On n’a pas été vraiment gâté·e·s pour cette fin d’année : Bayrou comme Premier ministre, un gouvernement bien ancré à droite, l’accentuation de la pression du Rassemblement National et, cerise sur le gâteau pour finir l’année, les vœux de Macron qui nous prend vraiment pour des imbéciles !
Un gouvernement au service du patronat et sous pression de l’extrême droite
On ne peut pas vraiment parler de « nouveau » gouvernement, tellement la plupart des ministres, Bayrou en tête, sont recyclé·e·s depuis des années. Parmi les plus détesté·e·s, on peut citer Borne, ex-Première ministre, spécialiste du 49.3, notamment pour faire passer la réforme des retraites. Mais il y aussi Retailleau, issu de l’extrême droite, qui s’est déjà clairement prononcé pour un durcissement de la répression contre les migrant·e·s. À leurs côtés, Darmanin, accusé de viol, tristement célèbre pour ses propositions de lois liberticides et islamophobes, ou encore Valls, Dati, Rebsamen…
Il est clair que nous n’avons rien à attendre de ce gouvernement, à part de nouvelles attaques contre les services publics, la protection sociale, les droits des migrant·e·s, les droits des femmes et des LGBTI. Et cela d’autant plus qu’il ne peut espérer passer de réforme sans l’appui du Rassemblement national. Tout ce qu’il pourra faire sera donc sur le terrain raciste et ultra libéral.
Macron, dégage !
Les vœux adressés par Macron au soir du 31 décembre montrent bien à quel point il est déconnecté de la réalité. C’est à vomir de l’entendre introduire son discours en récupérant la constitutionnalisation de l’IVG ou l’image de Gisèle Pelicot, alors que son gouvernement n’a rien fait contre les violences faites aux femmes depuis des années. Personne n’est dupe de ses phrases creuses sur l’accès à l’éducation, la santé et aux services publics alors que tous les gouvernements se sont acharnés à les détruire progressivement. En revanche, on peut craindre qu’il tienne sa promesse d’investissement pour le réarmement militaire, la sécurité ou la fermeture des frontières. Quant à l’urgence écologique, le fait d’évoquer le raccordement de l’EPR de Flamanville montre quelle est son option sur ce terrain : la fuite en avant productiviste. Ses vœux sont dans la continuité de son bilan : puisque président des riches il restera, il faut qu’il dégage !
Pour 2025, construire le mouvement social, changer le monde !
Face au danger de l’extrême droite, aux attaques prévisibles du gouvernement Bayrou, nous devons construire l’unité de notre camp social, pour redonner espoir, reprendre la main pour imposer d’autres choix : pour les services publics de la santé et de l’éducation, pour nos retraites et l’assurance chômage, pour prendre les profits indécents qui ont explosés ces dernières années, pour ouvrir les frontières, accueillir toutes et tous les migrant·e·s chassé·e·s par les guerres et la misère, pour les droits des femmes et des personnes LGBTI… C’est d’autant plus urgent qu’une vague de plusieurs centaines de milliers de suppressions d’emplois nous menace, que la guerre s’étend à travers le monde en Palestine, en Ukraine, en Afrique, que le dérèglement climatique provoque des catastrophes humanitaires, touchant en premier lieu les plus pauvres comme à Mayotte.
Écosocialisme ou barbarie
Il y a urgence à changer le monde. Souhaitons-nous une année 2025 pleine de luttes, de mobilisations, de solidarité, et de victoires sociales et politiques contre Macron, son gouvernement, les riches et le patronat qu’ils servent, et, plus largement, contre le capitalisme qui détruit nos vies et la planète !
- du vendredi 17 au vendredi 31 janvier ; projections-débat du film “Secrets toxiques” en différents lieux du département (voir tract).
- mercredi 22 janvier à 10h : “Marche blanche” au départ de la place Travot à Cholet à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CGT-Sud et du comité de lutte de Michelin.
- samedi 25 janvier 2025 à 15h : Rassemblement et manifestation unitaires de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- samedi 25 janvier 2025 à 19h : Soirée en soutien aux jeunes exilé·e·s organisée par l’association Asile et Partage. Centre Jacques Tati, rue Eugénie Mansion à Angers (Belle-Beille). Réservation pour le buffet, par SMS au 06 07 82 86 02 ou par mail.
- Lundi 3 février de 18h à 20h à l’Échappée Belle : lecture et débat autour de « Le capital, c’est nous ! Manifeste pour une justice sociale et écologique » d’Hendrik Davi (2023). Organisé par ATTAC49 au 8 rue Edouard Floquet à Belle Beille (Angers).
- mercredi 5 février à 19h : meeting de J.-L. Mélenchon (LFI) aux Greniers St-Jean à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Alors que le cessez-le-feu qui avait été négocié il y a bientôt un an est censé entrer en vigueur à Gaza dimanche 19 janvier, ce sont 250 Angevin·e·s qui se sont rassemblé·e·s samedi 18 devant le Grand Théâtre d’Angers pour exiger à nouveau que la trêve ne soit pas qu’un feu de paille, pour que cesse définitivement la guerre génocidaire de l’État d’Israël contre le peuple palestinien, pour que tous les criminels de guerre soient jugés. Le représentant de l’AFPS49 a résumé la conférence donnée à la Bourse du travail le mercredi 15 janvier par Sandrine Mansour, à l’initiative du planning familial (voir ICI), lu une lettre venue de Gaza où les sentiments mêlés d’espoir (du cessez-le-feu) et de crainte (qu’il ne soit qu’un leurre) révèlent l’effroyable souffrance vécue par les Gazaoui·e·s depuis maintenant 15 mois, et évoqué le terrible sort des enfants confrontés aux bombes, aux mutilations et aux disparitions de leurs parents. Rendez-vous a été pris pour un nouveau rassemblement et une manifestation samedi 25 janvier.
Ce fut le 61e rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien depuis le début des bombardements de Gaza en octobre 2023, et le premier de l’année 2025. Malgré les vacances scolaires, le froid et la pluie glaciale, une centaine de personne s’est massée place Mondain-Chanlouineau à Angers samedi 4 janvier à 15h, afin d’écouter la prise de parole de l’AFPS et de lancer plusieurs slogans condamnant les bombardements, l’épuration ethnique et le génocide en cours dans l’enclave palestinienne sous blocus depuis 2007. Rendez-vous a été pris pour un nouveau rassemblement le 11 janvier à 15h, probablement place du Ralliement à Angers.
Quelque 180 personnes se sont rassemblées en début de soirée le 20 décembre devant l’Hôtel de Ville d’Angers avec des flambeaux, répondant à l’appel du Collectif national. Ce fut l’occasion de dire que la flamme de la vie et de la résistance ne s’éteindra pas, tout comme celle de la solidarité. Après un point sur l’actualité du génocide, il a été donné lecture de la lettre de Christiane Hessel, à la veille de sa disparition, adressée au Président de la République. Lecture aussi de “À la fin, tout le monde verra à travers nos yeux” du journaliste palestinien Rami Abou Jamous qui depuis février tient sur Orient XXI son Journal de bord de Gaza. Gaza où, en dépit de tout, il a choisi de rester. Pour terminer lecture a été faite du poème “Pour Gaza” de Kadhim Jihad Hassan.
À Angers, samedi 7 décembre, la 58e manifestation angevine hebdomadaire de solidarité avec la population de Gaza a réuni moins de monde que d’habitude : environ une centaine personnes. Cela n’a pas empêché un départ en manifestation dans les rues du centre-ville, en terminant devant la mairie. Le relativement faible nombre s’explique à la fois par les fêtes (avec un lieu de départ déplacé place Mondain Chanlouineau depuis trois semaines) et par l’organisation simultanée d’une conférence-débat à la Bourse du travail sur les résistances à l’extrême droite à construire, initiée par la Société des lectrices et lecteurs de l’Huma et avec le soutien de la plupart des assos militantes dont ATTAC et Espaces Marx, de la CGT et de la FSU. Cette réunion, au cours de laquelle Alain Hayot a fait une longue intervention (sur la question, il vient de sortir un livre, « Face au nouveaux monstres le sursaut ») a réuni jusqu’à 120 personnes.
Sidérant, le chiffre circule, non démenti : la région Pays-de-la-Loire va baisser des trois-quarts ses subventions à la culture. Alors que la Région se voit ponctionner 40M€ par l’État, ce n’est pas moins de 100M€ « d’économies », voire 150M€, que la présidente Morançais veut mettre en œuvre, en particulier dans la culture. Et les raisons en sont clairement politiques : invoquant le « monopole d’associations très politisées » (sic), elle affirme sur X que celles-ci « vivent d’argent public » et ne constituerait donc pas « un monopole intouchable » (francetvinfo.fr). Dans une mauvaise pièce de théâtre nazie de 1933, un protagoniste lançait « Wenn ich Kultur höre, entsichere ich meinen Browning ! » (quand j’entends le mot culture, je dégaine mon Browning). La présidente de Région entend quant à elle mettre au pas la culture en l’asséchant. Mais déjà les réactions fusent : Dans le 44, à Nantes et Saint-Nazaire, des AG sont organisées ce mardi soir. Un rassemblement est d’ores et déjà prévu le lundi 25 novembre à 8h30 devant l’Hôtel de Région à Nantes. Ne laissons pas la droite extrême assassiner la culture !