créer une surcharge dans les hôpitaux et d’obliger les personnes à venir chercher les blessés et, ainsi, de les exposer à de nouveaux tirs.  »

Offensive sur les hôpitaux, la nourriture, les médicaments

Le refus du cessez-le-feu s’accompagne d’une nouvelle offensive contre l’humanitaire. En effet, non seulement les hôpitaux sont menacés mais aussi les organisations humanitaires qui participent à l’aide à Gaza. Israël a bombardé les bureaux de Médecins du monde samedi 10 février. Les accusations d’Israël de collusion de l’UNRWA avec le terrorisme ont permis un contre-feu le jour du verdict de la CIJ. Depuis, plusieurs enquêtes montrent qu’elles sont mensongères. Elles ont pourtant été acceptées comme une vérité par plusieurs pays qui ont cessé leur financement. L’UNRWA gère depuis 1948 les réfugié·e·s et apporte un soutien humanitaire dans les camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s dans les territoires occupés et dans plusieurs pays de la zone. Plusieurs millions de personnes dépendent de cette aide humanitaire, et l’État d’Israël avec la complicité des pays ­occidentaux essaye de la faire fermer.

De manière encore plus abjecte, des civils israéliens se sont mis à organiser des blocages de convois humanitaire pour Gaza. Une stratégie bien évidemment autorisée par le pouvoir israélien !

Arrêter le massacre

Le futur possible massacre de Rafah a aussi pour but de tester les opinions publiques et les soutiens à l’État d’Israël. Sans surprise, pour l’instant, les États-Unis continuent leurs livraisons d’armes tout en exprimant des inquiétudes sur la situation à Gaza. D’autres soutiens, plus symboliques mais qui visent aussi à effacer la question palestinienne, sont apparus comme celui de Javier Milei, le tout nouveau président argentin d’extrême droite, qui a exprimé son soutien à l’État d’Israël et envisagé de déplacer son ambassade à Jérusalem.

À l’inverse, le Brésil a décidé d’augmenter son aide financière à l’UNRWA. Et même le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré, concernant les États-Unis  : «  Si vous pensez que trop de gens sont tués, peut-être devriez-vous fournir moins d’armes  ?  » Le massacre proprement révoltant qui a lieu sous nos yeux doit être absolument stoppé. La mobilisation de toutes et tous est nécessaire !

17 février, par NPA 49