Depuis le mois de juin, une intense campagne d’affichage sauvage du FN sévit dans le Saumurois : bâtiments, arrêts de bus, arrières de panneaux… sont couverts et / ou recouverts avec assiduité. Outre le contenu insidieusement raciste et ouvertement anti-musulman (près de la mosquée du Chemin Vert à Saumur), beaucoup d’affiches FN des cantonales 2011 ont été utilisées, donc payées par le contribuable...
Face à ce poison, une campagne de dénonciation du fascisme a été menée par des anonymes et par le Collectif solidarité et justice sociale du Saumurois (collectifsolidaritedusaumurois@laposte.net).
Entre autres actions, et même si ce type de démarche institutionnelle ne peut suffire à contrer le FN, une lettre (extraits ci-dessous) a été envoyée par le Collectif au sous-préfet ainsi qu’aux maires des communes concernées par l’affichage frontiste. Le maire de Saumur, malgré son appartenance à une UMP qui brosse dans le sens du poil depuis trop longtemps les électeurs FN, a déposé une plainte.
Ainsi, sous le mandat du maire RPR Hugot, deux réunions fascistes avaient eu lieu à Saumur, avec Maréchal (un temps gendre de J-M Le Pen) et notamment Mégret à la fin des années 90. Hugot avait aussi été interviewé par Minute en compagnie de Bompard (frontiste historique).
Dans tout le Maine-et-Loire, nous sommes confrontés à l’activité fasciste : réunions politiques du FN au château de Boumois (Saint-Martin de la Place près de Saumur), groupe identitaire groupes anti-IVG, provocations anti-homosexuels à Angers, ultra-catholiques (messes de saint Pie X à Saumur, Angers, Cholet)… Il ne faut pas lâcher le combat, notamment à Saumur, d’autant plus que le FN obtient de très gros scores dans les communes rurales voisines.
Lettre envoyée au sous-préfet le 7 juillet 2011 par le le Collectif solidarité et justice sociale du Saumurois
Monsieur le Sous-préfet,
Voilà maintenant plus d’un mois que le Front National se livre à une campagne effrénée d’affichages sauvages dont certaines affiches stigmatisent la religion musulmane. Par exemple, nous en avons photographié rue Fricotelle à 50 mètres de la mosquée et devant le commissariat du Chemin Vert ce qui nous apparaît comme une provocation envers les musulmans de Saumur et notre police nationale, et devant l’école des Violettes : quel triste et insidieux message adressé aux écoliers. Nous en avons aussi compté une quarantaine au rond point de Saint Hilaire - Saint Florent où elles sont particulièrement visibles. La vitrine de cet ancien garage est constamment recouverte d’affiches en tout genre ce qui constitue une véritable pollution visuelle. Or un arrêté communal permettrait de mettre fin à cette constante agression.
Comme vous le verrez dans les photos ci-jointes, le verso des panneaux publicitaires à l’entrée de Saumur en provenance de Doué la Fontaine ou de Montreuil Bellay sont couverts d’affiches et en particuliers d’affiches des cantonales de mars dernier. Par exemple à la sortie de Distré nous en avons dénombré une trentaine en direction de Montreuil Bellay et tout autant à partir du rond point de la ZI du Champ Blanchard en direction de Doué la Fontaine. Sans parler de celles qui se trouvent sur le pont du Cadre Noir et qui culminent à près de 5 mètres. Est-il légal d’utiliser ainsi du matériel de campagne financé par des fonds publics en dehors de la période officielle de la campagne électorale ? Nous comptons sur ce point interpeller la CNCCFP.
Nous soutenons tous les maires qui font preuve de réactivité pour faire décoller les affichages sauvages, qui portent plainte contre X et qui envoient la facture de nettoyage au siège du Front National. En effet, nous contestons que le nettoyage soit à la charge du contribuable. Cet affichage sauvage avec des messages encourageant la haine de l’autre et la stigmatisation de personnes qui seraient responsables de tous les maux de la société française ne correspond pas aux valeurs d’égalité, de fraternité et de laïcité de notre République que tout démocrate porte en lui au-delà des convictions propres à sa famille politique.
Nous restons à votre disposition et souhaitons vous rencontrer pour échanger sur le sujet. Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Sous-préfet, nos salutations citoyennes et laïques.
Pour le Collectif solidarité et justice sociale du Saumurois,
Christophe CARDET et Jean-Marie LOISEAU
- Copie pour information aux maires de Saumur, St Lambert, St Hilaire-St Florent, Bagneux, Dampierre, Distré, Chacé, Varrain, Doué la Fontaine et Montreuil Bellay.
- Copie à M. APCHIN président de Saumur Agglo
- Copie au Courrier de l’Ouest et à Saumur Kiosque.
- du vendredi 24 au dimanche 26 mars : mobilisation dans le Poitou pour la défense de l’eau à l’appel de Bassines Non Merci et des Soulèvements de la Terre. Le 24 : arrivée de tracteurs de toute la France et, le soir, Forum international sur la défense de l’eau avec des délégations de différents pays et continents. Le 25 à 10h : manifestation « Fin de chantier » et, le soir, concerts, banquets et festivités à Melle (79500). Le 26 : assemblées, tables rondes, cantines, balades naturalistes, concerts…
- samedi 25 mars de 16h00 à minuit : Fête de Lutte Ouvrière, Salle Aragon, 1 rue Joseph Bara, Trélazé (arrêt Malaquais du bus n°2).
- mardi 28 mars : grève contre la “réforme” des retraites à l’appel de l’Intersyndicale. Manifestations à 10h à Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port) ; à 14h à Angers (pl. Leclerc) et Saumur (pl. Bilange).
- mercredi 29 mars à 19h : concert de solidarité avec les grévistes, salle Emstal aux Ponts-de-Cé, organisé par LFI.
- samedi 1er avril à partir de 14h30 : “Huit heures pour la Palestine” au centre Marcelle Menet à Angers.
- dimanche 2 avril après-midi : “Un autre monde est nécessaire”, initiative du Cercle 49 dans la grande salle du centre Jacques Tati de Belle-Beille (Angers). Projection du film Rosmerta.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Depuis lundi 13 mars, plus aucun camion-benne n’entre ni ne sort du centre de tri des déchets à Saint-Barthélémy-d’Anjou. Les agents territoriaux en grève pour leurs salaires (gelés depuis... 2007 !) et contre la “réforme” des retraites en bloquent les deux entrées, soutenus par l’intersyndicale. Les déchets de toute l’agglo angevine s’accumulent dans les rues de toute l’agglomération angevine. Le maire d’Angers et président d’ALM est aux abonnés absents ou accuse les grévistes de sa propre incurie quant aux risques sanitaires... Il a même déposé un recours en référé contre un syndicaliste et afin de pouvoir avoir recours aux traditionnels briseurs de grève de l’État français, les forces de police. Il serait pourtant plus respectueux des habitant·e·s de l’agglo et d’esprit plus démocratique qu’il entende les revendications salariales légitimes que portent tous les agent·e·s d’ALM depuis de longs mois ! Le NPA49 affirme son soutien complet à la lutte des agent·e·s. Augmentations des salaires ! Retrait de la “réforme” des retraites !
La mauvaise foi du Conseil départemental (CD49) n’est plus à démontrer en matière de laïcité. De Christian Gillet à Florence Dabin, tout est bon pour défendre l’enseignement privé “catholique” aux dépens de l’enseignement public et des demandes des parents. Et à Beaupréau, cela dure depuis des décennies. Si Gillet a été obligé de concéder le principe d’un collège public en face des deux collèges “catholiques” de cette capitale des Mauges, la construction de l’établissement ne cesse d’être retardée. Dabin avait promis son ouverture en 2024. Voilà que sa vice-présidente, Régine Brichet, en recule la date en 2026 ou 2028 ! Dissimulé derrière le masque hypocrite de soi-disant “contraintes” (sic !) qui seraient la cause du “retard”, l’extrémisme sectaire de ces élu·e·s “catholiques” ne connaît aucune limite. Tous les enfants doivent pouvoir s’inscrire dans l’enseignement public dans les Mauges. Et, pour le NPA, les fonds publics doivent aller à l’école publique !
On sait la municipalité d’Angers et la métropole (ALM) hostiles aux transports publics gratuits, les objectifs sociaux et écologiques de la gratuité, déjà à l’œuvre dans de nombreuses villes européennes, étant régulièrement déniés par C. Béchu et ses affidé·e·s. Elle le confirme à nouveau en cette rentrée scolaire où le titre pour 1h passe de 1,4€ à 1,5€ (+7,1%) et un tarif à deux euros est même institué pour celleux qui prennent le ticket directement dans le bus, alors que les distributeurs de tickets n’existent que près d’un nombre très limité d’arrêt de bus. La VP d’ALM “chargée de la transition écologique et des déplacements” Corinne Bouchoux, ex-sénatrice EELV ralliée à Béchu, justifie ces hausses par un “enjeu de justice sociale” (sic) et une grille tarifaire “plus lisible” (cf. OF du 30/08/2022). Comme d’habitude avec les politiciens gestionnaires, les mots prennent le sens contraire de leurs sens initiaux. Quant à la mise en place de titres de transports “dématérialisés” (paiement pas carte bancaire sans contact), son coût pour la collectivité n’est pas évoqué, non plus que son coût écologique... La revendication de transports gratuits pour toutes et tous, qui abolirait le coût de la billetterie et serait un puissant moyen de limiter la circulation automobile (dans la mesure où ces transports seraient étendus) n’en est que plus urgente.
La CLHAM’eur (Collectif de Lutte contre les Halles Angevines et leur Monde) a publié sur le site basse-chaine.info un article intitulé « Le nouveau projet hypocrite de la ville d’Angers : les Halles des Gourmets » et consacré au processus très libéral et productiviste de la mise en place par C. Béchu et ses amis des soi-disant nouvelles « Halles » en béton d’Angers, à proximité de l’esplanade Coeur-de-Maine. Comme le souligne l’article, « c’est une flopée d’argent public (l’argent du contribuable !), qui vient financer un projet porté par des entreprises privées au bénéfice d’une minorité : les consommateurs les plus riches. Des conflits d’intérêt entre public et privé dans tous les sens. Une utilité nulle, pire quand on note que l’investissement se fait au détriment de l’entretien d’école ou de piscine. Le tout, en participant à l’augmentation du prix de l’immobilier et au processus de gentrification qui rendent la vie impossible aux classes populaires. » À lire absolument.
La mouvance de l’ex-Alvarium et de l’actuel “Rassemblement des étudiants de droite” (RED) conjugue fébrilement provocations et exactions. À Angers, en moins d’une semaine, elle a tenté d’agresser, heureusement sans succès, la manifestation du 29 juin soutenant le droit à l’IVG (voir ICI) et s’est attaquée nuitamment (une nouvelle fois !) aux locaux de la librairie “Les Nuits bleues” et de l’atelier de vélos “La Tête dans le guidon” (cf. communiqué des Nuits bleues). Manque de chance pour les fascistes à l’œuvre dans la nuit de samedi à dimanche, ils se sont fait surprendre par la police... L’un d’eux est bien connu : c’est un militant du groupe identitaire versaillais Auctorum, au profil identique à celui de l’Alvarium. En janvier 2021, il avait été jugé pour avoir, en septembre 2020, plaqué au sol des passants tentant de retirer des banderoles accrochées au pseudo-squat créé par l’Alvarium, rue Thiers (voir ICI). Mais il avait été relaxé... Cette fois, il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son passage le 11 octobre au tribunal correctionnel pour dégradation volontaire et port d’arme de catégorie D (un marteau). Un second vandale sera également jugé. Avec les deux fascistes du 29 juin convoqués le 12 octobre, la justice aura du travail mi-octobre. Sera-ce du bon travail ?