Les identitaires de l’Alvarium à Angers entendent mener campagne électorale pour leur guide suprême, Jean-Eudes Gannat, candidat à la législative partielle de Saumur nord le 20 septembre, ancien candidat FN aux municipales à Angers en 2014 puis aux élections départementales en 2015, et qui comme son père et sa fratrie, a quitté le FN qu’il jugeait trop mou... Dans la continuité de leur esbroufe sur les “maraudes” que les nervis de l’Alvarium accompliraient pour les SDF exclusivement de “souche” française depuis au moins le néolithique, ils viennent d’imaginer un “squat” rue Thiers en la faveur des susdits, et prétendent en assurer la subsistance depuis des mois.
En réalité, aucune trace de ce squat et de squatteurs n’a été détectée par les propriétaires du local jusqu’à la semaine dernière... Il s’est seulement agi pour les fascistes d’accrocher des banderoles sur la façade de l’immeuble pour faire parler un peu d’eux et faire assaut de “virilité”. Les malheureux passants qui se sont offusqués des banderoles ont donc été copieusement tabassés, comme le montrent quelques photos prises à l’occasion...
La police a placé en garde-à-vue deux identitaires mardi soir, prolongée mercredi. Toutefois, on connaît l’habituel laissez-faire de la mairie face aux agissements violents des identitaires d’Angers. Le Réseau angevin antifasciste (RAAF) appelle quant à lui à un rassemblement samedi 12 septembre à 14h, place Molière à Angers.
Au-delà des violences inacceptables qui ont été commises, il convient de s’intéresser également aux “slogans” accrochés par les identitaires. Outre le très maurassien “La France aux Français”, quelque peu vieillot, les alvariumariens revendiquent la “préférence nationale” pour le logement, “l’accès à la propriété” et dénoncent “l’usure” et le “monde moderne”. La promotion de la propriété privée des logements au dépens des bailleurs sociaux est pourtant, notamment à Angers, une des principales causes de l’actuelle crise du logement. Les identitaires prétendent que la crise viendrait de la présence d’étrangers qui déroberaient leurs places aux “Français de souche”. Ils comptent ainsi diviser les demandeurs de logement afin d’affaiblir leurs légitimes revendications et dissimuler par la même occasion les politiques libérales qui depuis des décennies vident de leurs substance les grands organismes HLM, privatisent de plus en plus l’accès au logement et laissent le champ libre aux “investisseurs” et marchands de sommeil. Enfin, l’utilisation d’un mot connoté et aujourd’hui très peu usité, “l’usure”, n’est sans doute pas anodine. On sait que ce terme qui renvoyait jadis au taux excessif d’un prêt consenti fut brandi dans la première moitié du 20e siècle par l’extrême droite antisémite... L’imaginaire des identitaires apparaît donc une fois de plus peu imaginatif, seulement nourri par les haines recuites de la vieille fachosphère... Lamentable, mais dangereux. La vigilance antifasciste ne doit décidément pas faiblir.
- lundi 8 mars à 15h40 : grève féministe dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Rassemblement à Angers à 15h40 place du Ralliement.
- Samedi 13 mars : manifestation à Nantes pour les 10 ans de Fukushima. SDN49 organise un car au départ de Angers place de la Rochefoucauld. Contact : busangers10ansfukushima@gmail.com
- vendredi 19 mars : journée mondiale de mobilisation des jeunes pour le climat.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Pour Jeanne Behre-Robinson, adjointe à la sécurité de la municipalité d’Angers, la « couleur de peau » serait « un problème dans les quartiers ». C’est du moins ce qu’elle déclara à la radio RCF le jeudi 18 février... Elle a depuis rétropédalé, le propos pouvant être poursuivi pour racisme. Quoique... Au conseil municipal du lundi, elle a poursuivi : « Ma phrase a pu être maladroite. Mais ne nions pas les difficultés. (...) Notre problème collectif, c’est la restauration de l’autorité, et c’est le manque de mixité dans les quartiers » (CO du 23/02/2021). Qu’est pour elle la “mixité” ? de « couleur de peau » ? sociale ? Et de quels « quartiers » parle-t-elle ? Des plus huppés ou des plus populaires ? Pas des premiers, on s’en doute et pourtant la mixité sociale y est inexistante et elle le sera tout autant dans les nouveaux bâtiments du projet “Imagine Angers” de la municipalité (avec des logements vendus de 6000 à 9000€/m2). Non, ce sont les quartiers populaires qu’elle désigne à la vindicte. Si la municipalité veut de la mixité sociale, elle doit changer de politique d’urbanisme et investir dans les quartiers périphériques. Mais le veut-elle ? En misant sur la vidéosurveillance et la seule répression, c’est plutôt la guerre sociale qu’elle prépare. Quitte à surfer sur les thématiques de l’extrême droite, il est vrai présente dans l’équipe du maire Béchu. Lequel a réaffirmé tout son soutien à son adjointe...
La proposition de loi parlementaire d’Albane Gaillot d’extension du délai de recours à l’IVG de 12 à 14 semaines avait malheureusement peu de chances d’aboutir dans les prochains mois, le gouvernement ne la reprenant pas à son compte, le PS ne le soutenant que pour la forme. La tactique d’obstruction de LR visant à bloquer l’examen de la loi (423 amendements !) lui a porté le coup de grâce... Cela a une nouvelle fois traduit l’opposition viscérale de la droite traditionnelle aux droits des femmes. Anne-Laure Blin, la successeure du baron LR de Saumur-nord, JC Taugourdeau, s’est en particulier distinguée en déposant elle-même environ 90 amendements (CO du 17/02/2021). Elle jure son grand Dieu qu’elle ne souhaite pas remettre en cause le droit à l’IVG. Difficile de ne pas y voir une certaine hypocrisie !
La première semaine de vaccination contre le Covid-19 a commencé à Angers, aux Greniers Saint-Jean. 80 vaccinations le premier jour. 800 prévues dans la semaine. À ce rythme, il faudrait plus de quatre années pour vacciner l’ensemble de la population de la métropole angevine. Voire davantage car les médecins font part de leurs craintes de manquer de vaccins. Ce rythme de tortue est en parfaite cohérence avec ce qui a précédé : calendrier initial incroyablement étiré, absence d’anticipation pour la création de centres de vaccination, pour demander les autorisations dans les EHPAD, pour commander les seringues intraveineuses nécessaires, etc. Une course de lenteur dont il est à craindre qu’elle soit liée à la volonté politique « d’attendre » le vaccin du “big pharma” « français » Sanofi, lequel ne semble pourtant pas devoir être finalisé avant la fin de l’année ! Il faudra un jour tirer le bilan de cette gestion ordolibérale catastrophique de la crise sanitaire par l’État français. Mais dès aujourd’hui, exigeons un changement de braquet. Des vaccins pour toutes et tous et le plus vite possible !
L’actuel président du Conseil départemental de Maine-et-Loire, C. Gillet, fut médecin dans une vie antérieure, qui remonte à plus de vingt ans. C’est à ce titre, médecin de plus de 50 ans, qu’il s’est fait vacciner contre le Covid-19, à grand renfort de publicité, « pour donner l’exemple ». Pour donner l’exemple, il eut été plus glorieux de démissionner de ses charges au CD49 et de retourner aider les équipes soignantes... De surcroît, il eut mieux valu pour lui ne pas se prévaloir d’une consigne que lui aurait donnée l’Ordre des médecins, lequel a démenti formellement. Alors, exemple ou passe-droits ? Compte tenu de la lenteur de la campagne de vaccination en France, ce sont les personnels de santé actifs qu’il faut vacciner en priorité aux côtés des pensionnaires des EHPAD, et cela ne peut souffrir d’exception.
La FCPE des Pays-de-la-Loire vient de protester contre la subvention de 50.000€ accordée aux écoles du réseau “Espérance Banlieues” de la région, l’école primaire “Le Gouvernail” à La Roseraie à Angers et le “Cours Jules Verne” aux Glonnières au Mans. En effet, cette subvention à des écoles hors contrat est un choix purement politique de la droite, justifié par la présidente Morançais et appuyé à Angers par l’ancien de “Sens Commun” et actuel adjoint à l’urbanisme Roch Brancour. Tant d’argent pour une poignée d’élèves ? Oui, mais des enfants qui doivent assister au lever du drapeau et à qui on inculque, soi-disant, “la connaissance et l’amour de la culture française”. Tout cela fleure bon la droite extrême (voire l’extrême droite) à la Morançais et à la Brancour. Faut-il encore une fois le crier dans la rue ? Fonds publics à l’école publique !