Lucie est morte. C’est plus qu’une militante que tous ses anciens camarades du NPA49 pleurent aujourd’hui. Toutes et tous, nous garderons le souvenir d’une jeune femme essayant avec ténacité de lutter contre un destin personnel injuste et tragique sans rien abdiquer de ses convictions politiques. Nous saluons sa mémoire et nous adressons à Maurice et Catherine, à Josie, à ses frères et à toute sa famille notre salut fraternel et solidaire.
Lucie fut très tôt sympathisante du mouvement anticapitaliste, venant à ses meetings ou militant à SUD étudiant. Étudiante à Rennes en 2006, elle y milita activement sur le plan syndical et politique et devint l’un des principaux animateurs de la grande mobilisation de la jeunesse contre le CPE. [1] Hélas pendant l’été 2007, un terrible accident de voiture la rendit paraplégique. Après un long coma, elle lutta pied à pied pour récupérer physiquement et mentalement, pour surmonter les obstacles que lui opposait son propre corps. En 2009, elle adhéra au NPA 49 naissant et s’investit au niveau national dans la commission Handicap ; par le web, mais aussi par sa présence physique, comme en 2010 lors de l’université d’été de Port Leucate. Dans son fauteuil roulant, elle participait aux Marches de fierté angevines ou aux manifestations contre la réforme Sarkozy des retraites. À la longue, elle parvint même à gravir seule les marches de l’escalier étroit qui menait à notre salle de réunions. Cependant, elle restait désespérément privée de la vie pleine et entière à laquelle sa jeunesse aurait dû lui donner droit. Aux mails caustiques qu’elle aimait nous envoyer, se mêlait toujours plus de désespoir. La défaite sur les retraites rétrécit encore un peu plus son horizon. Fin novembre 2010, elle se jeta par la fenêtre de son studio. Elle survécut à la chute, mais pour se retrouver tétraplégique et avec une santé des plus fragile. D’une structure d’accueil inadaptée à l’autre, elle survécut ainsi pendant près de trois ans. En juin, Lucie avait obtenu son transfert à Angers et de meilleures conditions d’existence. Elle retrouva un peu le goût de vivre et, par quelques mails ou messages sur Facebook, recommença à sa façon à faire de la politique. Mais, alors qu’une perspective d’accueil dans un véritable institut spécialisé venait de s’ouvrir, une nouvelle pneumopathie s’est déclarée. En toute conscience, elle a jugé qu’il fallait en finir avec une survie médicalisée sans espoir.
Durant l’ultime entretien qu’elle donna à ses proches, celle qui venait de décider que sa souffrance avait assez duré s’interrogeait encore sur l’avenir d’une force anticapitaliste unifiée face à la poussée des idées xénophobes et fascistes. Lucie est restée jusqu’au bout une militante dans l’âme. Le meilleur hommage que nous puissions lui rendre est de continuer ou reprendre son combat, notre lutte. On lâche rien !
[1] Sur cette lutte, voir la vidéo : Lucie durant la mobilisation contre le CPE en 2006, où l’on voit notamment Lucie galvaniser une AG de plusieurs milliers d’étudiants et résister à l’agression physique du président de l’université qui tente de lui arracher le micro...
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Pas moins de 530.000 euros selon La Topette n°15 (mars-mai 2015) : le département y a été de sa poche (du moins de celle de ses administré·e·s). Mais la “flamme olympique” va bien passer par le Maine-et-Loire et Angers le mardi 28 mai. Et nos élu·e·s de droite d’étaler leur joie dans leurs feuilles de chou départementale et municipale ! Bien sûr, aucun d’entre eux et aucune d’entre elles ne se “souvient” que cette idée de faire courir une “flamme olympique” en relais successifs est une invention des nazis pour les jeux olympiques de 1936 à Berlin... Exaltation du nationalisme (en l’occurrence à l’échelle angevine, de l’esprit de clocher) et opium du peuple ! Quant au gaspillage d’argent, au “nettoyage social” des lieux concernés par les JO de Paris 2024 et au saccage de la nature qu’ils occasionnent déjà, iels font mine de ne pas les voir... Décidément, ces JO ressortent d’un monde dont nous ne voulons plus ! (Voir aussi ICI sur le site du Cercle 49)
Une pétition du Collectif “Non au parking-silo” du château d’Angers peut être signée en ligne ICI. Toutes les informations du Collectif peuvent par ailleurs être trouvées sur sa page Facebook.
Sans surprise le 4 mars 2024 au congrès de Versailles, les deux élus LR du Maine-et-Loire ont voté contre l’inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans l’article 34 de la Constitution : Anne-Laure Blin, députée de la 3e circonscription (Saumur-nord) et Stéphane Piednoir, sénateur. Deux figures de l’extrême droite “respectable” à l’angevine, qui se manifestent régulièrement par des positions rétrogrades et obscurantistes (notamment sur la radio catholique RCF-Anjou, qui multiplie elle aussi les attaques contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps). Cela n’a pas empêché le Congrès d’adopter le texte par 780 voix contre 72 (essentiellement issues de LR). Reste que le droit théorique désormais constitutionnalisé doit pouvoir être respecté en pratique. Compte tenu de la politique du gouvernement (coupes budgétaires dans la santé, fermeture des structures de proximité, absence de politique de prévention et d’éducation à la hauteur), la lutte pour un droit effectif à l’IVG n’est pas terminée...
Selon J-B Edart, curé et doyen de la faculté de théologie de la soi-disant “Université” Catholique de l’Ouest (UCO) dans une vidéo complaisamment relayée par RCF Anjou, la constitutionnalisation du droit à l’IVG reviendrait « à affirmer que le droit à mettre fin à une vie humaine est un des fondements de notre société ». Et pour étayer sa “thèse” il compare le droit à l’IVG aux « sacrifi[ces] » de « nouveaux nés » que faisaient les « rois dans le Proche-Orient ancien » (lesquels ?) pour assurer « les fondations de leur ville ». Si on le suit bien, des foetus seraient donc des « nouveaux nés ». Voilà un “théologien” qui n’a pas lu Aristote, même revu par Thomas d’Aquin, et qui confond potentiel et actualisation du potentiel. Qui n’a pas non plus suivi les cours de biologie consacrés à la sexualité (est-il ancien élève du collège Stanislas ?) Surtout, il attaque frontalement le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Venant du même qui, dans une autre vidéo relayée par RCF, s’attaquait de façon jésuitique à la possibilité de bénir des couples homosexuels ouverte par la déclaration papale Fiducia Supplicans, rien d’étonnant. La contre révolution catholique reste particulièrement forte en Anjou et notamment à l’UCO... Vigilance !
Pour justifier l’instauration de coûteuses barrières automatiques à l’entrée des déchetteries (et les badges correspondants), les élus majoritaires d’Angers-Loire-Métropole (ALM) ont argué du coût supposé - et non évalué - de déchets déposés par des personnes extérieures à l’agglo. Le résultat évident de cette décision clochemerlesque, la multiplication des dépôts sauvages, y compris en ville, notamment par celleux qui n’ont pas pris la peine de demander leur badge, ne s’est pas fait attendre. Ouest-France du 18/01/2024 rapporte que le long de la Sarthe, en face de l’ile Saint-Aubin, en bordure d’une zone Natura 2000, tout un secteur sert de décharge en plein-air, à la fois pour des particuliers et pour des entreprises, en particulier du BTP, et que le phénomène se serait accentué depuis la mise en place du filtrage à l’entrée des déchetteries. Si ALM envoie de temps en temps des équipes pour nettoyer, rien n’est véritablement fait pour préserver cette zone sensible pour la biodiversité. L’irresponsabilité et l’inaction écologique (ou pire) est décidément une marque de fabrique de l’agglo...