L’autonomie sociale et financière des femmes n’est pas acquise, surtout pour les catégories les plus précaires. Le RSA (Revenu de Solidarité Active) et les ASS (Allocations de Solidarité Active) ne tendent pas à permettre une émancipation des femmes. Cette situation est d’autant plus inacceptable que les femmes à faibles ou sans revenus, de faibles qualifications et a fortiori celles qui sont privées de droits (sans-papiers par exemple) sont les plus touchées par les violences.
Minima sociaux et autonomie financière des femmes
- Versé par la CAF, le montant du RSA tient compte des revenus d’activité du foyer. Cette allocation est versée en intégralité sur un seul compte en banque et génère une perte de revenu de plus de 100 euros par personnes.
- Le pôle emploi suit la même logique : les allocations de fin de droit au chômage, nommées ASS, sont également soumises au revenu du foyer. Si l’un des deux conjoints travaille, l’autre n’a évidemment droit à presque rien…
Les femmes ont attendu 1965 pour avoir le droit d’exercer une profession sans l’autorisation de leur mari, et pour ouvrir seules un compte en banque, mais la dépendance financière est encore là. Ces situations génèrent fatalement une situation de dépendance d’un des conjoints à l’autre.
En conséquence de nombreux couples ne se déclarent pas ensemble et vivent de manière clandestine avec la peur au ventre des contrôles de la CAF, avec le risque réel de rembourser des années ou des mois d’allocations.
Sous-emploi
Aujourd’hui le taux de sous emploi des femmes est de 8% contre 3% pour les hommes. Ce sont encore les femmes qui sont majoritairement victimes de cette situation (sans parler des différences de salaires). Selon l’Insee, le sous-emploi ne correspond pas à du temps de travail partiel choisi.
Violences et situations sociales
Selon les premiers résultats de l’enquête nationale sur les violences envers les femmes en France, chaque année, une femme sur dix entre 20 et 59 ans est victime de la violence de son partenaire. Cette violence n’est pas l’apanage d’un groupe social, économique ou culturel, mais elle est plus importante lorsque les personnes violentes ou subissant les violences sont peu diplômées. L’autonomie financière vis-à-vis du conjoint est vitale en cas de violence dans le couple, même si la question est plus complexe et que les femmes subissant des violences se sentent souvent incapables de partir pour de multiples raisons.
Sans papiers, demandeuses d’asiles : l’extrême précarité
Les femmes immigrées, font l’objet également de plus de violences que les Françaises de naissance ou naturalisées. Les chiffres les concernant sont dramatiques. Les logiques répressives et précarisantes du gouvernement concernant les immigrés sont directement responsables de cet état de fait.
Ce sont les raisons pour lesquelles nous réclamons :
- Un revenu garanti inconditionnel et individualisé
- Un accès gratuit et sans pertes de revenus, aux formations qualifiantes
- Une hausse de 300 euros des minima sociaux, afin de pouvoir vivre décemment
- Un logement décent pour chacun, y compris les sans papiers et demandeur d’asile
- La régularisation des sans papiers
- Des moyens supplémentaires pour l’Éducation Nationale, la Protection Sociale et la Santé et notamment le droit effectif à des crèches gratuites sur tout le territoire.
Annexe :
- le tract correspondant du NPA 49
- l’étude de l’Insee Les violences faites aux femmes
- le logo du collectif
- samedi 13 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
La librairie sociale et militante Les Nuits bleues, 21 rue Maillé à Angers, avait organisé le 13 décembre une rencontre avec Frédéric Dabouis, auteur de « La Révolution comme horizon », dont nous avions publié une première interview ICI. L’enregistrement de cette rencontre consacrée à l’histoire du mouvement ouvrier angevin révolutionnaire entre 1914 (début de la guerre, de l’union sacrée et des premiers opposants à celles-ci) et 1923 (début de la stalinisation du PCF) vient d’être mise en ligne sur le site de la librairie (à la fin de l’article qui avait été rédigé pour la réunion). À vos écouteurs !
Deux textes publics explicitent la position unitaire et révolutionnaire du NPA pour les prochaines élections européennes :
- « Contre l’UE capitaliste et austéritaire, rassembler la gauche de combat ! » est une tribune du NPA publiée sur Mediapart et Regards, signée par Christine Poupin et Pauline Salingue, les deux porte-parole du NPA, Roseline Vachetta, qui fut députée européenne de la LCR aux côtés d’Alain Krivine, Olivier Besancenot et Philippe Poutou, anciens candidats LCR et NPA à l’élection présidentielle ;
- Le « Courrier public du NPA à La France insoumise concernant les élections européennes » est un courrier public adopté mercredi 3 janvier 2024 par le Conseil politique national, instance de direction du NPA.
Le coup d’État contre le gouvernement du président chilien Salvador Allende qui a eu lieu le 11 septembre 1973, a brutalement et violemment fermé la voie que plusieurs pays d’Amérique latine étaient en train de construire vers un État-providence et la souveraineté sur leurs ressources naturelles. Le Chili a préfiguré ce qui allait se passer dans le monde au cours des dix années suivantes : la contre-offensive de l’impérialisme, notamment étasunien, contre les politiques de redistribution des revenus, le développement industriel endogène et la construction de ce que l’on a appelé l’État-providence, explique Éric Toussaint, fondateur du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (www.cadtm.org) et membre du conseil scientifique de l’Association pour la Taxation des Transactions Financières (ATTAC) France. À lire ICI sur le site de la 4e Internationale.
« Hugo Blanco a donné l’exemple. » C’est ce qu’a écrit Che Guevara à propos de cette période de la vie de Blanco quand il était un organisateur central du mouvement pour la réforme agraire par le bas à La Convención et à Lares, au Pérou, entre 1958 et 1963. Hugo, qui fut membre de la Quatrième Internationale pendant des décennies (on le voit sur la photo avec Daniel Bensaïd en 1985), nous a quitté·e·s le 25 juin. Il fut un des premiers qui avaient compris l’importance de la lutte pour l’écosocialisme face à la catastrophe environnementale à laquelle nous sommes de plus en plus confronté·e·s, en soutenant notamment que, même si les communautés indigènes n’utilisent pas le terme écosocialisme, elles se battent pour l’écosocialisme depuis 500 ans. La Quatrième internationale salue sa mémoire : Angel Hugo Blanco Galdós Presente !.
Sieva “Esteban” Volkov nous a quitté·e·s le 16 juin. Celui qui, enfant, avait été témoin - et victime - de l’acharnement meurtrier de la bureaucratie stalinienne contre son grand-père, Léon Trotsky, et toute sa famille est décédé dans son pays d’adoption, le Mexique, à l’âge de 97 ans. C’est un des derniers témoins de la catastrophe qu’a constitué la contre-révolution stalinienne - mais aussi de l’espoir porté par la résistance à celle-ci - qui disparaît. La Quatrième Internationale lui rend hommage sur son site : « En l’honneur d’Esteban Volkov (1926-2023) : Vive la mémoire de Léon Trotsky et la lutte de l’opposition de gauche contre le capitalisme et le stalinisme ! »