Nos camarades nantais Robert Hirsch, François Preneau et Henri Le Dem viennent de publier « De Nantes à Brest, les trotskistes dans la guerre » (1939-1945), résistance antinazie, ouvrière et internationaliste aux Éditions Syllepse (320 pages, 22 €).
Au péril de leur vie, de jeunes révolutionnaires de Loire-Inférieure et du Finistère, la plupart ouvriers et ouvrières, s’engagent dans la lutte antinazie.
Radicalisé·es par les luttes des années 1930, ils et elles s’étaient rencontré·es dans les auberges de jeunesse et se rapprochent du trotskisme. Révulsé·es par la caricature stalinienne de la révolution russe, fort·es de leurs convictions internationalistes forgées dans leur soutien aux révolutionnaires d’Espagne, ces jeunes trotskistes contactèrent des soldats allemands pour préparer avec eux une issue révolutionnaire à la guerre.
Pour ces jeunes militant·es se réclamant d’un communisme internationaliste, le combat contre les nazis devait rassembler la classe ouvrière française et allemande. Aussi le groupe engage-t-il une action audacieuse de diffusion de tracts et de journaux en direction des soldats allemands. Démoraliser l’armée allemande de l’intérieur, amener des soldats allemands à s’opposer à Hitler et préparer une révolution sociale, tels étaient les objectifs. Plusieurs soldats allemands s’engagent dans la lutte antinazie. Mais trahis, ils le payent de leur vie ainsi que nombre de jeunes gens originaires de Bretagne.
Ce livre est un hommage à ce combat méconnu.
Pour en savoir plus :
- ENTRETIEN (vidéo) avec Robert Hirsch sur le site de L’Anticapitaliste :
« Une résistance ouvrière et internationaliste face à la barbarie nazie »
- ENTRETIEN avec François Préneau dans Ouest-France : « Ils ont eu un comportement héroïque » : un livre sur les résistants trotskistes nantais (04/08/2023).
- LIRE AUSSI : « Un Juif berlinois organise la résistance dans la Wehrmacht - Arbeiter und Soldat » de Nathaniel Flakin, également paru aux Éditions Syllepses (15€). Ce livre retrace le combat de Martin Monath pour organiser des cellules clandestines de soldats allemands, en lien avec les trotskystes bretons, et éditer le journal “Arbeiter und Soldat”. Martin Monath fut pendu par les nazis en août 1944.
- samedi 4 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
La librairie sociale et militante Les Nuits bleues, 21 rue Maillé à Angers, avait organisé le 13 décembre une rencontre avec Frédéric Dabouis, auteur de « La Révolution comme horizon », dont nous avions publié une première interview ICI. L’enregistrement de cette rencontre consacrée à l’histoire du mouvement ouvrier angevin révolutionnaire entre 1914 (début de la guerre, de l’union sacrée et des premiers opposants à celles-ci) et 1923 (début de la stalinisation du PCF) vient d’être mise en ligne sur le site de la librairie (à la fin de l’article qui avait été rédigé pour la réunion). À vos écouteurs !
Deux textes publics explicitent la position unitaire et révolutionnaire du NPA pour les prochaines élections européennes :
- « Contre l’UE capitaliste et austéritaire, rassembler la gauche de combat ! » est une tribune du NPA publiée sur Mediapart et Regards, signée par Christine Poupin et Pauline Salingue, les deux porte-parole du NPA, Roseline Vachetta, qui fut députée européenne de la LCR aux côtés d’Alain Krivine, Olivier Besancenot et Philippe Poutou, anciens candidats LCR et NPA à l’élection présidentielle ;
- Le « Courrier public du NPA à La France insoumise concernant les élections européennes » est un courrier public adopté mercredi 3 janvier 2024 par le Conseil politique national, instance de direction du NPA.
Le coup d’État contre le gouvernement du président chilien Salvador Allende qui a eu lieu le 11 septembre 1973, a brutalement et violemment fermé la voie que plusieurs pays d’Amérique latine étaient en train de construire vers un État-providence et la souveraineté sur leurs ressources naturelles. Le Chili a préfiguré ce qui allait se passer dans le monde au cours des dix années suivantes : la contre-offensive de l’impérialisme, notamment étasunien, contre les politiques de redistribution des revenus, le développement industriel endogène et la construction de ce que l’on a appelé l’État-providence, explique Éric Toussaint, fondateur du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (www.cadtm.org) et membre du conseil scientifique de l’Association pour la Taxation des Transactions Financières (ATTAC) France. À lire ICI sur le site de la 4e Internationale.
« Hugo Blanco a donné l’exemple. » C’est ce qu’a écrit Che Guevara à propos de cette période de la vie de Blanco quand il était un organisateur central du mouvement pour la réforme agraire par le bas à La Convención et à Lares, au Pérou, entre 1958 et 1963. Hugo, qui fut membre de la Quatrième Internationale pendant des décennies (on le voit sur la photo avec Daniel Bensaïd en 1985), nous a quitté·e·s le 25 juin. Il fut un des premiers qui avaient compris l’importance de la lutte pour l’écosocialisme face à la catastrophe environnementale à laquelle nous sommes de plus en plus confronté·e·s, en soutenant notamment que, même si les communautés indigènes n’utilisent pas le terme écosocialisme, elles se battent pour l’écosocialisme depuis 500 ans. La Quatrième internationale salue sa mémoire : Angel Hugo Blanco Galdós Presente !.
Sieva “Esteban” Volkov nous a quitté·e·s le 16 juin. Celui qui, enfant, avait été témoin - et victime - de l’acharnement meurtrier de la bureaucratie stalinienne contre son grand-père, Léon Trotsky, et toute sa famille est décédé dans son pays d’adoption, le Mexique, à l’âge de 97 ans. C’est un des derniers témoins de la catastrophe qu’a constitué la contre-révolution stalinienne - mais aussi de l’espoir porté par la résistance à celle-ci - qui disparaît. La Quatrième Internationale lui rend hommage sur son site : « En l’honneur d’Esteban Volkov (1926-2023) : Vive la mémoire de Léon Trotsky et la lutte de l’opposition de gauche contre le capitalisme et le stalinisme ! »