Nous publions ici un communiqué de presse du NPA49 après la censure par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner l’historienne Ludivine Bantigny. Cette censure contraire aux valeurs universitaires et à la liberté d’expression les plus élémentaires est un nouveau gage donné à la droite extrême (notamment à la députée LR de Saumur-Nord) et à l’extrême droite angevines (notamment aux identitaires de Reconquête). Le NPA49 appelle l’ensemble du mouvement ouvrier, social et démocratique angevin à réagir à cette interdiction et à participer en masse, jeudi 18 avril, à la conférence de Ludivine Bantigny à 18h à la Bourse du Travail (où elle a dû être déplacée).
Communiqué de presse du NPA49
Les extrêmes droites et les droites extrêmes, notamment celles liées aux mouvements intégristes religieux, s’attaquent partout dans le monde aux droits des femmes, aux migrant.e.s et réfugiées, aux droits démocratiques et sociaux.
Dans une situation où ces extrêmes droites racistes, xénophobes, antiféministes et anti LGBTQI+ sont en tête des sondages pour les élections européennes, notamment en France, la conférence que devait faire le 18 avril prochain, dans un cadre universitaire, l’historienne féministe et antifasciste Ludivine Bantigny était particulièrement d’actualité.
L’annulation de dernière minute de cette conférence et de la fête associée par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers, sous la pression de la droite extrême et de l’extrême droite locales, est une honte. [1] C’est là renier une des fonctions historiques de l’Université : être un lieu de débat, d’ouverture et d’élaboration de l’esprit critique. [2]
Le NPA 49 partage la réaction scandalisée du collectif organisateur de cette initiative et appelle l’ensemble du mouvement ouvrier, social et démocratique angevin à réagir à cette interdiction, notamment en participant en masse, jeudi 18 avril, à la conférence de Ludivine Bantigny à 18 h à la Bourse du Travail.
Angers, le 12 avril 2024
Post scriptum :
- communiqué de l’intersyndicale FSU-FO-Solidaires de l’Université d’Angers (16/04/2024)
- communiqué d’Angers en commun (17/04/2024)
[1] L’argumentation développée par la présidente est rapportée par Ouest-France : “cette décision a été prise le vendredi 5 avril, « au motif du respect du principe de neutralité du service public ».”
[2] Rappelons ce qu’avait voté à l’unanimité le précédent Conseil d’administration de l’Université, le 14 avril 2022 : « l’extrême droite, ses valeurs et ses idées constituent une menace pour le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, lieu d’émancipation par les savoirs, de vie sociale et de développement de l’esprit critique. »
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Pas moins de 530.000 euros selon La Topette n°15 (mars-mai 2015) : le département y a été de sa poche (du moins de celle de ses administré·e·s). Mais la “flamme olympique” va bien passer par le Maine-et-Loire et Angers le mardi 28 mai. Et nos élu·e·s de droite d’étaler leur joie dans leurs feuilles de chou départementale et municipale ! Bien sûr, aucun d’entre eux et aucune d’entre elles ne se “souvient” que cette idée de faire courir une “flamme olympique” en relais successifs est une invention des nazis pour les jeux olympiques de 1936 à Berlin... Exaltation du nationalisme (en l’occurrence à l’échelle angevine, de l’esprit de clocher) et opium du peuple ! Quant au gaspillage d’argent, au “nettoyage social” des lieux concernés par les JO de Paris 2024 et au saccage de la nature qu’ils occasionnent déjà, iels font mine de ne pas les voir... Décidément, ces JO ressortent d’un monde dont nous ne voulons plus ! (Voir aussi ICI sur le site du Cercle 49)
Une pétition du Collectif “Non au parking-silo” du château d’Angers peut être signée en ligne ICI. Toutes les informations du Collectif peuvent par ailleurs être trouvées sur sa page Facebook.
Sans surprise le 4 mars 2024 au congrès de Versailles, les deux élus LR du Maine-et-Loire ont voté contre l’inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans l’article 34 de la Constitution : Anne-Laure Blin, députée de la 3e circonscription (Saumur-nord) et Stéphane Piednoir, sénateur. Deux figures de l’extrême droite “respectable” à l’angevine, qui se manifestent régulièrement par des positions rétrogrades et obscurantistes (notamment sur la radio catholique RCF-Anjou, qui multiplie elle aussi les attaques contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps). Cela n’a pas empêché le Congrès d’adopter le texte par 780 voix contre 72 (essentiellement issues de LR). Reste que le droit théorique désormais constitutionnalisé doit pouvoir être respecté en pratique. Compte tenu de la politique du gouvernement (coupes budgétaires dans la santé, fermeture des structures de proximité, absence de politique de prévention et d’éducation à la hauteur), la lutte pour un droit effectif à l’IVG n’est pas terminée...
Selon J-B Edart, curé et doyen de la faculté de théologie de la soi-disant “Université” Catholique de l’Ouest (UCO) dans une vidéo complaisamment relayée par RCF Anjou, la constitutionnalisation du droit à l’IVG reviendrait « à affirmer que le droit à mettre fin à une vie humaine est un des fondements de notre société ». Et pour étayer sa “thèse” il compare le droit à l’IVG aux « sacrifi[ces] » de « nouveaux nés » que faisaient les « rois dans le Proche-Orient ancien » (lesquels ?) pour assurer « les fondations de leur ville ». Si on le suit bien, des foetus seraient donc des « nouveaux nés ». Voilà un “théologien” qui n’a pas lu Aristote, même revu par Thomas d’Aquin, et qui confond potentiel et actualisation du potentiel. Qui n’a pas non plus suivi les cours de biologie consacrés à la sexualité (est-il ancien élève du collège Stanislas ?) Surtout, il attaque frontalement le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Venant du même qui, dans une autre vidéo relayée par RCF, s’attaquait de façon jésuitique à la possibilité de bénir des couples homosexuels ouverte par la déclaration papale Fiducia Supplicans, rien d’étonnant. La contre révolution catholique reste particulièrement forte en Anjou et notamment à l’UCO... Vigilance !
Pour justifier l’instauration de coûteuses barrières automatiques à l’entrée des déchetteries (et les badges correspondants), les élus majoritaires d’Angers-Loire-Métropole (ALM) ont argué du coût supposé - et non évalué - de déchets déposés par des personnes extérieures à l’agglo. Le résultat évident de cette décision clochemerlesque, la multiplication des dépôts sauvages, y compris en ville, notamment par celleux qui n’ont pas pris la peine de demander leur badge, ne s’est pas fait attendre. Ouest-France du 18/01/2024 rapporte que le long de la Sarthe, en face de l’ile Saint-Aubin, en bordure d’une zone Natura 2000, tout un secteur sert de décharge en plein-air, à la fois pour des particuliers et pour des entreprises, en particulier du BTP, et que le phénomène se serait accentué depuis la mise en place du filtrage à l’entrée des déchetteries. Si ALM envoie de temps en temps des équipes pour nettoyer, rien n’est véritablement fait pour préserver cette zone sensible pour la biodiversité. L’irresponsabilité et l’inaction écologique (ou pire) est décidément une marque de fabrique de l’agglo...