Anjou-Loire Territoire (ALTER) et la ville d’Angers voulaient sans doute abattre en catamini les huit ormes du Japon de la caserne des pompiers d’Angers, là où ils veulent implanter un parking-silo, entre le château et la gare (qui ne manque pourtant pas de parkings !) Raté pour la discrétion, car le collectif « Non au parking-silo » veillait et une trentaine de personnes est venue protester contre le massacre à la tronçonneuse d’arbres vieux d’un demi-siècle. Mais, hélas, réussi en pratique, au mépris de la réglementation et des beaux discours municipaux sur l’écologie. Est-ce cela la « végétalisation » de la ville vantée par Béchu ?
Un abattage sauvage au mépris du code de l’urbanisme
À quoi servent les panneaux, normalement obligatoires, d’affichage des déclarations préalables de travaux ? Si le permis de démolir deux ailes de la caserne des pompiers en date du 21/02/2024 est bien accroché à l’un des murs de la caserne, rue des Quatrebarbes, celui annonçant l’abattage de huit arbres dans la cour de cette caserne n’y a fait qu’une apparition fugace le 12 mars (alors qu’il était également daté du 21/02), avant de s’évaporer. Et dès ce 18 mars, une équipe de bucherons s’est mise au travail... Or, en bas des deux panneaux est écrit que « Le délai de recours contentieux est de deux mois à compter du premier jour d’une période continue de deux mois d’affichage sur le terrain du présent panneau (Article R 600-1 du code de l’urbanisme) » Pour faire un recours contre l’abattage, il est maintenant trop tard alors que les deux mois ne sont pas écoulés (en réalité, même pas une semaine s’est passée entre l’affichage et l’abattage). C’est donc un passage en force, une politique du fait accompli, qu’assument délibérément ALTER et la ville d’Angers, au mépris de la réglementation.
Panneaux de déclaration préalable. Celui sur l’abattage des arbres (à droite) a été installé le 12 mars. Il n’était plus là le 18 mars au moment des travaux...
Les habitant·e·s du quartier n’ont pu qu’assister, atterré·e·s, à l’abattage. Iels ont été rejoint·e·s par des militant·e·s de France Nature Environnement (ainsi que d’EELV et du NPA) et la presse. Un représentant d’ALTER est également venu tenter de justifier l’injustifiable. Finalement, deux voitures de police sont arrivées, dont les huit occupants - autant que d’arbres abattus - ne savaient guère au départ pourquoi on les avait fait venir, ont fait sortir les protestataires de la cour de la caserne au nom de... Vigipirate !
Contre le parking-silo et son monde, la lutte continue !
Le combat contre le parking-silo du château n’est pas terminé. France Nature Environnement va d’ailleurs déposer un recours contre ce projet rétrograde. Mais cet épisode de l’abattage est révélateur de l’acharnement pro-automobile de la majorité municipale constituée par C. Béchu, à rebours de l’urgence climatique (la circulation automobile dans l’agglomération est responsable de 40% de ses émissions de CO2). Révélateur aussi de son attachement indéfectible à l’architecte Rolland et à son cabinet, encore une fois sollicités pour ce parking de 8,50 M€ (estimés !)... Les discours sur la « végétalisation » de la ville ne sont décidément que du vent. Mais la frénésie immobilière est bien réelle...
État final du « chantier » au soir du 18 mars.
Annexe :
- Page Facebook du Collectif (avec lien vers le journal de FR3 Régions à 10 minutes 30)
- Article du Courrier de l’Ouest
- du vendredi 17 au vendredi 31 janvier ; projections-débat du film “Secrets toxiques” en différents lieux du département (voir tract).
- mercredi 22 janvier à 10h : “Marche blanche” au départ de la place Travot à Cholet à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CGT-Sud et du comité de lutte de Michelin.
- samedi 25 janvier 2025 à 15h : Rassemblement et manifestation unitaires de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- samedi 25 janvier 2025 à 19h : Soirée en soutien aux jeunes exilé·e·s organisée par l’association Asile et Partage. Centre Jacques Tati, rue Eugénie Mansion à Angers (Belle-Beille). Réservation pour le buffet, par SMS au 06 07 82 86 02 ou par mail.
- Lundi 3 février de 18h à 20h à l’Échappée Belle : lecture et débat autour de « Le capital, c’est nous ! Manifeste pour une justice sociale et écologique » d’Hendrik Davi (2023). Organisé par ATTAC49 au 8 rue Edouard Floquet à Belle Beille (Angers).
- mercredi 5 février à 19h : meeting de J.-L. Mélenchon (LFI) aux Greniers St-Jean à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
De façon symptomatique, même la presse nationale (cf. Libération) évoque le nouveau scandale de la politique néolibérale d’appels d’offres dans le secteur associatif. L’APTIRA, association d’intégration des immigrés dans la région angevine, qui aidait les exilé·e·s depuis 1968, en particulier pour les cours de français langue étrangère, s’est vue retirer en 2022 les subventions de l’Office français de l’immigration et de l’intégration au profit d’IDC Formation, entreprise de formation parisienne à but lucratif qui fait son marché dans l’Ouest. Depuis la dette a gonflé et une tentative de reprise par France Horizon a capoté, sans que les salarié·e·s aient vraiment été informé·e·s. Leurs emplois sont maintenant directement menacés. La CGT a lancé une PÉTITION CONTRE LA FERMETURE D’APTIRA. Signons-là, et participons aux mobilisations à venir aux côtés des salarié·e·s de l’APTIRA !
Ce sont environ 200 personnes qui se sont rendues dans la salle Annick Belet de l’espace Longuenée à La Meignanne pour rendre hommage à Sylvie Cognard (voir notre article) ce samedi 28 juin. Enfants, famille proche, ami·e·s, collègues médecins et secrétaires médicales, généralement militant·e·s du Syndicat de la médecine générale, Gilets jaunes, représentant de la CGT (syndicat de Rémy Barbier, le dernier compagnon qu’elle a décidé de rejoindre parmi les étoiles) et ancien éducateur du quartier Verneau (où Sylvie a exercé à l’écoute de la population défavorisée du quartier) se sont succédé pour témoigner de sa personnalité exceptionnelle : chaleureuse et solaire, profondément humaniste, féministe engagée, notamment pour le droit à l’IVG (ce qu’il fallait bien rappeler en cette journée internationale de lutte pour le droit à l’avortement !), militante infatigable pour une médecine et un monde plus justes. Ponctuée de chansons et de projection de photos illustrant la vie de Sylvie, cette cérémonie fut à la fois profondément émouvante et clairement militante. L’appel à participer aux manifestations du 1er octobre qui a conclu l’intervention du camarade de la CGT fut dans sa logique et comme un dernier hommage. Sylvie, continuons ton combat !
Dans un nouvel article du 18 août, le RAAF (réseau angevin antifasciste) revient sur le rachat du bail de l’ex Café des sports du Lion d’Angers par d’ex membres de l’Alvarium, groupe fasciste dissous devenu Red ou Mouvement chouan, mais toujours connu pour ses provocations, un nombre affligeant de méfaits violents, d’intimidations, d’agressions racistes ou LGBT-phobes et... de passages devant les tribunaux (régulièrement “cléments”, cependant...) Si les points d’appui à l’extrême droite ne manquent malheureusement pas dans le Segréen, les antifascistes y existent aussi, qui ont très vite dénoncé cette tentative subreptice d’implantation, sur laquelle les élus locaux avaient fait mine de fermer les yeux. Le NPA49 assure de tout son soutien les habitant·e·s opposés à toute nouvelle implantation fasciste dans le Segréen. No pasaran !
Un sondage aux questions biaisées payé par la ville, un hors-série de “Vivre à Angers” relayant ce sondage bidon, également payé par la ville, C. Béchu photographié en cinq exemplaires dans les quatre premières pages, et pas moins de 52 pages en quadrichromie pour célébrer de façon hagiographique les dix ans de mandature antisociale du ci-devant maire et futur ci-devant ministre d’une “transition écologique” qui se fait dramatiquement attendre. Pendant la campagne des législatives, dans la 1e circonscription, C. Béchu a cru bon de soutenir son candidat de droite, F. Gernigon, en diffamant publiquement la candidate écologiste Elsa Richard. Dans ce hors-série, il pousse la mesquinerie jusqu’à “oublier” le portrait de celle-ci et celui des autres élus de gauche dans le trombinoscope des élus municipaux figurant en page 50. Comme Staline effaçant les portraits des bolcheviks qu’il avait éliminés, Béchu fait disparaître celui de ses opposants, alors même que la gauche est arrivée en tête sur la ville d’Angers aux législatives ! Il est décidément temps de tourner la page du règne de l’ennemi de la démocratie, du social et de l’écologie qu’est C. Béchu.
Après son saccage lors d’une manifestation contre l’extrême droite le lundi 10 juin, Le Bazar, un ancien bar de la rue Parcheminerie, a refait surface dans l’actualité angevine. Pour la presse locale le lieu serait « soupçonné d’abriter des identitaires », il serait un « repère supposé de l’ultra-droite » ou encore il s’agirait d’un « lieu controversé ». Beaucoup de précautions oratoires inutiles pour qui suit le travail du Réseau angevin antifasciste (RAAF). Celui-ci l’affirme clairement : Le Bazar EST la base arrière de la milice fasciste Red qui perpétue les activités malfaisantes de l’Alvarium après la dissolution administrative de ce dernier. Un article documenté du RAAF revient sur le sujet. On peut le lire ICI