Macron l’avait promis : les propositions de la Convention citoyenne pour le climat seraient acceptées sans “filtre”. Mais il y a a eu “filtre”, et pas qu’un peu... La loi Climat, dernier texte “environnemental” du quinquennat d’Emmanuel Macron, est un summum de tartufferie. Or, il y a urgence à agir contre le dérèglement climatique et l’horizon de catastrophes qu’il dessine à court terme.
La loi “Climat et Résilience”, dernier texte environnemental du quinquennat d’Emmanuel Macron, incarne le fiasco climatique et social du “capitalisme vert”. Le gouvernement et les député.e.s y ont affadi jusqu’à la caricature les mesures, pourtant modestes [1], de la Convention Citoyenne pour le Climat. Au-delà de la trahison des espoirs que certain.e.s avaient (mal) placé dans le joueur de flûte de Hameln qu’est le monarque en exercice, c’est une nouvelle preuve de l’incompatibilité du capitalisme, dont le gouvernement est le fidèle serviteur, avec une gestion rationnelle et durable des activités humaines dans la nature. La recherche du profit qui est le ressort de l’économie capitaliste repose sur une perpétuelle reproduction élargie du capital, la “croissance”. Elle n’est possible que par la double exploitation de l’humanité et de la nature, par l’appropriation privée des ressources humaines et naturelles (notamment des ressources carbonées fossiles). Mais cette reproduction élargie finit fatalement par se heurter aux limites des capacités humaines et de la biosphère. Vouloir la perpétuer à tout prix conduit nécessairement à la catastrophe sociale et écologique. Il faut de toute urgence appuyer sur le frein et changer radicalement la direction du train !
C’est ce système qu’il faut changer, pas le climat !
L’appel « Loi climat, la marche d’après » à des manifestations pour le climat le 9 mai marque une nouvelle étape dans la prise de conscience par le mouvement écologique de l’inaction (c’est un euphémisme !) des gouvernants et, en particulier, d’E. Macron. Certes, les illusions sur le “capitalisme vert” n’y sont pas entièrement dissipées, loin s’en faut, et nul doute qu’EELV tentera de s’appuyer sur la mobilisation pour renforcer sa démarche électoraliste à courte vue, mais la dynamique va dans le bon sens. Ainsi une marche pour le climat est-elle appelée dimanche 9 mai à Angers à 14h30, place Leclerc par un large panel d’organisations associatives ou syndicales [2] sur des bases clairement anti-gouvernementales et potentiellement anticapitalistes (voir l’appel). L’écosocialisme doit prendre appui sur de telles mobilisations fondées sur une double exigence sociale et écologique.
Annexes :
Derniers textes de la 4e Internationale :
- La pandémie et différents aspects de la crise écologique globale (28/04/2021) [Contribution soumise au Comité international de la 4e Internationale par la Commission écologie de la 4e Internationale]
- Un revirement complet du secteur des transports est absolument impératif (11/03/2021) [Résolution adoptée par le Comité International de la Quatrième Internationale]
- Motion sur la lutte pour le climat en perspective de la COP26 (07/03/2021) [Résolution adoptée par le Comité International de la Quatrième Internationale]
Derniers articles de la Commission nationale écologie du NPA :
- « Dernière chance » pour le climat ou pour le capitalisme vert ? (28/04/2021)
- Agriculture et climat : c’est maintenant que tout se joue (14/04/2021)
- Les soulèvements de la terre : « Donnons un cadre national à ces luttes locales » (14/04/2021)
- Contre l’agro-industrie et son monde, le NPA avec les lanceuses d’alerte et les défenseurs et défenseuses de l’environnement (05/04/2021)
[1] Au sein même de la Convention citoyenne pour le climat, la proposition d’une réduction du temps de travail, pourtant essentielle, n’avait pas été retenue. Mais ce “réalisme” n’a même pas été “récompensé” !
[2] ATTAC 49, Collectif Plus Jamais ça, Collectif Front Social 49 Cité Jaune Angers, Extinction Rébellion Angers, France Nature Environnement Pays de la Loire, La sauvegarde de l’Anjou, FSU 49, Greenpeace Angers, Justice Climatique Angers, Ligue des Droits de l’Homme Angers, MRJC 49, Place au vélo Angers, Sortir du Nucléaire 49, Mouvement de la paix Angers, Union Nationale Lycéenne 49, Union Syndicale Solidaires 49, Youth For Climate Angers...
- samedi 5 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- samedi 5 juillet de 15h à 05h : Fête au RAARE à St-Georges-s/Loire (voir détails).
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !