Nous reproduisons ici un communiqué de presse des Soulèvements de la Terre d’Angers en date du 18 octobre après le saccage de haies et d’arbres centenaires pour une n-ième plateforme logistique à Saint-Jean-de Linières. Comme pour les autres projets écocides (de l’A69 aux mégabassines...), les “élu·e·s” se retranchent derrière des arguments productivistes irresponsables pour justifier leur soumission aux intérêts marchands à court terme, et ce alors même qu’iels prétendent prendre en compte les enjeux climatiques !
Nous, collectif citoyen « Les soulèvements de la Terre Angers », avons mené ce mardi 17 octobre une action de désobéissance civile en pénétrant sur une zone naturelle du parc d’activités « Angers – Atlantique » pour y déployer des banderoles devant un flagrant délit d’écocide.
Cette zone bocagère de 6 ha, la dernière de ce parc d’activités, représentait un îlot indispensable de biodiversité dans le secteur. Or, elle est sacrifiée pour un nouveau projet de plate-forme logistique de 3 ha. Nous avons constaté, photos à l’appui, que des grandes haies avec des arbres centenaires ont été arrachées. D’autres arbres centenaires isolés en bordure ont aussi été tronçonnés. La totalité de la zone bocagère est en train de disparaître sous le bitume et les réseaux, alors même que la demande de dérogation « espèces protégées » pour ce projet a reçu un avis défavorable du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel de la région Pays de la Loire.
Nous interpellons
- M. Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et premier adjoint au Maire d’Angers
- M. Jean-Marc Verchère, Maire d’Angers et Président d’ALM
- Mme Corinne Bouchoux, Vice-Présidente d’ALM, chargée de la Transition écologique et des Mobilités
- M. Franck Poquin – Maire de Saint-Leger-de-Linière - Vice-Président d’ALM, chargé des Énergies et Membre de la commission Transition écologique – conseiller départemental en charge de l’agriculture
Vous laissez détruire une zone naturelle pour un projet qui déroge à la loi contre l’avis des scientifiques ! Il y a un décalage abyssal entre vos discours sur la transition écologique et la destruction, pour un développement économique à court terme, de zones naturelles on ne peut plus précieuses aujourd’hui. L’agglomération qui a voté la reconnaissance de l’urgence climatique en janvier 2022 ne devrait plus, en toute logique, engager ce type de projet.
C’est bien vous, Monsieur Béchu qui avez déclaré sur radio Oxygène le 6 octobre dernier : « Continuer comme avant, ce serait saccager nos paysages, menacer notre agriculture et fragiliser la biodiversité. On ne peut pas continuer à faire des zones d’activités, des lotissements qui s’étendent à perte de vue, il faut qu’on soit plus économe de l’espace qui nous nourrit. … En vrai il faut regarder, il faut écouter les scientifiques, il faut écouter les acteurs de terrain… » (Ce même jour, M. Béchu a rencontré les Maires de l’Anjou pour parler de planification écologique…)
L’agglomération est censée s’inscrire dans une démarche de zéro artificialisation nette à l’horizon 2050 mais implante des entrepôts logistiques qui vont amener toujours plus de camions sur les routes transportant des produits du bout du monde pour un bilan carbone catastrophique. Concernant l’emploi qui est utilisé comme justification, nous savons les conditions de travail souvent indignes dans ce type de structure.
Alors la disparition sous le bitume de cette zone bocagère de 6 ha renforce notre détermination à mettre en lumière les projets écocidaires d’un autre temps du conseil communautaire d’Angers Loire Métropole et à les combattre. Celui de la « Nouvelle Océane » à l’est d’Angers a déjà fait l’objet d’une première action pacifique de notre part le 2 juillet.
Nous appelons donc, M. Béchu, M. Verchère, M. Poquin, Mme Bouchoux et les élu·e·s d’Angers Loire Métropole à prendre leurs responsabilités et à engager immédiatement un moratoire sur les 125 ha de terres agricoles, de boisements et de prairies de la Nouvelle Océane qui risquent de disparaître pour une zone d’activité anachronique. Ce moratoire pourrait par exemple permettre de réfléchir à des implantations en agriculture paysanne biologique pour une alimentation locale de qualité.
À l’échelle nationale, nous faisons le lien avec le chantier de l’A69 que M. Béchu défend de manière surprenante en contradiction flagrante avec ses discours sur la crise climatique. On s’attendrait plutôt, compte tenu de sa fonction et de ses interventions médiatiques à ce qu’il prenne ses distances avec ce chantier écocidaire…
Le collectif des Soulèvements de la Terre a les yeux grands ouverts sur la réalité de l’urgence écologique. Il écoute les alertes du GIEC, de l’IPBES et de l’ONU. Il est déterminé, face à l’obstination de nos élus à perpétrer un modèle économique dépassé, à défendre notre bien commun : la Terre, l’eau et le vivant…
Cordialement,
Les Soulèvements de la terre - Angers
- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !