NDDL : non à l’utilisation des fonds publics à fins de propagande !

Partager

Depuis lundi 18 février, le Syndicat Mixte Aéroportuaire (SMA) lance une grosse propagande de communication d’un montant de 300 k€ en faveur de NDDL. Des annonces sont faites en particulier sur les panneaux publicitaires lumineux à Angers ! La Commission Actions du Collectif de Citoyens Angevins contre le Projet d’Aéroport de Notre Dame Des Landes appelle les Angevin-e-s à participer à son action du samedi 23 février 2013 à 15h45, Place du Ralliement (en haut de la rue Lenepveu). L’objectif est d’informer les citoyens sur les dépenses publiques pour faite cette campagne et de leur demander “Et vous ? Que feriez vous pour la collectivité avec 300.000€ ?” Les réponses seront envoyées au Président du SMA qui n’est autre que J. AUXIETTE, président P“S” du Conseil régional...

Les panneaux lumineux installés à Angers par Decaux en contrat avec la municipalité ne sont pas qu’une insupportable pollution visuelle (qui a déjà donné lieu à deux recours intentés par l’Architecte des bâtiments de France et la Sauvegarde de l’Anjou) et un scandaleux gaspillage d’énergie électrique. Voilà maintenant qu’ils servent de relais à de la vulgaire propagande en faveur du projet d’Ayraultport à “Notre-Dame-des-Luttes”. Alors que la Cour de cassation vient de laisser aux opposants au projet la possibilité d’un délai de 18 mois, [1] à l’heure où même la Commission européenne fait mine de réclamer des informations et des documents sur ce le dossier, il semble bien que, au sein du Conseil régional, le gang des productivistes au service de la multinationale Vinci commence à s’affoler... Une raison de plus pour continuer à se mobiliser ! Nous publions ce-dessous le communiqué du Collectif de Citoyens Angevins contre le Projet d’Aéroport de Notre Dame Des Landes qui appelle à une action de protestation samedi 23 février.

=======================================

Communiqué de presse du Collectif de Citoyens Angevins contre le Projet d’Aéroport de Notre Dame Des Landes

Et vous ? Que feriez-vous avec 300 000 € pour la collectivité ?

Samedi 23 février 2013 à 16h, Place du Ralliement

Le Collectif de Citoyens Angevins contre le Projet d’Aéroport de Notre Dame Des Landes s’insurge et dénonce la propagande faite par le Syndicat Mixte Aéroportuaire en se servant entre autre, des panneaux publicitaires lumineux.

Ces panneaux source de pollution visuelle, participaient déjà de la saturation de l’espace public par une publicité envahissante, il ne manquait plus que de les voir faire la réclame d’un projet pourtant peu vendeur !

L’objectif de cette campagne qui coûtera 300 000 €, répartis entre les collectivités des régions Bretagne et Pays de la Loire, est de redonner du sens à un projet qui est pourtant passéiste, couteux, inutile, et destructeur.

Son slogan est la fois trompeur et mesquin : « L’Aéroport du Grand Ouest : plus d’emplois, plus de visiteurs, plus de voyages, un vrai plus pour nous tous ».

Cette communication régionale est lancée par le Syndicat Mixte Aéroportuaire du Grand Ouest pour défendre la réalisation de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont son Président n’est autre que Jacques Auxiette, Président de la Région des Pays de la Loire et grand défenseur du projet.

Cette propagande organisée, lancée lundi 18 février par nos élus locaux ne s’arrête pas aux panneaux publicitaires. Elle se trouvera dans la Presse Quotidienne Régionale, les radios ayant une onde d’écoute sur l’Ouest, dans les principales gares des villes des deux régions. Cette propagande sera aussi faite sur internet, le Syndicat Mixte Aéroportuaire du Grand Ouest a même crée un site : http://leblogdelaeroportdugrandouest.eu/.

On notera en tout cas non sans ironie que si les porteurs politiques du projet se permettent une telle débauche de moyens de communication et d’argent public c’est bien qu’ils sont conscients que leur projet a singulièrement besoin d’être défendu tant par lui-même il ne se justifie pas et loin s’en faut….

Ainsi, on ne manquera pas de relever que les partisans du projet d’aéroport n’ont jamais expliqué de manière non contestable, en quoi la création d’un nouvel aéroport pouvait en soit seul créer des emplois ni comment alors que le prix des matières premières explose depuis quelques années le nombre de voyageurs augmenterait…

Notre question est simple, à l’heure des restrictions budgétaires, de la crise économique et financière actuelle, a-t-on les moyens de gaspiller autant d’argent pour un projet dont les coûts de l’infrastructure et des dessertes seraient déjà pharaoniques ?

C’est pourquoi, le Collectif de Citoyens Angevins contre le Projet d’Aéroport de Notre Dame Des Landes organise une action de dénonciation, mais aussi de sensibilisation des Angevins en leur demandant leur avis : « Et vous ? Que feriez-vous avec 300 000 € pour la collectivité ? ».

Les recueillements récoltés, ils seront directement envoyés à la région Pays de Loire ainsi qu’au Syndicat Mixte Aéroportuaire les deux institutions ayant opportunément la même adresse, nous ferons pour ce qui nous concerne des économies de timbre. En effet les responsabilités de nos élus locaux passent aussi par une transparence et une justification des dépenses publiques auprès de leurs citoyens !

JPEG - 71 ko
21 février 2013, par NPA 49

[1] Mardi 29 janvier, la Cour de cassation a décidé d’attendre que tous les recours administratifs soient jugés pour examiner un pourvoi formé par les occupants de la zone d’aménagement différé contre leur expropriation (une quinzaine de fermes). Ceux-ci, qui avaient saisi le tribunal administratif de Nantes en octobre 2011 pour faire annuler la liste préfectorale des parcelles qui doivent être expropriées, ont été déboutés en décembre 2012 mais font appel et envisagent au besoin un recours devant le Conseil d’État. Aéroport du Grand-Ouest (Vinci) va donc devoir patienter... À moins que l’État ne change de tactique et, de la soi-disant “concertation”, passe de nouveau à l’offensive. De plus, l’arrêt ne protège pas les occupations dites “illégales” dans les cabanes et les fermes déjà expulsées de la Zone d’aménagement différé (Zad). La vigilance va donc s’imposer particulièrement de ce côté-là.