Imposons le retrait du projet de loi sur les semences !

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Afin de préserver le travail des paysans, notre alimentation et notre environnement, le NPA exige le retrait de la loi visant à taxer les semences de ferme. Il soutient l’Appel de 18 organisations et coalitions paysannes environnementales et de la société civile à se rassembler samedi 19 Novembre à 9h, à Angers, place du Pilori (Télécharger le tract d’appel) et jeudi 24 Novembre à 10h devant l’Assemblée nationale.

Communiqué du NPA du 9 novembre 2011

Le NPA exige le retrait de la loi visant à taxer les semences de ferme pour préserver le travail des paysans, notre alimentation et notre environnement !

La loi qui vise à taxer les semences de ferme sera examinée aujourd’hui 09 Novembre en commission au parlement et le 24 Novembre en plénier.

Le Nouveau Parti Anticapitaliste s’insurge contre cette tentative des multinationales d’interdire aux paysans de ressemer librement leur propre récolte et d’échanger leurs semences, à moins de payer des royalties. Depuis toujours la sélection variétale était faite de manière locale, collective par des paysans et des paysannes libres et se basant sur leur savoir-faire.

Taxer les semences de ferme c’est laisser libre cours, aujourd’hui, en France, à la marchandisation et à l’industrialisation du vivant au profit de ces multinationales, qui n’ont, par ailleurs, jamais rien payé pour se servir dans les semences sélectionnées par les paysans. Si ce choix politique était confirmé alors les conséquences seraient destructrices pour la biodiversité agricole, la sécurité alimentaire et la liberté dans le métier de paysan.

Le Nouveau Parti Anticapitaliste considère qu’il faut arrêter le pillage du travail des paysans par les firmes semencières. L’urgence c’est aujourd’hui de garantir les droits collectifs des agriculteurs sur leur travail face à l’accaparement qu’essaye d’opérer l’agro-industrie.

Dans cette période de crise écologique et économique, sur le dos de l’environnement, des peuples et des paysans, c’est toujours quelques-uns qui s’enrichissent ! Le Nouveau Parti Anticapitaliste se range du côté de ceux qui permettent aux peuples de se nourrir, du côté de tous ceux qui agissent avec la nature et non pas contre elle.

Le samedi 19 Novembre, à Angers, à 09h, place du Pilori, exigeons le retrait de cette loi !

Le jeudi 24 Novembre devant l’assemblée nationale à 10h, rappelons aux députés que les droits des agriculteurs, le droit à la souveraineté alimentaire et la préservation de la biodiversité sont plus importants que les profits des agro-industriels !


Appel de 18 organisations et coalitions paysannes environnementales et de la société civile [1]

Ni interdiction, ni royalties sur les semences de ferme !

8 nov 2011

Dix-huit organisations et coalitions paysannes environnementales et de la société civile demandent le retrait de la proposition de loi sur les obtentions végétales. Cette proposition, qui sera débattue par les députés le 24 novembre, vise à renforcer les droits de propriété de l’industrie semencière. Elle veut contraindre les paysans à l’achat de semences protégées par ces droits de propriété, en les empêchant d’utiliser les semences produites à partir de leur récolte (semences de ferme). Le texte propose d’autoriser la semence de ferme pour seulement 21 espèces, en échange du paiement de royalties à l’industrie, et d’interdire cette pratique pour toutes les autres espèces.

Le droit ancestral des paysan(ne)s de ressemer et d’échanger librement leurs semences de ferme fait partie des droits collectifs inaliénables, et est à l’origine de toute la biodiversité cultivée. Il est le fondement de l’agriculture et le garant de la souveraineté alimentaire qui ne sera jamais assurée par des sociétés commerciales orientées vers la satisfaction des intérêts de leurs actionnaires.

Il est inacceptable que la loi, censée défendre l’intérêt général, renforce les droits privés de l’industrie semencière au détriment des droits collectifs des paysans. La proposition de loi favorise la confiscation du vivant par cette industrie et la régression de la biodiversité.

Pour s’opposer à cette loi scélérate, les dix-huit organisations appellent les citoyens et les paysans à venir à Angers, capitale française des semences, le 19 novembre à partir de 9 heures pour participer aux rencontres des semences paysannes et fermières d’Anjou, et à interpeller les députés devant l’Assemblée Nationale le 24 novembre. [2]

9 novembre 2011

[1] Agir pour l’environnement, Les Amis de la Terre, Artisans du monde, la Confédération Paysanne, la Coordination nationale pour la défense des semences fermières, la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique, Nature et Progrès, ATTAC, Sciences Citoyennes, Les Croqueurs de carotte, Demeter, Chrétien dans le Monde Rural, ASPRO PNPP, le Mouvement d’Agriculture Biodynamique, Générations Futures, Stop OGM, Minga et le Réseau Semences Paysannes

[2] Les 18 organisations proposent également la cyberaction “Pour notre droit à la souveraineté alimentaire - Non aux royalties sur les semences de ferme”