À Gaza le soulagement et la dévastation
À la suite du cessez-le-feu annoncé mercredi 15 janvier, les échanges de prisonniers entre le Hamas et l’État d’Israël ont commencé. C’est un soulagement pour toutes les familles. Mais pour la presse et les chaînes d’infos mainstream il y a d’un côté les « otages » israéliens, de l’autre les « prisonniers » palestiniens. En fait de prisonniers, sur 90 personnes libérées, on compte 69 femmes et 21 enfants et adolescent·e·s, pour la majorité placé·e·s en détention préventive ou en détention administrative, c’est-à-dire sans charge, ni moyen de se défendre. Ils et elles ont été soumis à des traitements dégradants, à la torture et pour certain·e·s à l’isolement, comme Khalida Jarrar, dirigeante du FPLP et ancienne députée au Conseil législatif palestinien.
La trêve est également un soulagement pour l’ensemble des habitant·e·s de Gaza, avec la réouverture du point de passage de Rafah, prévue dimanche, et la possibilité chaque jour pour 600 camions d’aide (nourriture, médicaments, carburant, etc.) d’entrer à Gaza. Ils vont permettre un début de sortie de cauchemar après presque 500 jours de bombardement et de destructions.
Les Gazaoui·e·s se retrouvent avec un territoire ravagé, 60% des immeubles détruits ou endommagés, des zones agricoles dévastées, des routes défoncées. Le camp de réfugiés de Jabaliya et presque 70 % de Rafah ont complètement disparu.
En Cisjordanie les colons à l’offensive
Netanyahou a déjà indiqué qu’il se réservait le droit de reprendre les bombardements sur Gaza. Le fasciste Smotrich a conditionné son maintien au gouvernement à la reprise de la guerre à la fin de la première phase de la trêve. Pour garder l’extrême droite dans la coalition gouvernementale et se maintenir au pouvoir, Netanyahou a promis d’intensifier l’effort de colonisation sur la Cisjordanie. Les forces d’occupation israéliennes ont lancé mardi, « une opération militaire étendue et de grande envergure pour éradiquer le terrorisme à Jénine », bastion de la résistance en Cisjordanie, occupée militairement par Israël depuis 1967. Six personnes y ont été tuées et trente-cinq autres blessées, mardi, par une « frappe » israélienne.
Pas de justice, pas de paix !
Le projet colonial sioniste ne survit que grâce au soutien occidental. De ce point de vue, la réélection de Trump est une mauvaise nouvelle. Comme Biden, il est un soutien inconditionnel de la politique de colonisation, d’apartheid contre les Palestinien·ne·s et n’a trouvé rien à redire à la politique génocidaire menée par l’État d’Israël à Gaza. Pire, une de ses premières décisions est de révoquer un décret de Biden visant à sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie.
Il n’y a rien à attendre non plus de l’Union Européenne, qui maintient les programmes de coopération économiques et technologiques avec l’État d’Israël. La lutte pour les droits du peuple palestinien n’est pas seulement une question « humanitaire » ou de respect des résolutions de l’ONU. C’est surtout une lutte contre l’impérialisme dans sa version militarisée la plus contemporaine, une lutte contre le colonialisme, qui nous concerne toutes et tous.
Pour agir, le mouvement de solidarité dispose d’une arme pacifique et puissante, les actions de boycott, comme la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions). Il faut amplifier la pression pour imposer la fin de la colonisation et de l’apartheid, l’égalité des droits pour toutes et tous.
Prochaine manifestation angevine hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien : samedi 25 janvier 2025 à 15h depuis la Place du Ralliement.
- samedi 5 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- samedi 5 juillet de 15h à 05h : Fête au RAARE à St-Georges-s/Loire (voir détails).
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !