Canicule et sécheresse intenses, gigantesques incendies comme en Gironde, fleuves à sec dans plusieurs pays, récoltes très réduites avec des pénurie en vues, biodiversité en souffrance extrême… La planète tire la sonnette d’alarme. Au niveau mondial, les pays du Sud voient une grande part de leurs populations soumises à des températures extrêmes alors même qu’elles contribuent marginalement au réchauffement global provoqué principalement par les pays industrialisés et par leurs classes les plus aisées. Et ici, de plus en plus souffrent : les fractures environnementales se cristallisent entre les personnes ayant un logement frais et celles vivant dans une étuve, entre les migrant·e·s tentant de se rendre vers le frais des pays du Nord ou sur les hauteurs et ceux et celles qui n’en ont même pas la possibilité.
Les défenseurs du capitalisme sont des criminels
Les scientifiques et de nombreux mouvements partout sur le globe alertent depuis plus de 50 ans sur la situation. Malheureusement, le climato-négationnisme (qui nie la crise climatique) et le greenwashing (qui veut repeindre en vert ce système productiviste) ont fait leur œuvre. À l’image de la multinationale Total qui savait depuis les années 1970 (par le biais d’un rapport interne) qu’elle nous conduisait dans le mur du fait de ses activités et de celles des autres groupes des énergies fossiles, cela avant même que le GIEC produise ses rapports alarmants...
Et aujourd’hui, comment réagit Total ? La multinationale ne change rien et continue à promouvoir ces énergies et même à développer de nouvelles extractions. Comment réagissent les gouvernements qui savent eux aussi depuis longtemps ? Ils conservent leurs liens étroits avec les géants du fossile et les subventionnent avec les deniers publics. Pour exploiter les humains et la nature, il y a toujours une bonne entente entre capitalistes et leurs représentants politiques... Pourtant le GIEC est formel : si on ne change pas de système d’ici 2025, le réchauffement va s’accélérer de manière rapide, nous conduisant dans l’inconnu, posant même la question des conditions de survie de l’espèce humaine...
Les mesurettes du pouvoir et des patrons
Depuis plusieurs semaines, Macron a fait de la « sobriété » son nouveau dada. À l’opposé d’une prise de conscience écologique, l’explication en est tout autre : Poutine coupe les vannes du gaz… Du coup, le gouvernement fait semblant, se contente d’annonces... et va faire peser le tout à la charge des individus !
Sur nos lieux de travail, souvent rien n’a été anticipé. Parfois quelques « solutions » temporaires ou à la marge sont mises en places : horaires de travail bousculés, souvent au détriment de la vie de chacun·e, délocalisation si possible dans les espaces « frais » (quand ceux-ci existent), bascule du personnel en télétravail (qui en assume seul et à sa charge les inconvénients)... On prévoit d’installer – quand on le pourra – des clims conventionnelles, sans par ailleurs se préoccuper de leur impact écologique désastreux. Sur les chantiers, on met à disposition plus de bouteilles d’eau et on rassure les médias sur le fait qu’on « prend soin des salarié·e·s »...
Amplifier les luttes, créer les convergences
L’été est souvent un creux de vague au niveau des mobilisations, mais elles existent. Aussi, il est nécessaire de tout faire pour leur donner de la visibilité et bien entendu y participer activement. Avec trois priorités : se rencontrer entre organisations, collectifs, individus faisant ce constat ; lutter contre les projets écologiquement destructeurs et contre l’accaparement des terres et des ressources fondamentales (comme l’eau) ; élaborer des revendications immédiates et offensives pour ne plus subir cette souffrance au travail au printemps-été prochain.
Dès la rentrée, il faudra tout faire pour que les convergences aient lieu entre les luttes sociales et écologistes, sur des bases radicales, c’est-à-dire remettant en cause ce système capitaliste productiviste.
- du vendredi 24 au dimanche 26 mars : mobilisation dans le Poitou pour la défense de l’eau à l’appel de Bassines Non Merci et des Soulèvements de la Terre. Le 24 : arrivée de tracteurs de toute la France et, le soir, Forum international sur la défense de l’eau avec des délégations de différents pays et continents. Le 25 à 10h : manifestation « Fin de chantier » et, le soir, concerts, banquets et festivités à Melle (79500). Le 26 : assemblées, tables rondes, cantines, balades naturalistes, concerts…
- samedi 25 mars de 16h00 à minuit : Fête de Lutte Ouvrière, Salle Aragon, 1 rue Joseph Bara, Trélazé (arrêt Malaquais du bus n°2).
- mardi 28 mars : grève contre la “réforme” des retraites à l’appel de l’Intersyndicale. Manifestations à 10h à Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port) ; à 14h à Angers (pl. Leclerc) et Saumur (pl. Bilange).
- mercredi 29 mars à 19h : concert de solidarité avec les grévistes, salle Emstal aux Ponts-de-Cé, organisé par LFI.
- samedi 1er avril à partir de 14h30 : “Huit heures pour la Palestine” au centre Marcelle Menet à Angers.
- dimanche 2 avril après-midi : “Un autre monde est nécessaire”, initiative du Cercle 49 dans la grande salle du centre Jacques Tati de Belle-Beille (Angers). Projection du film Rosmerta.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Jeudi 23 mars à Angers, un travailleur de Système U a terminé la manifestation en garde-à-vue et un militant de Sud a reçu un projectile de la part de la police, alors qu’il discutait tranquillement avec d’autres manifestants sur le parvis de l’Hôtel de ville. Des points de suture lui ont été faits aux urgences. D’autres blessés plus légers sont à déplorer. Enfin, que penser du largage devenu systématique de gaz lacrymogènes qui incommodent gravement non seulement les manifestant·e·s mais aussi les habitant·e·s ? Même si les violences et/ou intimidations policières ne sont pas (encore ?) au niveau parisien, la vigilance s’impose aussi à Angers contre les tentatives des hommes de main de L’État français de répandre la terreur pour réduire le mouvement social. Ni lacrymos, ni LBD ! Halte aux violences policières !
En soutien au syndicaliste FO de Biopôle convoqué en référé, suite à une plainte du maire d’Angers, environ 300 syndicalistes FO, CGT, UNSA, Solidaires, FSU et CFDT se sont massés devant le palais de justice d’Angers, mardi 21 mars à partir de 16h. Les slogans lancés, « Macron démission ! » et « Macron-Verchère même combat ! », traduisaient bien la colère devant l’attitude du maire de paille de Béchu, qui depuis des mois refuse d’entendre parler de la moindre augmentation salariale à la hauteur de l’inflation, qui maintient le gel d’une centaine de postes pour Angers, l’agglo (ALM) et le CCAS, et qui traîne en justice un agent censé payer pour tous les grévistes de Biopole. Le même Verchère rend ces derniers responsables de l’accumulation toujours plus grande des sacs poubelle en ville, alors qu’il en est le seul responsable et prend la population en otage sanitaire pour casser la grève. Ça suffit ! La mairie doit respecter le droit de grève et satisfaire les revendications de ses agents !
Samedi 17 mars à 14h, ce sont 1600 personnes qui se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers avant de partir en manifestation via la place du Ralliement pour protester contre la réforme des retraites et le recours au 49.3, à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, UNEF, La Voix Lycéenne et MNL du Maine-et-Loire. Une bonne mise en jambe avant la journée du jeudi 23 mars... En marge de la manifestation, alors que les poubelles ne sont plus ramassées en raison de la grève des éboueurs, des poubelles ont été renversées et des sacs éparpillés par quelques individus exaspérés par le mépris de Macron et Cie. En est directement responsable la municipalité macrono-LR d’Angers qui, de façon scandaleuse, refuse depuis des mois d’entendre les revendications salariales des agents municipaux et prend ainsi la population en otage sanitaire. Augmentation des salaires ! Retrait de la “réforme” Macron !
Un meeting du NPA86 avec Philippe Poutou s’est tenu à Poitiers “Contre Macron et son monde”. Au soir du jeudi 16 mars, jour du coup de force de Macron sur sa “réforme” des retraites et des manifestations spontanées qui ont suivi, et à une semaine de la mobilisation contre les méga-bassines dans le Poitou, ce ne pouvait être qu’un succès ! Et de fait cela en fut un : plus de 200 personnes se sont pressées dans la salle Timbaud ! Le livre “Un « petit » candidat face aux « grands » médias” cosigné par Philippe s’est très bien vendu (avec dédicaces !) et beaucoup de contacts ont été pris ! Prochain meeting de Philippe dans la région : mardi 21 mars à 20h à la médiathèque de Nantes.
Contrairement à ce qui est écrit dans l’édition du lundi 13 mars 2023 du Courrier de l’Ouest, le NPA49 n’est pas signataire de la lettre ouverte aux députés de Maine-et-Loire émanant de la NUPES . En effet, il ne partage pas les illusions véhiculées dans la lettre sur la possibilité de « rechercher un consensus » avec les représentants de la grande bourgeoisie et des capitalistes que sont les député.e.s et sénateurs LREM-LR. Cependant, le NPA49 est en accord avec l’analyse que font les signataires (EELV, PS, LFI, PCF, Générations, Place publique) du projet de loi sur les retraites : il s’agit bel et bien d’une mesure antipopulaire. Il reste prêt à participer à toute initiative unitaire susceptible de renforcer les luttes sociales contre cette "réforme" régressive.