Sylvie Cognard nous a quitté·e·s le 14 août 2024. Toute sa vie, ce fut une femme engagée. Médecin au service des plus démuni·e·s, syndicaliste du SMG, militante chaleureuse et d’une rare humanité. Celles et ceux qui ont eu la chance de la côtoyer ne l’oublieront pas. Le NPA49 salue sa mémoire.
C’est dans l’effervescence de mai 68 que Sylvie s’était engagée, à 15 ans, dans notre courant politique, à travers la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), puis la Ligue communiste (LC [1], section française de la IVe Internationale) jusqu’au début des années 70. Il s’agissait à l’époque de dénoncer la guerre américaine au Vietnam et l’écrasement du « Printemps de Prague » par les chars du Pacte de Varsovie, mais aussi de soutenir les luttes de la classe ouvrière en France et dans le reste du monde. Bref, un engagement anticapitaliste, anti-impérialiste et antibureaucratique.
Arrivée à Angers en 1972, jeune étudiante en médecine, elle a participé à la formation de la première structure locale de la LC. Sylvie a ensuite cessé son engagement politique à la Ligue tout en continuant la lutte pour les droits des femmes, en particulier pour le droit à l’avortement et à la contraception.
En 1980, jeune médecin, elle a choisi d’exercer sa profession de médecin généraliste dans le quartier populaire de Verneau, une cité « à normes HLM réduites » [2] créée en 1954 pour reloger - bien à l’écart du centre-ville bourgeois - les habitant·e·s des quartiers les plus anciens et insalubres d’Angers (Saint-Michel, Saint-Nicolas, quai Ligny). Elle sera d’ailleurs à l’origine de la Maison de santé de Verneau.
Son engagement de médecin au service des plus démuni·e·s, Sylvie va l’exercer pendant 27 ans, tout en dénonçant la médecine capitaliste et le principe du paiement à l’acte avec toutes ses dérives mercantiles, en militant au sein du Syndicat de la Médecine Générale (SMG) et en écrivant activement dans la revue Pratiques, cahiers de la médecine utopique. Par ailleurs, Sylvie a rédigé plusieurs livres pour les éditions du Petit Pavé. [3]
En 2017, au sortir du quinquennat de François Hollande, qui a contribué à détruire non seulement le PS mais aussi dans une partie de la classe ouvrière l’espérance même de changements sociaux, si ténus soient-ils, et à propulser le Rassemblement national, Sylvie avait participé activement à la campagne de la France insoumise aux élections législatives.
En 2018-2019, en conformité avec son engagement revendiqué aux côtés des classes populaires, elle n’avait pas hésité à se lancer à fond dans le mouvement des Gilets jaunes angevins.
L’an dernier, elle avait perdu son compagnon, le camarade Rémy Barbier, militant de la CGT EDF, qui avait notamment animé pendant plusieurs années le collectif local des Amies et Amis de la Commune de Paris.
Même si nos engagements politiques respectifs n’ont pas toujours emprunté le même chemin ces dernières années, nous nous retrouvions immanquablement dans tous les mouvements sociaux et syndicaux qui ont marqué la dernière période.
Sylvie, tu vas nous manquer.
Une cérémonie d’hommage aura lieu samedi 28 septembre à 14h à l’Espace Longuenée, salle Annick-Belet, à La Meignanne (49)
Lire aussi :
- Hommage à Sylvie Cognard (18 août 2024, site du SMG)
- Sylvie Cognard nous a quittés... le 14 août 2024 (blog de Pratiques, Cahiers de la médecine utopique)
- Salut Camarade (15 août 2024, site du Cercle 49)
- Sylvie Cognard, médecin engagée du quartier Verneau à Angers, est décédée (par Antoine Humeau, 25 août 2024, site du Courrier de l’Ouest)
- Sylvie Cognard, médecin généraliste engagée à Angers, est décédée, (par Julie Echard, 25 août 2024, site de Ouest-France)
[1] LC devenue LCR après sa dissolution en 1973
[2] Selon Sylvain Bertoldi, Angers au cœur, chroniques d’une ville, SEA, 2007, page 68.
[3] Aux éditions du Petit Pavé :
- Toubib de cité, malade du régime, l’honneur de la désertion. Témoignage d’une généraliste en HLM (2007) ;
- Chienne de vie... des nouvelles de Toubib de Cité ( 2009) ;
- Histoire de soigner ou le lavadonf (2015, avec le collectif de la médecine utopique) ;
- Jean et Zlata : Une histoire contemporaine, familiale, politique et sociale (2019).
- samedi 21 septembre de 10h à 13h : table ronde sur la surpopulation carcérale, organisée par la LDH d’Angers. Centre Jacques Tati à Angers (5, rue Eugénie Mansion)
- samedi 21 septembre à 10h30 : manifestation place du Ralliement à Angers contre le coup de force permanent de Macron, à l’appel de l’Union étudiante, de LFI...
- samedi 21 septembre à 15h : Rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien à l’appel de l’AFPS49, place du Ralliement à Angers.
- samedi 21 septembre à 15h : Manifestation pour la paix du collectif du 21 septembre, du jardin du mail à la place de la paix à Angers.
- samedi 28 septembre à 14h : Hommage à Sylvie Cognard. Espace Longuenée, salle Annick-Belet, à La Meignanne
- mardi 1er octobre : grève et manifestation pour les salaires, les services publics et l’abrogation de la réforme des retraites à l’appel de CGT, FSU, Solidaires, UE, UNEF, USL
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Un Landlord vendéen vient de vendre au Puy-du-Fou pas moins de 400ha de terres agricoles (OF du 11/09/2024). Le parc d’attraction connu pour sa réécriture réactionnaire de l’histoire double ainsi son emprise territoriale. Problème : sept exploitations agricoles sont ainsi menacées, car la société de la famille de Villiers n’a pas effectué ce rachat sans avoir une idée derrière la tête. Les promesses de maintien des exploitations faites par son président aux différents métayers - bafoués dans leur droit de préemption - ne sont guère crédibles. Probablement, tout départ à la retraite devrait permettre l’extension du parc. De nouvelles terres agricoles sont ainsi appelées à disparaître petit-à-petit au profit de nouvelles constructions et parkings. La “zéro artificialisation nette” (ZAN) n’est pas pour demain en Vendée, ni d’ailleurs en Pays-de-la-Loire où Christelle Morançais et Christophe Béchu sont bien connus pour leur acharnement productiviste et anti-écologique... À moins que notre mobilisation - et notamment celle en cours de la Confédération paysanne - puisse les contrer tous !
Un peu plus de 160 personnes ont participé samedi 31 août au rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien appelé par l’AFPS 49. Jean-Yves, son président, a lu la déclaration dénonçant l’attentat antisémite de la Grande-Motte et son instrumentalisation par le CRIF, Attal et Darmanin (lire aussi le communiqué du NPA sur le sujet), ainsi qu’un autre texte de l’AFPS au sujet des opérations militaires israéliennes en cours en Cisjordanie. La semaine prochaine, samedi 7 septembre, le rendez-vous sera fixé en fonction de l’initiative conjointe LFI, PCF et Écologistes appelant à la mobilisation populaire contre le verrouillage institutionnel décidé par Macron au mépris du résultat des élections législatives.
Alors que le gouvernement fasciste de Netanyahou continue ses massacres tous azimuts au mépris des vies palestiniennes ou libanaises et aussi de celles des otages et prisonniers de guerre israéliens détenus par le Hamas, la solidarité avec la lutte du peuple palestinien continue de s’affirmer. À Angers ce 24 août 2024, comme chaque semaine, ce sont plus de 120 personnes qui se sont rassemblées autour d’un représentant de l’AFPS49. Celui-ci a dénoncé le silence complice des gouvernements occidentaux face au processus génocidaire en cours. Un poème palestinien a été lu en arabe et en français.
Un communiqué unitaire d’organisations de la gauche française (dont le NPA-l’Anticapitaliste) appelle à la Solidarité avec les revendications démocratiques du peuple vénézuélien. Alors qu’une répression inacceptable frappe l’opposition à Maduro, il affirme le droit inaliénable des Vénézuéliens à choisir démocratiquement leurs dirigeants ainsi qu’à protester sans être criminalisés par l’État. Il appelle à la constitution d’un réseau de solidarité internationaliste avec le peuple vénézuélien, pour le soutien de ses aspirations démocratiques et de ses luttes d’émancipation, en rejetant toutes les prétentions et actions impérialistes au Venezuela, d’où qu’elles viennent.
En dépit de la période estivale, près de 150 personnes se sont rassemblées jeudi 18 juillet à midi devant la préfecture d’Angers à l’appel de la CGT. Outre la CGT, étaient visibles des délégations de FO, de LFI, des JC et du PCF, des deux NPA et du groupe des Gilets jaunes angevins. CGT et FO ont toutes deux assuré les prises de parole, notamment par la lecture de l’appel national de la CGT « La démocratie et la République ont gagné ! Les exigences sociales doivent être entendues ! ».