Nous reproduisons ici un communiqué de presse des Soulèvements de la Terre-Angers et de la Confédération Paysanne 49 appelant à la cyclo-manif du samedi 8 juin contre la deuxième extension, dite « Océane 3 », de la zone d’activités Océane au nord d’Angers, projet écocide d’artificialisation des sols, de destruction de terres agricoles et de zones humides, de remise en cause de la biodiversité locale, initialement promu par l’actuel ministre de la transition écologique, C. Béchu, et toujours porté par Angers-Loire-Métropole (ALM).
Dans le cadre de son opposition au projet de nouvelle zone d’activités Océane 3" à Verrières en Anjou, le comité local des Soulèvements de la Terre, la confédération paysanne du Maine et Loire ainsi qu’une quinzaine d’associations, partis politiques et syndicats*, organisent le 8 juin une cyclo-manif qui reliera Saint-Sylvain d’Anjou à Angers.
Depuis plus d’un an, ce collectif de luttes sociales et écologistes alerte régulièrement élu·e·s, citoyen·ne·s et médias sur l’archaïsme et l’irresponsabilité de ce projet. Le 2 juillet 2023, 500 personnes s’étaient déjà mobilisées pour le dénoncer dans une grande déambulation sur la zone concernée.
Le 15 février dernier, lors d’une réunion publique à laquelle de nombreux·ses riverain·e·s et militant·e·s ont assisté, Angers Loire Métropole (ALM) a présenté une nouvelle mouture du projet initié par l’actuel ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu, à l’époque où il était le président d’ALM. Malgré une volonté affichée de contourner des espaces naturels, cette nouvelle version est toujours synonyme d’accaparement de terres agricoles (40 à 50 hectares artificialisés), de destruction d’écosystèmes (zones naturelles et humides détruites ou impactées) et de nuisances supplémentaires pour les riverain·e·s (large voie centrale de desserte poids lourds).
L’artificialisation des sols est l’une des causes principales du dérèglement climatique, de la disparition de l’agriculture paysanne, et de l’effondrement de la biodiversité. Or, depuis 2018, les milliers de données fournies par le GIEC nous appellent à prendre des mesures radicales et immédiates pour rester en deçà de 1,5°C de réchauffement planétaire.
En contradiction avec son vote du 17/01/22 reconnaissant l’urgence climatique, ALM s’obstine à poursuivre ce projet et continue de s’approprier toujours plus de terres naturelles et agricoles pour étendre la trame urbaine de la métropole angevine.
Le collectif interroge :
Quel développement économique peut bien justifier cette atteinte supplémentaire infligée à la biodiversité, aux terres arables et aux zones humides ? Avec une vingtaine de zones d’activités, Angers Loire Métropole souffre-t-elle réellement d’un déficit d’activité ? Certaines de ces zones ne pourraient-elles pas être densifiées, ou certaines infrastructures être mutualisées ?
Nous sommes convaincu·e·s qu’en plus d’héberger des habitats précieux pour la faune et la flore, les excellentes terres agricoles de cette zone de bocage représentent une magnifique opportunité d’avancer sur la feuille de route 2030 du projet alimentaire territorial qui prévoit de doubler l’autonomie alimentaire du territoire ainsi que de doubler la surface des exploitations agricoles à forte qualité environnementale.
Le maintien en intégralité et en bon état de la ceinture verte à l’est de la ville est indispensable. Angers Loire Métropole doit désormais envisager l’aménagement de zones d’activités uniquement sous l’angle de la réhabilitation d’anciennes friches industrielles ou commerciales et du réaménagement de zones déjà artificialisées.
Déjà près de 1400 signataires d’une pétition en ligne partagent ces constats. Elle est portée par “Stop Océane 3”, un collectif composé de riverain·e·s et de militant·e·s écologistes.
Aujourd’hui, le collectif réclame avec force l’abandon du projet et l’application du projet alimentaire territorial sur le site concerné : il organise, le 8 juin prochain, une cyclo-manif festive et déterminée, pour continuer à porter publiquement cette question auprès des médias et des citoyen·ne·s d’Angers Loire Métropole. Au programme de la journée, des parcours militants ponctués d’interventions surprises, un pique-nique festif, et des rendez-vous pour les non-cyclistes ! Des départs auront lieu de la mairie de Saint-Sylvain-d’Anjou à 9h30, de la place Leclerc à 11h30 et pour les piétons qui veulent aussi participer, rendez-vous à 15h devant le centre des congrès.
* Signataires :
- Les Soulèvements de la terre Angers,
- Les Soulèvements du Layon,
- Soulèvements de la terre Doué la Fontaine-Montreuil Bellay,
- Soulèvements de la terre Saumur,
- Confédération Paysanne du Maine-et-Loire,
- NPA49,
- Le CERCLE 49,
- La France Insoumise 49,
- Angers en commun,
- ATTAC 49,
- Extinction Rebellion Angers,
- Union syndicale Solidaires 49,
- Justice Climatique Angers,
- Collectif MAZHAD (Marcé Zones Humides À Défendre),
- Youth For Climate,
- Les écologistes 49,
- RAARE (Ravitaillement Alimentaire Autonome, Réseaux d’Entraide),
- Greenpeace Angers…
- samedi 5 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- samedi 5 juillet de 15h à 05h : Fête au RAARE à St-Georges-s/Loire (voir détails).
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !