Ce vendredi 15 mars est une journée de grève mondiale de la jeunesse contre le réchauffement climatique. Et la jeunesse se mobilise aussi en Anjou ! Face à un pouvoir capitaliste qui ne voit de problèmes que dans les comportements individuels et surtout pas pas dans les agissements des multinationales, il est temps de dire stop ! Depuis ce matin, les lycéen.ne.s d’Angers, de Saumur et de Cholet se mobilisent. Changeons le système, pas le climat !
Angers, vendredi 15 Mars à 11h : plusieurs centaines de lycéens venus des lycées David d’Angers et Joachim du Bellay ont rejoint leurs camarades du Lycée Chevrollier et tenu une AG pour débattre de la lutte à mener contre le réchauffement climatique. Un préambule à la manifestation de l’après-midi convoquée à 14h place du Ralliement. Un tract du NPA49 a été distribué à cette occasion, dont le contenu est reproduit plus bas.
11h50 : Partis du lycée Chevrollier, plus de 300 lycéen.ne.s remontent la rue Létanduère en direction du centre-ville.
LE P’TIT ANJOU ROUGE, BULLETIN DU NPA 49 DU VENDREDI 15 MARS 2019
La lutte contre le dérèglement climatique et la pollution de notre environnement est une nécessité vitale pour que la jeunesse ait droit à un avenir. Mais elle se heurte aux fondements mêmes du système capitaliste : la concurrence au lieu de la coopération, l’égoïsme au lieu de la solidarité, l’utilitarisme comptable à court terme et la recherche du profit à tout prix au lieu du bien commun. Ce système fondé sur la double exploitation des humains et de la nature a atteint ses limites. Il faut en changer d’urgence !
Pas de « transition écologique » possible dans un système capitaliste À en croire E. Macron et les promoteurs du capitalisme « vert », il suffirait de quelques taxes « écologiques » pour que tout s’arrange. Les salariées rejetées loin des villes par la hausse des loyers prendraient leurs vélos ou des voitures électriques. Les montagnes de matières plastiques distribuées par les grandes surfaces seraient magiquement « recyclées » grâce à un tri sélectif vertueux. Certes, sont « oubliés » de cette soi-disant « transition écologique » l’utilisation massive de pesticides par l’agro-industrie, les ventes d’armes aux pires des dictatures, le maintien de technologies mortifères comme le nucléaire, les délocalisations d’usines polluantes dans les pays peu regardants sur la santé et les conditions de vie des salariées, le transport de marchandises par les camions, les avions et les bateaux d’un bout à l’autre de la planète. Mais c’est au nom de la « croissance », disent-ils en chœur ! En réalité, cette croissance n’est que celle des profits de la classe dirigeante, une classe à la richesse tapageuse qui donne le mauvais exemple d’une consommation sans frein. Ce n’est pas celle d’un progrès humain. Pas celle d’un développement harmonieux des humains et de la nature.
Écosocialisme, ou… la fin de tout !
Tel est le choix qui se dessine de plus en plus clairement. On ne peut plus tergiverser. Nous avons besoin d’une politique qui change tout. D’une société « écosocialiste » où nous pourrons décider démocratiquement de ce dont nous avons vraiment besoin et de la répartition égalitaire des richesses, tout en prenant soin de notre planète.
Même s’ils sont très souhaitables, les changements de comportement individuels ne suffiront pas à modifier la donne. De même, il n’est plus suffisant de s’indigner et de faire pression sur les « décideurs ». Il faut s’insurger, construire la convergence des luttes, descendre dans la rue par millions et dizaines de millions, bloquer les investissements dans les énergies fossiles, les accaparements de terres et le militarisme, s’opposer à la privatisation des biens communs, s’investir activement dans le soutien aux paysannes qui rejettent l’agro-industrie, imposer des alternatives de déplacement et de consommation, jeter les bases de pratiques sociales qui sortent du cadre capitaliste…
C’est pourquoi le NPA appelle à participer massivement aux marches pour le climat, et notamment à celles des 15 et 16 mars. Il y défend un programme de mesures d’urgence :
- Socialisation du secteur énergétique et bancaire pour planifier un système 100% renouvelable, sans énergie fossile ni nucléaire ;
- Élimination des productions inutiles ou nuisibles, de l’obsolescence programmée, et limitation drastique de la publicité ;
- Relocalisation des productions partout dans le monde en fonction des besoins et de façon à limiter les transports de marchandises ;
- Abandon de l’agrobusiness et de ses méthodes polluantes et dangereuses en faveur d’une agriculture écologique et paysanne assurant la souveraineté alimentaire ;
- Arrêt de l’expansion urbaine des mégapoles et des grands projets inutiles ;
- Sortie de l’univers du « tout-voiture », y compris en renonçant au leurre de la voiture électrique (dont la production et la fin de vie génèrent du CO2 et de la pollution, tout comme la production d’électricité) ;
- Généralisation des transports publics gratuits.
C’est par la combinaison des luttes pour la justice sociale et des luttes pour la sauvegarde de notre environnement que nous pourrons avancer, toutes et tous, ensemble, vers une société humaine débarrassée du capitalisme. Mobilisons-nous !
Angers, le 15 mars 2019
- samedi 4 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.