Dans ce cahier du CESA n° 4 est décrite l’activité dans notre département de l’une des deux branches du mouvement trotskyste en France, le POI de Pierre Naville et David Rousset, dans une période marquée par l’ascension du stalinisme, les procès de Moscou et la montée des périls avec la crise de Munich en septembre 1938. En effet, dans la foulée de la victoire électorale du Front populaire, le POI avait réussi à s’implanter à Angers mais aussi et surtout à Saumur, où le groupe de jeunes qui l’animait était issu des Jeunesses socialistes, notamment le postier Marcel Baufrère, qui milita ensuite à Paris comme responsable national du POI et fut déporté à Buchenwald en 1944-1945. L’article montre les difficultés de tous ordres qui firent obstacle au développement de cette tendance politique, principalement de la part de l’appareil d’Etat, mais pas seulement…
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Élaboré collectivement par des militant.e.s des cinq continents de la Commission écologie de la IVe Internationale pour analyser la crise climatique et environnementale du capitalisme et proposer une alternative écosocialiste, le dernier numéro (n°661) de la revue Inprecor constitue un document programmatique essentiel, de la taille d’un livre. Intitulé “La Destruction capitaliste de l’environnement et l’alternative écosocialiste”, ce manifeste de l’écosocialisme revient successivement sur l’accélération de la destruction de l’environnement et ses conséquences dramatiques pour l’humanité et la nature, la crise écologique en tant que résultat d’un capitalisme intrinsèquement productiviste, l’alternative écosocialiste à construire autour de revendications transitoires radicales, les débats en cours, l’issue révolutionnaire nécessaire. À lire absolument. On peut le commander à la librairie La Brèche ou le demander aux militant.e.s du NPA49.
Selon le sénateur angevin Stéphane Piednoir (LR), co-auteur avec une députée LREM d’un rapport parlementaire sur l’avenir de la voiture “thermique”, il faudrait “laiss[er] les industriels de l’automobile et les clients choisir la meilleure stratégie”. Un “laisser-faire” typiquement libéral qui veut dire : ne pas donner la parole à celles et ceux qui sont victimes du bruit, de la pollution, du bétonnage des sols ou de la délinquance routière, et surtout ne pas prendre la mesure de la menace que fait peser le réchauffement climatique sur l’existence même de la vie sur Terre. Car, à aucun moment de l’interview du sénateur au CO du 22/03/19, il n’évoque la nécessité de réduire le trafic routier en se donnant les moyens de développer les transports en commun (gratuits), de repenser l’urbanisme (services de proximité, notamment publics, et possibilité donnée aux salarié.e.s d’habiter près de leur lieu de travail) de bouleverser le mode de production et de transport des marchandises (relocalisation partout où c’est possible, partage du travail, choix démocratique de ce qu’il est vraiment nécessaire de produire). Le seul recours à des véhicules “plus propres” (notamment électriques, dont on sait qu’ils ne sont pas vraiment “plus propres”) ne changera rien si leur nombre continue à augmenter. Hélas, pour LR, LREM, PS et autres partis productivistes, l’important c’est la croissance (des profits), pas l’avenir de l’humanité... C’est tout l’inverse qu’ont réclamé la jeunesse et les manifestant.e.s des 15 et 16 mars. C’est le système qu’il faut changer, pas le climat !
C’était il y a 100 ans. Sous les ordres du ministre socialiste (SPD) Gustav Noske, les militaires et corps francs allemands écrasèrent l’insurrection spartakiste à Berlin et tuèrent sans merci tous leurs prisonniers. “L’Ordre règne à Berlin” fut le dernier article de Rosa Luxemburg, le 14 janvier 1919. Le lendemain, des militaires vinrent l’arrêter et l’exécutèrent pendant un soi-disant transfert en prison. Son camarade de lutte Karl Liebknecht subit le même destin, le même jour. Les assassins n’écoperont que de peines de principe, et seront plus tard récompensés par le régime nazi. Ces crimes abjects dans lesquels la responsabilité du SPD fut directement engagée servirent plus tard de justification à la direction stalinisée du KPD pour refuser toute forme de front unique face au danger nazi (ce que le SPD refusa également, de façon symétrique). Le 15 février fut donc une date noire dans l’histoire du mouvement ouvrier. Mais les combats de Rosa et Karl continuent. Hommage à Rosa et à Karl !
Le Cercle d’Etudes Sociales Angevin (CESA / cesa49@orange.fr) vient de publier deux nouveaux Cahiers d’une cinquantaine de pages :
- Le cahier n° 9 est le premier d’une série de trois articles consacrée aux origines du Parti communiste en Anjou, couvrant la période allant de la fracture d’août 1914 à la césure de 1924, année marquée à la fois par la “bolchévisation” du nouveau parti et par les débuts de ce qu’on a coutume d’appeler la stalinisation.
- Le cahier n° 10, rédigé sous une forme beaucoup moins universitaire, est plutôt une sorte d’exposition numérique réalisée à partir d’archives personnelles et assortie de quelques commentaires. Il traite – commémoration oblige – des “évènements” de mai 68 vus à travers des documents recueillis au fil des manifestations parisiennes et autres actions militantes, avant, pendant et après mai. Le point de vue est parfois polémique, en lien avec les engagements de l’auteur.
- Les cahiers 11 et 12 seront dans la continuité du cahier n° 9. Ils traiteront de la cristallisation du communisme en Anjou en deux périodes : 1918-1920 pour les débats dans la CGT et le Parti socialiste autour de l’adhésion à l’Internationale communiste, et 1921-1924 pour les premiers pas du Parti communiste (SFIC). Ils devraient être mis en ligne fin juin et à la rentrée de septembre, respectivement.
Un site dédié à notre camarade Daniel Bensaïd, à ses écrits et à ses multiples interventions vient d’ouvrir : http://danielbensaid.org/