L’interdiction des licenciements, c’est urgent !

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Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex… Depuis quelques semaines les annonces de plans de licenciements se succèdent. Les patrons veulent nous faire croire que ces plans sont inévitables, que ce n’est pas leur faute. En réalité, ces suppressions d’emplois visent à rétablir leurs marges de profits face à la concurrence internationale. Plus de fric pour les patrons et les actionnaires, le chômage et la misère pour les travailleurs et travailleuses, ça ne doit plus durer !

De Michelin à Valeo, en passant par Vencorex, les salarié·e·s sont mobilisé·e·s !

Le secteur de l’automobile est particulièrement touché et les salarié·e·s de MA France, de Dumarey-Powerglide à Strasbourg, ou encore de Valeo sont en première ligne. Dans l’Ouest, Michelin a annoncé la suppression de 1.250 postes à Vannes et Cholet, où une grève puissante a éclaté (voir le tract de le CGT de ce jour, ci-dessous, et nos articles précédents).

La chimie et la grande distribution sont également concernées. Auchan vient d’annoncer la suppression de 2.300 emplois, à Airbus 2.500 postes sont menacés, et tant d’autres comme à Walor, Milee, ExxonMobil… En octobre, la CGT recensait 180 plans de licenciements en un an.

Les salarié·e·s de la centrale de Cordemais, près de Nantes sont également mobilisé·e·s ainsi que celles et ceux de Vencorex ou de Valeo en Isère.

Gouvernement et patronat, même combat !

Ces entreprises ont bénéficié de cadeaux fiscaux et d’aides en tout genre. Pendant des années, elles se sont gavées d’argent public et licencient aujourd’hui sans état d’âme. Devant ce scandale, Barnier fait semblant de s’énerver mais personne n’est dupe. Son gouvernement va « accompagner » la casse sociale, comme l’a clairement laissé entendre le ministre Ferracci lors de sa visite express à Cholet vendredi 8 novembre.

Dans le secteur public, 4.000 postes vont être supprimés dans l’Éducation nationale, et la Cour des Comptes préconise une diminution de 100.000 emplois dans la fonction publique territoriale, alors que partout, dans l’éducation, la santé… les besoins immenses ne sont pas pris en compte. C’est la destruction des services publics qui est en route, c’est-à-dire des outils de la solidarité qui existaient encore en France. Gouvernement et patronat sont d’accord pour faire rentrer dans une logique du profit ce qui y échappait encore.

Toutes et tous ensemble contre le gouvernement et les patrons !

Pour mettre un coup d’arrêt à la destruction de nos emplois, de nos vies et de la planète, il est urgent de nous rassembler, de faire converger les mobilisations qui existent déjà, et qu’elles se développent partout. L’ensemble des organisations qui se sont engagées pour faire barrage au RN en juin dernier doit se retrouver pour faire face à cette vague de licenciements et de suppressions d’emplois. Il nous faut avancer des réponses politiques unitaires face à l’urgence sociale et écologique, pour que les salarié·e·s reprennent la main face à aux attaques du patronat et du gouvernement.

Interdire les licenciements, en finir avec le capitalisme !

Il est urgent d’imposer l’interdiction des licenciements et la reconversion des emplois pour produire ici sans polluer, pour que les salarié·e·s décident avec la population ce dont elle a besoin et comment le produire. La propriété privée des moyens de production, qui ne sert que les intérêts égoïstes d’une minorité, est la principale responsable de la catastrophe sociale et écologique en cours… Il est temps d’y mettre fin, parce que nos vies valent plus que leurs profits !

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-  Tract de la CGT Michelin de Cholet pour le piquet de grève du 12 novembre

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12 novembre, par NPA 49