La question du nucléaire est aujourd’hui en première ligne. Les concessions du PS sur la question ont provoqué de multiples réactions le jugeant irresponsable. Le NPA est aujourd’hui le seul parti revendiquant un arrêt du nucléaire. Questions aux camarades de la Commission nationale écologie (CNE) du NPA...
La sortie du nucléaire est au cœur des débats actuels : quelle est la position du NPA sur ce sujet ?
Pour nous, cette question est trop grave pour faire l’objet de quelconques négociations : plus nos centrales vieillissent, plus le risque d’accident est grand et plus la quantité de déchets aujourd’hui ingérables augmente. Le risque que nous font courir nos dirigeants est sans commune mesure avec les autres menaces industrielles : c’est la vie même qui est menacée dans des régions, voire des pays entiers.
Nous sommes donc sans ambiguïté pour la sortie la plus rapide possible de cette énergie meurtrière et nous proposons un plan pour y parvenir en moins de dix ans. C’est possible en mêlant les économies d’énergie et le recours massif à toute la gamme des énergies renouvelables, on peut faire beaucoup mieux qu’avec le nucléaire et dans des délais rapides. Tout cela est détaillé dans le scénario que nous proposons. Si obstacle il y a, il n’est pas technologique.
Il est économique alors : dans un communiqué, la fédération énergie CGT explique que sortir du nucléaire, même un tout petit peu comme le prévoit l’accord EÉLV/PS, nuira à notre industrie, à notre indépendance énergétique et fera doubler le prix de l’électricité : que répondez-vous ?
Nous ne partageons pas l’analyse de nos camarades. Il n’est plus question d’autonomie énergétique avec le nucléaire aujourd’hui car tout l’uranium est importé des pays comme le Niger ou le Gabon, au prix d’une exploitation honteuse des populations autochtones. Au contraire, cette indépendance serait bien plus grande avec les énergies renouvelables, disponibles partout, inépuisables et susceptibles de créer un véritable maillage territorial au niveau de l’emploi. Quant au coût de l’électricité, c’est une véritable supercherie : le prix du kW/h sur notre facture ne tient pas compte des centaines de milliards qui seront nécessaires pour le démantèlement des vieilles centrales et la gestion des déchets. Les investissements passés et actuels dans le nucléaire se font par le biais de la feuille d’impôts et de la TVA et pas uniquement par le coût payé par les usagers. Au final, il est certain que l’électricité nucléaire s’avère la plus chère de toute l’histoire de l’humanité. Et d’ailleurs, d’ores et déjà, malgré le tout-nucléaire, on nous annonce un quasi-doublement du coût si on investit dans l’EPR. Nous nous situons dans la moyenne basse des pays européens en ce qui concerne le prix de l’électricité mais dans douze pays de l’Union européenne l’électricité est moins chère que chez nous ! Enfin, est-il vraiment raisonnable d’évoquer ce genre d’arguments quand on connaît la probabilité élevée de devoir faire face à un accident nucléaire majeur, dont les coûts financiers mais surtout humains sont inchiffrables ?
Dernièrement, le gouvernement a expliqué que sortir du nucléaire supprimerait 1 million d’emplois ; n’est-il pas incompatible d’être pour la sortie du nucléaire tout en défendant les intérêts des travailleurs ?
Le gouvernement ment : c’est tout le contraire. Si on ferme les réacteurs, il faudra les démanteler et aussi gérer les déchets : c’est du travail pour plusieurs décennies. Aucun emploi ne sera perdu. Cela permettra aux travailleurs qui le souhaiteront de demeurer sur leur lieu de vie. Quant aux autres, ils pourront être reconvertis dans le secteur des énergies renouvelables dont le développement, lui, pourrait être créateur de plus de 800 000 emplois si on suivait les préconisations de notre schéma. Nous articulons systématiquement nos revendications sociales pour l’interdiction des licenciements, la réduction massive du temps de travail et l’amélioration des conditions de travail, avec nos revendications écologiques et antinucléaires. C’est sous le contrôle des travailleurs et de la population, dans un cadre réellement démocratique, radicalement modifié, que nous envisageons leur mise en œuvre.
Et l’effet de serre ?
Là encore, il ne faut pas se leurrer : ce n’est sûrement pas le nucléaire (moins de 2 % de la consommation énergétique mondiale) qui pourra contrecarrer le réchauffement climatique : non seulement il faudrait implanter des réacteurs partout au prix d’une multiplication irresponsable des risques mais c’est oublier les conditions coloniales et polluantes de l’extraction de l’uranium, ressource épuisable par ailleurs. Seul le recours massif aux renouvelables permettra une lutte efficace contre l’effet de serre.
Comment expliquez-vous qu’aucune autre force politique ne vous suive sur ce terrain ?
Nous sommes effectivement le seul parti qui développe une position claire à ce niveau. Les autres forces qui pourraient partager notre point de vue ne remettent en cause ni le système ni ses institutions. Elles sont donc empêtrées dans leur stratégies d’alliance avec des partis pronucléaires, et édulcorent leurs positions, voire y renoncent purement et simplement : un coup de fil d’EDF suffit à dicter leur conduite. Après Fukushima et l’évidence avérée de la menace qui pèse sur l’humanité, toutes leurs manœuvres politicardes sont d’autant plus révoltantes. Seuls de petits mouvements, tels que celui de la décroissance, ainsi que les associations, nous suivent sur la sortie rapide du nucléaire.
Comment parvenir socialement à mettre en œuvre le plan que vous préconisez ?
En multipliant les mobilisations d’envergure. Notre ennemi, c’est le lobby industriel nucléaire français et c’est pourquoi nous proposons son expropriation sans indemnité ni rachat, la création d’un grand service public de l’énergie géré directement par les travailleurs. Si les élections de 2012 ne changeront pas la donne en soi, voter et faire voter pour le seul candidat porteur d’un programme clairement anticapitaliste, écologiste et pour la sortie du nucléaire, donnera une visibilité à cette cause.
Commission nationale écologie
Texte publié dans : Hebdo Tout est à nous ! n°125 (24/11/20101)
- télécharger le 8 pages du NPA pour la sortie du nucléaire en 10 ans
- mardi 21 mai à 19h : AG collective pour structurer la suite de Riposte trans sur Angers (nationalement un appel à mobilisation est lancé pour le week-end des 25 et 26 mai prochains). Angers, Bourse du Travail
- samedi 25 mai : contre la politique du « choc des savoirs » dans l’éducation nationale, rassemblement pl. Bilange à Saumur (à 15h) et à Nantes à l’échelle régionale (voir l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE)
- samedi 25 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- lundi 27 mai à 20h : réunion électorale du “NPA-Révolutionnaires” avec Selma Labib et Gaël Quirante, salle du Doyenné à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- vendredi 7 juin à 20h : meeting avec Christine Poupin, porte-parole du “NPA-l’Anticapitaliste”, à la salle Jules Vallès de la médiathèque de Nantes (tram ligne 1, arrêt Médiathèque).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Ce vendredi 17 mai 2024 était une JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBTIPHOBIES. Appelé très tardivement, notamment par Quazar, un rassemblement d’environ 70 personnes s’est tenu de 19h à 20h au Ralliement, à Angers. Ce fut l’occasion de dénoncer de l’augmentation des LGBTI-phobies en France et en Europe et d’annoncer la suite de Riposte trans pour les droits des trans et reproductifs (des initiatives trans auront lieu dans tout le pays pendant le week-end des 25 et 26 mai). Les intervenant·e·s ont en particulier dénoncé le projet de loi porté au parlement par l’extrême droite RN et visant à interdire les traitements médicaux et hormonaux de transition de genre pour les mineurs.
Jeudi 16 mai de 18h à 22h, devant environ 120 personnes, la Société des Lectrices et Lecteurs de L’Humanité a organisé à la Bourse du travail d’Angers un débat sur le thème “Culture de guerre ou culture de paix ?” avec le soutien des CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE et du RAARE qui tenait un buffet. Claude Serfati d’Attac devait y intervenir, mais malade, il n’a pu le faire qu’à travers une vidéo où il répondait aux questions de Sébastien Crépel, codirecteur de la rédaction de l’Humanité. C’est ce dernier qui introduisit la réunion aux côtés des différents intervenants, dont des syndicalistes du secteur de l’armement. Le débat a pu se poursuivre dans la salle.
Pour la deuxième fois de la semaine, un rassemblement pour un cessez-le-feu à Gaza et dénonçant l’attaque de l’armée israélienne commencée à Rafah s’est tenu vendredi 10 mai sur la place du Ralliement à Angers. Appelé dans la journée par un groupe d’étudiant·e·s, en plein milieu du pont de l’Ascension, mais relayé in extremis par l’AFPS49, il a tout de même réuni environ 150 personnes. Comme lors de la manifestation du lundi 7 mai (voir ICI), une ronde a été organisée pendant que la foule scandait des slogans pour une Palestine libérée de l’occupation et de la guerre. La mobilisation ne s’éteindra pas. Solidarité avec le peuple palestinien !
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.