Retrait de la loi Darmanin ! Mobilisation !

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Dimanche 14 janvier à 15h, dans le cadre d’un appel national unitaire, un rassemblement contre la loi immigration de Darmanin et Ciotti s’est tenu au jardin du mail à Angers. Appelé tardivement, il a tout de même réuni 300 personnes, dont de nombreux militant·e·s syndicaux (FO, CGT...), associatifs (Asile et Partage, Le Cercle, LP, MDLP, Amnesty...) ou politiques (LFI, NPA, LO, MJCF...). Il s’agit maintenant de préparer la grande marche unitaire du 21 janvier contre la loi raciste du gouvernement Macron !

« Le texte le plus hostile aux étranger·e·s depuis la Libération »

Voilà comment le groupe d’information et de soutien aux immigré.es (GISTI) caractérise la loi Darmanin, adoptée par le Parlement le 19 décembre dernier avec les voix de l’extrême droite. Le RN ne pouvait qu’approuver cette avalanche de mesures racistes, telles la limitation du nombre de migrant·e·s par quotas, inédite depuis les années 30, l’exigence de cinq ans de présence en France pour percevoir des allocations familiales ou des APL, ou encore la possibilité pour les préfets de refuser des titres de séjour pour non-respect des « principes de la République » à la sauce de L’État autoritaire. Le délit de séjour irrégulier serait rétabli : 3 750 euros d’amende simplement pour le fait d’être en France sans papiers. Les conditions pour le regroupement familial et les régularisations seraient durcies avec notamment l’exigence d’un niveau de langue française toujours plus élevé, prétexte à un tri des migrant·e·s. Enfin, les OQTF (obligation de quitter le territoire français), les IRTF (interdiction du retour sur le territoire français) seraient généralisés et plus difficiles à contester, pour expulser toujours plus. Cyniquement, Macron admet que plusieurs de ces mesures sont contraires à la Constitution, mais il a quand même donné consigne de les voter pour faire passer le texte.

Le capitalisme français vit de l’exploitation des migrant.es

Concernant la régularisation des sans-papiers par le travail, volet soi-disant humaniste du texte, la loi définit des critères mais ceux-ci ne seront pas « opposables à l’administration ». En clair, là encore, les préfectures feront ce qu’elles voudront. Dans nombre d’entre elles, il est de toute façon impossible d’obtenir un rendez-vous pour présenter son dossier.

Des pans entiers de l’économie (bâtiment, restauration, service à la personne…), notamment en Ile-de-France, reposent sur l’exploitation de travailleur.es migrant.es, au point que même certains secteurs du patronat réclament des mesures de régularisation. Mais Macron et Darmanin choisissent de maintenir ces salarié·e·s en situation de vulnérabilité, au seul bénéfice des entreprises qui les exploitent. Et en faisant baisser leurs salaires, ils tirent l’ensemble des salaires de toutes et tous vers le bas !

Stopper la fuite en avant raciste, ouvrir les frontières, régulariser les sans-papiers

Cette loi ne changera rien au nombre d’étrangers et d’étrangères présent·e·s en France : les migrations sont dictées par les crises économiques, les guerres, les catastrophes écologiques, pas par le degré de « générosité » des pays du Nord. Mais elle va leur rendre la vie encore plus difficile, accroître les souffrances et les humiliations. Elle participe d’une fuite en avant réactionnaire et raciste. Macron n’a aucun projet de société capable de susciter l’adhésion de la population. Il est de plus en de plus dépendant des Républicains, qui eux-mêmes courent après le RN, et adopte leurs idées les unes après les autres : xénophobie, soutien aux auteurs de violences sexistes, nomination de ministres ouvertement homophobes… Sans surprise, son nouveau gouvernement s’affiche encore plus à droite que le précédent.

Mettons un coup d’arrêt à cette surenchère raciste !

Le vote de la loi immigration a suscité une indignation généralisée, qui doit se transformer en une large mobilisation. Le NPA a participé et participera à toutes les manifestations organisées dans cet objectif. Celles d’aujourd’hui, dimanche 14 janvier, initiée par les collectifs des premier·e·s concerné·e·s, ont rassemblé des milliers de personnes en France, dont 300 à Angers au jardin du mail. Il faut maintenant amplifier la mobilisation pour les marches appelées dimanche prochain 21 janvier (RDV à Angers : 10h30 place Leclerc).

Imposons le retrait du texte !

Pour stopper l’hécatombe des morts en Méditerranée, pour enrayer les morts sur les chantiers et les situations de traites des êtres humains, c’est tout l’inverse qu’il faut faire : ouvrir les frontières, permettre aux personnes de circuler et de s’installer librement, régulariser les travailleuses et travailleurs sans-papiers.

14 janvier, par NPA 49