Nos vœux pour 2024 : construire une alternative au capitalisme

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Le système capitaliste est incapable de répondre aux grands problèmes de l’humanité. Pour maintenir leurs profits, les capitalistes, quelle que soit leur nationalité, sont prêts à tout. Ils n’ont que faire de la planète qui brûle, ils sont prêts à généraliser la guerre, ils s’en prennent partout aux conditions de vie et de travail de la majorité de la population.

Ainsi, en 2023, les profits du CAC 40 ont battu tous les records alors que nous allons devoir travailler deux ans de plus et que nous subissons l’inflation. Mais cette surchauffe des profits cache mal les difficultés des principales puissances économiques qui semblent ne plus voir d’autre perspective que la concurrence généralisée et les guerres comme en Ukraine ou en Palestine !

En 2024, la solidarité internationale pour l’arrêt des bombardements et la défense des peuples ukrainien et palestinien devra se renforcer. En particulier, le combat des Palestinien·ne·s est le combat de toutes celles et ceux qui se dressent partout dans le monde contre l’ordre impérialiste dont l’État d’Israël est un représentant régional éminent. Partout, construisons des cadres de mobilisation pour faire grossir le mouvement de solidarité. Dans ce cadre, le NPA propose de construire à Paris une grande manifestation nationale pour la Palestine dans les semaines qui viennent.

En France, l’extrême-droite donne le la

Sous l’impulsion d’une partie de la bourgeoisie, Bolloré en tête, l’orientation est claire : unifier la droite et l’extrême-droite. Ce nouvel axe, qui a vu défiler macronistes et lepénistes au coude à coude le 12 novembre, s’est soldé par un vote commun de l’odieuse loi Darmanin. Le Rassemblement national continue ainsi sa marche vers le pouvoir en introduisant dans la loi une partie de son programme contre les migrant·e·s et pour la préférence nationale. Le soutien de Macron à Depardieu s’inscrit aussi dans la optique de défense d’un ordre moral réactionnaire qui renforce l’inflexion du pouvoir vers l’extrême-droite.

La gauche sociale et politique est face à ses responsabilités. Dans les entreprises, sur les lieux d’études, dans nos quartiers et communes, il est temps de nous regrouper pour construire une grande mobilisation antiraciste et antifasciste. La loi Darmanin ne doit pas être appliquée. Il faut ouvrir les ports de la Méditerranée pour que plus personne ne périsse en mer, démanteler les centres de rétention administratifs (CRA), et obtenir un logement digne pour tous les jeunes mineurs isolés.

Face à la crise climatique, face aux guerres et à la misère, les jeunes, les travailleurs n’ont pas besoin de plus mais de moins de frontières. Il faut opposer la solidarité au nationalisme, l’internationalisme à la guerre.

En 2024, regrouper une gauche de combat

Dans la prochaine période, les luttes seront déterminantes. Mais pour leur donner confiance, pour mettre en échec nos adversaires, nous avons également besoin de renforcer un projet politique - écosocialiste - alternatif au capitalisme, ce système en faillite qui ne peut répondre aux besoins sociaux et menace l’avenir de l’humanité.

La gauche qui n’a pas renoncé à changer la société, celle que l’on retrouve dans les luttes sociales et écologistes et qui se bat pied à pied contre Macron et son monde, doit s’unir pour incarner une telle alternative. C’est le sens de la proposition du NPA aux organisations anticapitalistes ou antilibérales, au premier rang desquelles la France Insoumise, d’aller ensemble aux prochaines élections européennes.

Au-delà des élections, nous ne ferons pas l’économie de la construction d’un outil collectif et démocratique, un parti révolutionnaire en capacité d’agir sur tous les terrains, dans et surtout hors des institutions, pour rompre avec le capitalisme et aller vers une société écosocialiste. Ce chantier est devant nous.

1er janvier, par NPA 49