Dimanche a été marqué par un sursaut, un vote populaire qui a permis de hisser en tête les candidatures du Nouveau Front populaire. C’est aussi un sursis, car bien que le danger immédiat soit écarté, l’extrême droite – qui a gagné une cinquantaine de députés supplémentaires – progresse et reste une menace.
Le rassemblement populaire a écarté le danger immédiat
Le principal enseignement de ce second tour est le revers subi par le Rassemblement National (RN). En Maine-et-Loire, aucun de ses candidats n’a été élu, même à Saumur-nord où le RN était arrivé en tête au 1er tour. La défaite des centaines de candidats fascisants, racistes, islamophobes, et antisémites que le RN avait présentés est un soulagement pour les racisé·e·s, les femmes, les LGBTI+, les travailleurs et travailleuses.
Ce revers a été le fruit du rassemblement de toute la gauche politique, syndicale et associative, mais aussi et surtout de la mobilisation électorale à la base de larges secteurs des classes populaires, en particulier les personnes racisées et la jeunesse, derrière le Nouveau Front populaire (NFP). Cette irruption de la gauche unie permet l’élection de 195 député·e·s NFP et apparenté·e·s, dont 78 pour La France insoumise. Toutes et tous ont été élus sur un programme qui rompt avec le macronisme au service des ultra-riches… mais aussi avec la « gauche de droite » du quinquennat Hollande.
Cependant, cette dynamique n’enraye pas la progression de l’extrême droite qui passe malgré tout de 89 à 143 sièges, devient le premier parti de l’Assemblée, et reste une menace pour les personnes racisées, pour les droits sociaux et les libertés démocratiques. Le bloc bourgeois réactionnaire se forme désormais autour du RN, qui a fait place nette sur sa droite et peut espérer dans le futur des alliances avec une partie des Républicains voire des macronistes comme lors de la loi asile immigration de Darmanin en décembre dernier.
Se mobiliser et s’organiser pour mettre en œuvre la rupture
Passant de 249 à 168 sièges, les macronistes ne doivent leur survie qu’au large report des voix de gauche pour faire barrage au RN (avec 20% des voix au 1er tour, ils obtiennent ainsi 29% des sièges). C’est notamment le cas en Maine-et-Loire (6 sièges sur 7, celui de Saumur-nord revenant à la députée sortante LR). Ainsi, la sanction subsiste : aux élections européennes comme à ces législatives, ce désaveu leur retire toute légitimité pour diriger le pays. Aucun gouvernement d’union nationale ne peut répondre aux aspirations populaires. Pire, il serait un tremplin final pour l’extrême droite. Macron n’a donc plus d’autre possibilité que de se soumettre à la volonté populaire et de permettre à un gouvernement de gauche d’appliquer le programme du NFP. Sinon il doit partir.
Toutes les mesures d’urgence du NFP devront donc être appliquées, à commencer par l’abrogation des contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage. Mais cela suppose la constitution à la base des collectifs du NFP, ouverts à toutes et tous, afin de construire les mobilisations et les grèves de ces prochains mois. En effet, il faudra à la fois soutenir et faire pression sur le gouvernement NFP pour qu’il tienne ses engagements face à la droite et l’extrême droite.
Les résultats de ce scrutin marquent aussi une nouvelle étape de la crise d’une 5e République à bout de souffle. Plus que jamais se pose la nécessité d’aller vers une Assemblée constituante, pour en finir avec ces institutions profondément anti-démocratiques, ce présidentialisme forcené, et défendre au contraire une démocratie populaire où ce serait nous toutes et tous qui déciderions.
Pour tout cela, notre camp social doit rester uni afin de lutter, débattre, s’organiser et construire une gauche de combat et de rupture, porteuse de progrès social, dans la perspective d’une transformation révolutionnaire de la société, débarrassée de l’exploitation et des oppressions.
Le mardi 9 juillet 2024
- du vendredi 17 au vendredi 31 janvier ; projections-débat du film “Secrets toxiques” en différents lieux du département (voir tract).
- mercredi 22 janvier à 10h : “Marche blanche” au départ de la place Travot à Cholet à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CGT-Sud et du comité de lutte de Michelin.
- samedi 25 janvier 2025 à 15h : Rassemblement et manifestation unitaires de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- samedi 25 janvier 2025 à 19h : Soirée en soutien aux jeunes exilé·e·s organisée par l’association Asile et Partage. Centre Jacques Tati, rue Eugénie Mansion à Angers (Belle-Beille). Réservation pour le buffet, par SMS au 06 07 82 86 02 ou par mail.
- Lundi 3 février de 18h à 20h à l’Échappée Belle : lecture et débat autour de « Le capital, c’est nous ! Manifeste pour une justice sociale et écologique » d’Hendrik Davi (2023). Organisé par ATTAC49 au 8 rue Edouard Floquet à Belle Beille (Angers).
- mercredi 5 février à 19h : meeting de J.-L. Mélenchon (LFI) aux Greniers St-Jean à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Alors que le cessez-le-feu qui avait été négocié il y a bientôt un an est censé entrer en vigueur à Gaza dimanche 19 janvier, ce sont 250 Angevin·e·s qui se sont rassemblé·e·s samedi 18 devant le Grand Théâtre d’Angers pour exiger à nouveau que la trêve ne soit pas qu’un feu de paille, pour que cesse définitivement la guerre génocidaire de l’État d’Israël contre le peuple palestinien, pour que tous les criminels de guerre soient jugés. Le représentant de l’AFPS49 a résumé la conférence donnée à la Bourse du travail le mercredi 15 janvier par Sandrine Mansour, à l’initiative du planning familial (voir ICI), lu une lettre venue de Gaza où les sentiments mêlés d’espoir (du cessez-le-feu) et de crainte (qu’il ne soit qu’un leurre) révèlent l’effroyable souffrance vécue par les Gazaoui·e·s depuis maintenant 15 mois, et évoqué le terrible sort des enfants confrontés aux bombes, aux mutilations et aux disparitions de leurs parents. Rendez-vous a été pris pour un nouveau rassemblement et une manifestation samedi 25 janvier.
Ce fut le 61e rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien depuis le début des bombardements de Gaza en octobre 2023, et le premier de l’année 2025. Malgré les vacances scolaires, le froid et la pluie glaciale, une centaine de personne s’est massée place Mondain-Chanlouineau à Angers samedi 4 janvier à 15h, afin d’écouter la prise de parole de l’AFPS et de lancer plusieurs slogans condamnant les bombardements, l’épuration ethnique et le génocide en cours dans l’enclave palestinienne sous blocus depuis 2007. Rendez-vous a été pris pour un nouveau rassemblement le 11 janvier à 15h, probablement place du Ralliement à Angers.
Quelque 180 personnes se sont rassemblées en début de soirée le 20 décembre devant l’Hôtel de Ville d’Angers avec des flambeaux, répondant à l’appel du Collectif national. Ce fut l’occasion de dire que la flamme de la vie et de la résistance ne s’éteindra pas, tout comme celle de la solidarité. Après un point sur l’actualité du génocide, il a été donné lecture de la lettre de Christiane Hessel, à la veille de sa disparition, adressée au Président de la République. Lecture aussi de “À la fin, tout le monde verra à travers nos yeux” du journaliste palestinien Rami Abou Jamous qui depuis février tient sur Orient XXI son Journal de bord de Gaza. Gaza où, en dépit de tout, il a choisi de rester. Pour terminer lecture a été faite du poème “Pour Gaza” de Kadhim Jihad Hassan.
À Angers, samedi 7 décembre, la 58e manifestation angevine hebdomadaire de solidarité avec la population de Gaza a réuni moins de monde que d’habitude : environ une centaine personnes. Cela n’a pas empêché un départ en manifestation dans les rues du centre-ville, en terminant devant la mairie. Le relativement faible nombre s’explique à la fois par les fêtes (avec un lieu de départ déplacé place Mondain Chanlouineau depuis trois semaines) et par l’organisation simultanée d’une conférence-débat à la Bourse du travail sur les résistances à l’extrême droite à construire, initiée par la Société des lectrices et lecteurs de l’Huma et avec le soutien de la plupart des assos militantes dont ATTAC et Espaces Marx, de la CGT et de la FSU. Cette réunion, au cours de laquelle Alain Hayot a fait une longue intervention (sur la question, il vient de sortir un livre, « Face au nouveaux monstres le sursaut ») a réuni jusqu’à 120 personnes.
Sidérant, le chiffre circule, non démenti : la région Pays-de-la-Loire va baisser des trois-quarts ses subventions à la culture. Alors que la Région se voit ponctionner 40M€ par l’État, ce n’est pas moins de 100M€ « d’économies », voire 150M€, que la présidente Morançais veut mettre en œuvre, en particulier dans la culture. Et les raisons en sont clairement politiques : invoquant le « monopole d’associations très politisées » (sic), elle affirme sur X que celles-ci « vivent d’argent public » et ne constituerait donc pas « un monopole intouchable » (francetvinfo.fr). Dans une mauvaise pièce de théâtre nazie de 1933, un protagoniste lançait « Wenn ich Kultur höre, entsichere ich meinen Browning ! » (quand j’entends le mot culture, je dégaine mon Browning). La présidente de Région entend quant à elle mettre au pas la culture en l’asséchant. Mais déjà les réactions fusent : Dans le 44, à Nantes et Saint-Nazaire, des AG sont organisées ce mardi soir. Un rassemblement est d’ores et déjà prévu le lundi 25 novembre à 8h30 devant l’Hôtel de Région à Nantes. Ne laissons pas la droite extrême assassiner la culture !