Pour les femmes, cette année 2029 a été particulièrement éprouvante. Avec les confinements, les violences physiques et psychologiques dans le cadre familial ont explosé, violences auxquelles se sont ajoutées des conditions de travail dramatiques pour une grande partie des professions « en première ligne » ultra féminisées (infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, caissières…). Enfin, les conséquences sociales et économiques de cette crise sanitaire, avec un million de personnes pauvres supplémentaires, vont être particulièrement dramatiques pour les femmes.
Stoppons les violences sexistes et sexuelles
Le confinement favorise les violences : « enfermées dedans », des femmes, comme des personnes LGBTI, se sont retrouvées victimes de violences physiques, sexuelles, psychiques, économiques... Le numéro d’urgence du gouvernement a vite montré ses limites, alors que 220 000 femmes sont victimes chaque année de violences conjugales et qu’une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son (ex)conjoint.
Le chiffre des agressions est sous-estimé car de nombreuses femmes se taisent par peur des représailles, et lorsqu’elles décident de porter plainte, elles ne sont souvent pas prises au sérieux. Ainsi, près de la moitié des victimes de féminicides avaient déjà au moins une fois contacté la police. Concernant les viols et tentatives de viol, seulement 1 % donne lieu à une condamnation. L’impunité est presque totale en matière de violences sexistes et sexuelles. Cette ambiance nauséabonde touche tous les étages de notre société : Darmanin, visé par une plainte pour « viol », « harcèlement sexuel » et « abus de faiblesse », a pourtant été nommé ministre de l’Intérieur, et Polanski, condamné pour rapports sexuels illégaux avec une mineure aux USA en 1977, a reçu il y a quelques mois le César du meilleur réalisateur !
Notre corps nous appartient
Au travail, 32% des femmes ont déjà subi du harcèlement sexuel. C’est énorme, et pourtant aucune mesure n’est prise pour obliger les entreprises à agir. Là aussi, ces violences s’intègrent à un système plus global de domination qui permet la surexploitation : infirmières, aides à domicile, enseignantes... Toutes ces fonctions essentielles, comme on l’a encore vu pendant la crise sanitaire, reposeraient sur les qualités prétendument « naturelles » des femmes, ce qui légitime leur dévalorisation. Ajouté au travail domestique gratuit réalisé dans le cadre de la famille, cela permet des économies gigantesques sur le dos des femmes.
Par ailleurs, on demande aux lycéennes de bien vouloir « se rhabiller » car leurs tenues « déconcentreraient » les garçons... On veut ainsi leur signifier que leur corps ne leur appartient pas mais qu’il est un objet politique. De plus, dans un contexte global d’islamophobie, on polémique autour du burkini ou du voile. Nos corps sont toujours pointés du doigt pour excuser les comportements sexistes et violents des hommes légitimés par une culture du viol largement répandue.
Tant qu’il le faudra !
Nous devons refuser de vivre dans un monde où les violences faites aux femmes seraient normales. Il faut investir des moyens, par milliards, à hauteur des besoins des associations intervenant sur cette question, au plus près des victimes.
En Amérique Latine, le mouvement contre les féminicides a pris une ampleur politique qui lui permet de contester globalement la société dans laquelle nous vivons. Il montre à quel point les questions féministes portent en elles une dimension subversive : en finir avec les violences et la domination des hommes sur les femmes n’est pas possible dans le cadre du capitalisme, car celui-ci s’en nourrit pour perdurer. S’attaquer aux racines des oppressions nécessite de remettre globalement en question le système.
Pour mettre fin à l’oppression des femmes, il faut construire un mouvement fort, combatif, de rue, solidaire des femmes du monde entier : un mouvement qui lutte pour nos droits et pour en gagner de nouveaux, qui participe de la lutte des classes et au renversement de l’ordre établi !
Ensemble ! - Gauche démocratique et sociale - Génération.s - La France insoumise – Nouveau parti anticapitaliste – Nouvelle donne – Place publique - Pour une écologie populaire et sociale.
Nous, organisations politiques, unissons nos forces pour un bouclier sanitaire et social destiné à soutenir les luttes sociales et environnementales dans cette période sombre qui favorise les régressions sociales et les violences, en particulier envers les plus vulnérables. Les luttes contre les violences sexistes et sexuelles sont une priorité.
La lutte contre les violences physiques est l’urgence, en particulier pendant le confinement où les femmes et les enfants victimes sont enfermés avec leur agresseur. En 2019, 152 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint, souvent alors qu’elles avaient déjà alerté la police de leur situation et avaient été laissées à la merci de leurs assassins. Nous exigeons, comme le font les associations féministes, que le gouvernement mette enfin tous les moyens nécessaires dans l’accueil, l’hébergement, l’accompagnement et la protection juridique et psychologique, la formation des agents des services publics concernés...
Protéger l’intégrité physique des femmes et des enfants est l’urgence. Mais les violences faites aux femmes sont aussi d’ordre psychologique, économique ou social : harcèlement sexuel, culture du viol, sexisme, inégalités de salaire, plafond de verre, inégale répartition des tâches domestiques et familiales, difficultés d’accès à la contraception et à l’IVG accentuées par le confinement … Les insultes que subissent actuellement les féministes dans les médias ou les colleuses dans la rue montrent un patriarcat qui sévit en toute impunité.
Nous sommes convaincus que l’émancipation de toute l’humanité passera par l’émancipation des femmes. Pour l’intérêt de tous, il est temps que les violences contre les femmes cessent, et que les femmes prennent toute leur place dans la société et au pouvoir, et qu’elles bénéficient des politiques les plus émancipatrices existantes dans les pays où elles sont les plus avancées.
C’est pourquoi nous appelons à participer aux différentes initiatives et mobilisations de rue ces samedi 21 et mercredi 25 novembre dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, pour : Dire stop aux violences sexuelles et sexistes & Dénoncer l’impunité et l’absence de politique conséquente des pouvoirs publics et de ce gouvernement qui en aurait, paraît-il, fait sa priorité.
- samedi 27 juillet de 15h à 16h : Rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien à l’appel de l’AFPS49, place du Ralliement à Angers. Point d’information sur la situation (Bande de Gaza, Cisjordanie et Jérusalem-Est).
- du dimanche 25 au mercredi 28 août : Université d’été du NPA-l’Anticapitaliste (accueil samedi 24 à partir de 14h, départ jeudi 29 après le petit-déjeuner) au Village vacances Rives des Corbières à Port-Leucate. Brochure ; Inscriptions en ligne
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Le Bureau exécutif de la IVe Internationale vient de publier un appel intitulé : 76 ans après la Nakba, construisons un mouvement international pour la Palestine !. Il y rappelle que la IVe Internationale se bat contre l’impérialisme, d’où qu’il vienne, pour les droits des Palestinien·ne·s, la fin de l’occupation, le droit au retour des réfugié·e·s, pour mettre fin au colonialisme israélien et pour un État démocratique et laïque où toutes et tous les citoyen·ne·s jouiraient des mêmes droits. La IVe Internationale met toutes ses forces dans la construction du mouvement de solidarité avec la Palestine, avec la résistance du peuple palestinien, contre les génocide et épuration ethnique en cours à Gaza.
Le projet de manifeste écosocialiste intitulé « Rompre avec la croissance capitaliste, pour une alternative écosocialiste » adopté par le Comité international de la IVe Internationale de février 2024 doit être discuté au prochain congrès de la IVe Internationale en février 2025. Afin de l’ouvrir au débat le plus largement possible, il est désormais accessible à toutes et tous sur le site de la IVe Internationale.
La librairie sociale et militante Les Nuits bleues, 21 rue Maillé à Angers, avait organisé le 13 décembre une rencontre avec Frédéric Dabouis, auteur de « La Révolution comme horizon », dont nous avions publié une première interview ICI. L’enregistrement de cette rencontre consacrée à l’histoire du mouvement ouvrier angevin révolutionnaire entre 1914 (début de la guerre, de l’union sacrée et des premiers opposants à celles-ci) et 1923 (début de la stalinisation du PCF) vient d’être mise en ligne sur le site de la librairie (à la fin de l’article qui avait été rédigé pour la réunion). À vos écouteurs !
Deux textes publics explicitent la position unitaire et révolutionnaire du NPA pour les prochaines élections européennes :
- « Contre l’UE capitaliste et austéritaire, rassembler la gauche de combat ! » est une tribune du NPA publiée sur Mediapart et Regards, signée par Christine Poupin et Pauline Salingue, les deux porte-parole du NPA, Roseline Vachetta, qui fut députée européenne de la LCR aux côtés d’Alain Krivine, Olivier Besancenot et Philippe Poutou, anciens candidats LCR et NPA à l’élection présidentielle ;
- Le « Courrier public du NPA à La France insoumise concernant les élections européennes » est un courrier public adopté mercredi 3 janvier 2024 par le Conseil politique national, instance de direction du NPA.
Le coup d’État contre le gouvernement du président chilien Salvador Allende qui a eu lieu le 11 septembre 1973, a brutalement et violemment fermé la voie que plusieurs pays d’Amérique latine étaient en train de construire vers un État-providence et la souveraineté sur leurs ressources naturelles. Le Chili a préfiguré ce qui allait se passer dans le monde au cours des dix années suivantes : la contre-offensive de l’impérialisme, notamment étasunien, contre les politiques de redistribution des revenus, le développement industriel endogène et la construction de ce que l’on a appelé l’État-providence, explique Éric Toussaint, fondateur du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (www.cadtm.org) et membre du conseil scientifique de l’Association pour la Taxation des Transactions Financières (ATTAC) France. À lire ICI sur le site de la 4e Internationale.