Entre la hausse du ticket de transport (qui frappera les plus défavorisés) et la gratuité de la première heure dans les parkings du centre-ville (qui bénéficiera surtout aux propriétaires de 4×4), il est difficile de ne pas voir une cohérence réactionnaire, antisociale et anti-écologiste, dans la politique du nouveau maire d’Angers, C. Béchu. Toutes deux décidées au cœur de l’été, ces mesures relèvent de l’aveuglement idéologique : ce n’est pas en favorisant le retour de l’automobile en centre-ville (l’a-t-elle jamais quitté ?) que l’austérité frappera moins les ménages, et donc la “mévente” dont se plaignent certains commerçants. Les choix de la nouvelle municipalité UMP-Modem sont aux antipodes de ceux que nécessite l’urgence sociale et écologiste.
Début juillet, l’Agglomération (passée sous le contrôle de l’UMP depuis les dernières élections municipales à Angers) décide d’augmenter dès la rentrée de +7,14% le prix du ticket unitaire acheté dans les bus (de 1,40 à 1,50 €), les abonnements faisant quant à eux un bond de +3%. Deux semaines plus tard, elle décide d’accorder la gratuité de la première heure de parking en centre-ville, au prix d’un manque-à-gagner de près d’un million d’euros pour la collectivité.
Deux poids, deux mesures
Il n’est pas difficile de deviner qui seront les victimes de la première mesure et qui seront les bénéficiaires de la seconde. D’un côté, les habitants des quartiers périphériques les plus démunis, les jeunes et les retraités, les personnes frappées de handicap devront débourser davantage pour aller travailler, chercher un travail, aller se distraire ou faire quelques courses. De l’autre, les propriétaires de voiture payeront moins cher pour aller encombrer encore un peu plus les rues engorgées du centre-ville. Et qui connaît un peu le centre-ville a pu constater qu’on y croise plus souvent des 4x4 que de vieux véhicules en bout de course pour prolétaires...
Au-delà du poids social des mesures de la nouvelle municipalité de C. Béchu (on prend aux plus pauvres et on donne aux plus riches), il y a leur poids écologique. Le message idéologique est clair : la place du véhicule individuel doit encore être renforcée. L’homo automobilicus est le roi et tant pis pour les habitants, tant pis pour toutes celles et tous ceux qui souffrent de la pollution aux particules fines. Sans doute est-ce là aussi une modeste contribution de la nouvelle municipalité à l’épuisement des ressources carbonées de la planètre et à l’effet de serre ! Le logiciel de pensée de la vieille Droite angevine n’a décidément même pas intégré les paramètres du (fallacieux) “capitalisme vert” qu’affectionnent PS et EELV...
L’argumentation de la municipalité est d’une insigne pauvreté. Selon elle, tout cela favorisera le commerce en centre-ville. Sans doute pas la hausse du ticket de bus mais au moins la gratuité de la première heure. En réalité, compte tenu du public bourgeois ciblé, il est douteux que cette mini-gratuité change les habitudes de shopping de celui-ci. Quant à la hausse des titres de transport, elle va décourager encore un peu plus toutes celles et tous ceux qui sont déjà frappés par l’austérité salariale d’aller faire leurs achats dans le centre. Et si la municipalité était si attachée aux commerçants du centre-ville, elle commencerait par s’attaquer aux grandes enseignes en périphérie d’Angers et autres "drives" destiné à promouvoir l’homo automobilicus. Tout cela n’est donc que lamentable clientélisme de pure forme.
Ce sont d’autres choix, en faveur des salarié-e-s et des jeunes que continuera à défendre le NPA49, comme il l’a fait avec le PG et Ensemble lors des élections municipales. C’est dans ce sens qu’il continuera à s’adresser avec tous ceux qui le souhaitent à la population, afin qu’elle se mobilise et impose démocratiquement une autre vision, sociale et écologique, de la gestion d’une ville comme Angers.
- samedi 4 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Pas moins de 530.000 euros selon La Topette n°15 (mars-mai 2015) : le département y a été de sa poche (du moins de celle de ses administré·e·s). Mais la “flamme olympique” va bien passer par le Maine-et-Loire et Angers le mardi 28 mai. Et nos élu·e·s de droite d’étaler leur joie dans leurs feuilles de chou départementale et municipale ! Bien sûr, aucun d’entre eux et aucune d’entre elles ne se “souvient” que cette idée de faire courir une “flamme olympique” en relais successifs est une invention des nazis pour les jeux olympiques de 1936 à Berlin... Exaltation du nationalisme (en l’occurrence à l’échelle angevine, de l’esprit de clocher) et opium du peuple ! Quant au gaspillage d’argent, au “nettoyage social” des lieux concernés par les JO de Paris 2024 et au saccage de la nature qu’ils occasionnent déjà, iels font mine de ne pas les voir... Décidément, ces JO ressortent d’un monde dont nous ne voulons plus ! (Voir aussi ICI sur le site du Cercle 49)
Une pétition du Collectif “Non au parking-silo” du château d’Angers peut être signée en ligne ICI. Toutes les informations du Collectif peuvent par ailleurs être trouvées sur sa page Facebook.
Sans surprise le 4 mars 2024 au congrès de Versailles, les deux élus LR du Maine-et-Loire ont voté contre l’inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans l’article 34 de la Constitution : Anne-Laure Blin, députée de la 3e circonscription (Saumur-nord) et Stéphane Piednoir, sénateur. Deux figures de l’extrême droite “respectable” à l’angevine, qui se manifestent régulièrement par des positions rétrogrades et obscurantistes (notamment sur la radio catholique RCF-Anjou, qui multiplie elle aussi les attaques contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps). Cela n’a pas empêché le Congrès d’adopter le texte par 780 voix contre 72 (essentiellement issues de LR). Reste que le droit théorique désormais constitutionnalisé doit pouvoir être respecté en pratique. Compte tenu de la politique du gouvernement (coupes budgétaires dans la santé, fermeture des structures de proximité, absence de politique de prévention et d’éducation à la hauteur), la lutte pour un droit effectif à l’IVG n’est pas terminée...
Selon J-B Edart, curé et doyen de la faculté de théologie de la soi-disant “Université” Catholique de l’Ouest (UCO) dans une vidéo complaisamment relayée par RCF Anjou, la constitutionnalisation du droit à l’IVG reviendrait « à affirmer que le droit à mettre fin à une vie humaine est un des fondements de notre société ». Et pour étayer sa “thèse” il compare le droit à l’IVG aux « sacrifi[ces] » de « nouveaux nés » que faisaient les « rois dans le Proche-Orient ancien » (lesquels ?) pour assurer « les fondations de leur ville ». Si on le suit bien, des foetus seraient donc des « nouveaux nés ». Voilà un “théologien” qui n’a pas lu Aristote, même revu par Thomas d’Aquin, et qui confond potentiel et actualisation du potentiel. Qui n’a pas non plus suivi les cours de biologie consacrés à la sexualité (est-il ancien élève du collège Stanislas ?) Surtout, il attaque frontalement le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Venant du même qui, dans une autre vidéo relayée par RCF, s’attaquait de façon jésuitique à la possibilité de bénir des couples homosexuels ouverte par la déclaration papale Fiducia Supplicans, rien d’étonnant. La contre révolution catholique reste particulièrement forte en Anjou et notamment à l’UCO... Vigilance !
Pour justifier l’instauration de coûteuses barrières automatiques à l’entrée des déchetteries (et les badges correspondants), les élus majoritaires d’Angers-Loire-Métropole (ALM) ont argué du coût supposé - et non évalué - de déchets déposés par des personnes extérieures à l’agglo. Le résultat évident de cette décision clochemerlesque, la multiplication des dépôts sauvages, y compris en ville, notamment par celleux qui n’ont pas pris la peine de demander leur badge, ne s’est pas fait attendre. Ouest-France du 18/01/2024 rapporte que le long de la Sarthe, en face de l’ile Saint-Aubin, en bordure d’une zone Natura 2000, tout un secteur sert de décharge en plein-air, à la fois pour des particuliers et pour des entreprises, en particulier du BTP, et que le phénomène se serait accentué depuis la mise en place du filtrage à l’entrée des déchetteries. Si ALM envoie de temps en temps des équipes pour nettoyer, rien n’est véritablement fait pour préserver cette zone sensible pour la biodiversité. L’irresponsabilité et l’inaction écologique (ou pire) est décidément une marque de fabrique de l’agglo...