Leur fric, les algues : même couleur, même odeur...

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Après la mort de 36 sangliers dans l’estuaire du Gouessant et la confirmation que c’est bien l’hydrogène sulfuré émis par les algues vertes en putréfaction qui en est la cause, le NPA des Côtes d’Armor dénonce dans un communiqué les responsabilité de l’agro-industrie capitaliste et de l’État [2] dans la destruction de l’environnement nécessaire à la bonne santé des humains, de la faune et de la flore.


Communiqué du NPA 22

Leur fric, les algues : même couleur, même odeur...

La venue de François Fillon l’année dernière n’a pas eu beaucoup d’effet…

Comme tous les étés, les algues vertes font la Une malgré la soi-disant "prise en compte du problème" par le pouvoir en place !

Que la mort de chiens, de chevaux et maintenant sans doute de sangliers à Morieux soit causée par des algues vertes ou bleues, elles ne sont que la partie visible de l’iceberg : L’impact sanitaire, écologique et économique des pesticides et engrais sur les sols, l’air et l’eau est désastreux. C’est le résultat d’une politique agricole intensive, prônant l’utilisation massive de produits chimiques dans le seul but de générer du profit pour les groupes agro-industriels. Les fabricants de produits phytosanitaires, groupes pétroliers et chimiques internationaux qui investissent les circuits agroalimentaires néfastes et de qualité médiocre portent une responsabilité bien supérieure aux travailleurs, que l’on culpabilise à outrance pour masquer la réalité : les élus et gestionnaires agricoles en place sont au service des intérêts industriels et financiers, n’ayant de cesse de freiner les expertises, d’enterrer les rapports scientifiques, d’autoriser les extensions d’élevage, d’orienter les budgets régionaux vers des "pôles de compétitivité" qui favorisent en réalité les groupes agro-industriels au détriment des paysans et de la population.

Le NPA des Côtes d’Armor dénonce cette politique hypocrite qui pille l’environnement, fait disparaître des emplois dans l’agriculture et tue des êtres vivants !

Pour une agriculture respectueuse de l’environnement, des consommateurs et permettant aux travailleurs de la terre de vivre de leur production, nous militons pour :

-  Le respect de la saisonnalité pour cesser le transport coûteux en tous points de denrées venant de l’autre bout du monde

-  La réorientation majoritaire des budgets publics vers l’agriculture paysanne et biologique

-  Le développement de circuits courts favorisant l’emploi local et les économies d’énergie

-  La limitation de la surface des exploitations agricoles afin d’en augmenter le nombre

-  L’indépendance alimentaire, car la nourriture est un bien commun et non une arme ni une pompe à fric.

Nous demandons à l’échelle régionale et nationale un grand débat démocratique sur les besoins alimentaires et les façons de les satisfaire en dégageant la planète et nos vies de la main-mise de l’agro-business sur nos champs et nos assiettes.

lundi 8 août 2011

8 août 2011

[1] Rappelons les provocations anti-écologistes de Sarkozy en déplacement en Bretagne le 7 juillet dernier : “Il y aura toujours les intégristes qui vont protester et on n’entend qu’eux. (...) Plus c’est excessif, plus on leur donne la parole”. Au lieu de revenir sur les causes de la prolifération des algues vertes, l’État français limite son action à leur ramassage tout en continuant à encourager un productivisme agricole de plus en plus nocif.

[2] Rappelons les provocations anti-écologistes de Sarkozy en déplacement en Bretagne le 7 juillet dernier : “Il y aura toujours les intégristes qui vont protester et on n’entend qu’eux. (...) Plus c’est excessif, plus on leur donne la parole”. Au lieu de revenir sur les causes de la prolifération des algues vertes, l’État français limite son action à leur ramassage tout en continuant à encourager un productivisme agricole de plus en plus nocif.