Après avoir refusé tout l’été de nommer un Premier ministre issu du NFP, Macron continue de diriger en monarque le pays, malgré les défaites qu’il a subies d’abord aux élections européennes puis surtout aux législatives, accaparant ainsi le pouvoir de façon totalement antidémocratique.
Macron et les ficelles anti-démocratiques de la Ve République
Après une lourde défaite aux élections européennes, Macron nous a convoqué·e·s dans les urnes de toute urgence en juin dernier au risque, sans peur aucune, de donner le pouvoir au RN avec lequel il préparait la cohabitation. Mais le résultat des élections a été sans appel : Macron a non seulement subi une nouvelle défaite, mais à la différence des élections européennes, c’est le NFP qui est arrivé en tête, sur un programme de rupture avec le macronisme.
Au mépris de toutes les règles et valeurs dont il se réclame – la République, les institutions, la stabilité, la responsabilité, etc. –, Macron a tout d’abord décidé d’ignorer le message des urnes en maintenant un gouvernement illégitime durant tout l’été. Il utilise toutes les ficelles anti-démocratique de la Ve République.
La stratégie de Macron est maintenant de chercher sur les marges du faible bloc central un Premier ministre susceptible de continuer comme avant sa politique, celle-là même qui vient d’être par deux fois profondément rejetée par la population. Il s’apprête ainsi à nommer un Premier ministre qui ne reviendra pas sur la réforme des retraites, qui se refusera à augmenter immédiatement de 200 euros le SMIC et qui appliquera pieds et poings liés une politique d’austérité au profit des plus riches. Et tant pis si, pour ce faire, il lui faudra composer avec le Rassemblement national et s’assurer qu’il ne vote pas la censure contre un nouveau gouvernement Macron. Marine Le Pen et Bardella ont d’ailleurs annoncé qu’ils étaient prêts à entrer dans ce jeu, certainement en échange de nouvelles offensives racistes et sécuritaires qui ne posent aucun problème à Macron.
Le déni de démocratie doit prendre fin
Après avoir dissous l’Assemblée, il a décidé de dissoudre la volonté populaire, ce qui témoigne d’une très profonde crise de régime. Afin de dénoncer ce scandale démocratique, des manifestations se mettent en place pour le samedi 7 septembre. Ainsi à Angers, la manifestation est appelée à 14h, place du Ralliement. Initiée par un appel de l’Union étudiante, « Macron prend la démocratie, nous prenons la rue », relayée par les organisations du NFP (dont le NPA49), elle est également soutenue par l’intersyndicale CGT-FO-FSU-CFTC. Le NPA-l’Anticapitaliste participera à ces manifestations et appelle d’ores et déjà à les poursuivre dans la durée. Le déni de démocratie doit prendre fin, il faut imposer le programme du Nouveau Front populaire : l’augmentation des salaires et revenus, l’abrogation de la réforme des retraites, des moyens pour les services publics, une planification écologique, etc.
La Ve République a fait son temps. Les institutions actuelles sont profondément anti-démocratiques et ne permettent pas de répondre à l’urgence sociale et écologique. Elles offrent en effet aux possédants de quoi contourner la volonté populaire de mettre en place une politique de progrès social, qui serait la seule voie à suivre pour faire vraiment reculer l’extrême droite.
Une vraie démocratie fondée sur les besoins
Pour changer cette société usée, une assemblée constituante représentative de notre camp social, issue des luttes et démocratiquement élue doit renouveler en profondeur les institutions. Il nous faut en finir avec la concentration des pouvoirs par un président. Nous voulons une véritable démocratie, fondée sur le débat démocratique à la base, sur les besoins de la population organisée et active.
Partis, syndicats, associations, électeurs du NFP, ensemble, l’heure est à l’unité des forces de gauche sociales et politiques et à la mobilisation contre Macron et sa politique, pour faire reculer l’extrême droite. Nous avons confiance en nos forces !
Annexe : appels de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-CFTC et de l’Union étudiante du Maine-et-Loire
- samedi 21 septembre de 10h à 13h : table ronde sur la surpopulation carcérale, organisée par la LDH d’Angers. Centre Jacques Tati à Angers (5, rue Eugénie Mansion)
- samedi 21 septembre à 10h30 : manifestation place du Ralliement à Angers contre le coup de force permanent de Macron, à l’appel de l’Union étudiante, de LFI...
- samedi 21 septembre à 15h : Rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien à l’appel de l’AFPS49, place du Ralliement à Angers.
- samedi 21 septembre à 15h : Manifestation pour la paix du collectif du 21 septembre, du jardin du mail à la place de la paix à Angers.
- samedi 28 septembre à 14h : Hommage à Sylvie Cognard. Espace Longuenée, salle Annick-Belet, à La Meignanne
- mardi 1er octobre : grève et manifestation pour les salaires, les services publics et l’abrogation de la réforme des retraites à l’appel de CGT, FSU, Solidaires, UE, UNEF, USL
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Un Landlord vendéen vient de vendre au Puy-du-Fou pas moins de 400ha de terres agricoles (OF du 11/09/2024). Le parc d’attraction connu pour sa réécriture réactionnaire de l’histoire double ainsi son emprise territoriale. Problème : sept exploitations agricoles sont ainsi menacées, car la société de la famille de Villiers n’a pas effectué ce rachat sans avoir une idée derrière la tête. Les promesses de maintien des exploitations faites par son président aux différents métayers - bafoués dans leur droit de préemption - ne sont guère crédibles. Probablement, tout départ à la retraite devrait permettre l’extension du parc. De nouvelles terres agricoles sont ainsi appelées à disparaître petit-à-petit au profit de nouvelles constructions et parkings. La “zéro artificialisation nette” (ZAN) n’est pas pour demain en Vendée, ni d’ailleurs en Pays-de-la-Loire où Christelle Morançais et Christophe Béchu sont bien connus pour leur acharnement productiviste et anti-écologique... À moins que notre mobilisation - et notamment celle en cours de la Confédération paysanne - puisse les contrer tous !
Un peu plus de 160 personnes ont participé samedi 31 août au rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien appelé par l’AFPS 49. Jean-Yves, son président, a lu la déclaration dénonçant l’attentat antisémite de la Grande-Motte et son instrumentalisation par le CRIF, Attal et Darmanin (lire aussi le communiqué du NPA sur le sujet), ainsi qu’un autre texte de l’AFPS au sujet des opérations militaires israéliennes en cours en Cisjordanie. La semaine prochaine, samedi 7 septembre, le rendez-vous sera fixé en fonction de l’initiative conjointe LFI, PCF et Écologistes appelant à la mobilisation populaire contre le verrouillage institutionnel décidé par Macron au mépris du résultat des élections législatives.
Alors que le gouvernement fasciste de Netanyahou continue ses massacres tous azimuts au mépris des vies palestiniennes ou libanaises et aussi de celles des otages et prisonniers de guerre israéliens détenus par le Hamas, la solidarité avec la lutte du peuple palestinien continue de s’affirmer. À Angers ce 24 août 2024, comme chaque semaine, ce sont plus de 120 personnes qui se sont rassemblées autour d’un représentant de l’AFPS49. Celui-ci a dénoncé le silence complice des gouvernements occidentaux face au processus génocidaire en cours. Un poème palestinien a été lu en arabe et en français.
Un communiqué unitaire d’organisations de la gauche française (dont le NPA-l’Anticapitaliste) appelle à la Solidarité avec les revendications démocratiques du peuple vénézuélien. Alors qu’une répression inacceptable frappe l’opposition à Maduro, il affirme le droit inaliénable des Vénézuéliens à choisir démocratiquement leurs dirigeants ainsi qu’à protester sans être criminalisés par l’État. Il appelle à la constitution d’un réseau de solidarité internationaliste avec le peuple vénézuélien, pour le soutien de ses aspirations démocratiques et de ses luttes d’émancipation, en rejetant toutes les prétentions et actions impérialistes au Venezuela, d’où qu’elles viennent.
En dépit de la période estivale, près de 150 personnes se sont rassemblées jeudi 18 juillet à midi devant la préfecture d’Angers à l’appel de la CGT. Outre la CGT, étaient visibles des délégations de FO, de LFI, des JC et du PCF, des deux NPA et du groupe des Gilets jaunes angevins. CGT et FO ont toutes deux assuré les prises de parole, notamment par la lecture de l’appel national de la CGT « La démocratie et la République ont gagné ! Les exigences sociales doivent être entendues ! ».