Le 26 avril sera celui de la commémoration du début de la catastrophe de Tchernobyl, il y a 26 ans. La catastrophe de Fukushima à l’œuvre depuis l’an passé est venue confirmer que le potentiel de risque du nucléaire est humainement insupportable. Elle a aussi démontré que la probabilité de ce risque est tout sauf négligeable. Cette industrie est politiquement inacceptable. Il faut sortir du nucléaire, le plus vite possible. Le NPA49 se joint donc à l’appel du réseau sortir du nucléaire à occuper la place du Ralliement à Angers, jeudi 26 avril à partir de 18h (chaîne humaine contre le nucléaire jusqu’à à 18h45, puis prises de paroles, puis pique-nique géant).
Le très grave incident à la centrale de Penly (Seine-Maritime), jeudi 5 avril a rappelé qu’en dépit des affirmations d’EDF et de l’ASN visant à dissimuler les défauts de sûreté récurrents du parc nucléaire français, il n’y a pas de sanctuaire de sécurité à l’intérieur des frontières de l’hexagone. Un incendie s’est déclenché sur une pompe du circuit primaire du réacteur n°2 de cette centrale nucléaire [1], suivi d’une importante fuite d’eau contaminée (plusieurs mètres cubes) venant du circuit primaire. Les communiqués rassurants d’EDF ont été rapidement démentis par la publication par le réseau Sortir du nucléaire des documents internes à EDF. Pourtant, la plupart des candidats à la présidentielle du 22 avril évite soigneusement d’aborder de front ce problème crucial de l’énergie nucléaire (et a fortiori de son utilisation militaire), ou bien sous la forme délirante du candidat d’extrême-droite Cheminade qui veut “peupler le monde avec la physique nucléaire”. C’est ce que résume ironiquement le tableau d’honneur (ou de déshonneur) des candidats à la présidentielle mis au point par le réseau Sortir du nucléaire.
Parmi les candidats, trois s’écartent du pseudo-consensus pro-nucléaire :
- Jean-Luc Mélenchon, qui sans demander la sortie du nucléaire, propose au moins un référendum.
Cette proposition “prudente” et d’apparence démocratique est très insuffisante (voir à ce sujet Sortie du nucléaire : le piège du référendum) et loin des propositions du Parti de Gauche en la matière. C’est en fait un compromis bancal avec la principale force politique du Front de gauche, le PCF, qui n’a guère bougé de sa position ultra-productiviste et pro-nucléaire depuis des décennies (même si, heureusement, de plus en plus de ses militants se posent des questions). Par ailleurs, sur le nucléaire militaire, Jean-Luc Mélenchon adopte une position des plus réactionnaire. Selon lui en effet, la dissuasion par l’atome “demeure l’élément essentiel de notre stratégie de protection”, même s’il la juge devoir “être dépassée à terme”. [2] Dans sa réponse à l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN), il n’hésite pas à se déclarer “opposé à un désarmement (nucléaire) unilatéral.” [3]
- Eva Joly pour EELV qui demande la sortie du nucléaire mais en prenant tout son temps (20 ans !) alors que l’urgence d’une sortie est posée non seulement par Fukushima mais aussi par la limite d’âge de la plupart des réacteurs français.
Il est vrai qu’EELV est corseté par ses accords électoraux avec un PS qui reste largement pro-nucléaire...
- Philippe Poutou qui, en accord avec le réseau Sortir du Nucléaire (dont le NPA fait partie) réclame, études scientifiques de faisabilité à l’appui, la sortie du nucléaire civil en dix ans (et bien sûr la sortie immédiate du nucléaire militaire !)
C’est le seul candidat qui essaie en permanence de relier les aspects sociaux et écologiques de la crise majeure à laquelle le monde est confronté (voir les 4 et 8 pages du NPA “Sortir du nucléaire” et le clip de campagne de Philippe Poutou consacré à ce thème : Sortons du nucléaire !).
Mais aucun de ces trois candidats ne sera au second tour. La politique de de l’État français restera soumise au lobby nucléaire capitaliste si aucun rapport de forces n’est établi dans la rue. N’attendons pas un nouveau Fukushima sur Loire, sur Seine, sur Rhin ou sur Rhone ! Dès le jeudi 26 avril, il faut se mobiliser pour faire entendre la voix des antinucléaires et des antiproductivistes. Donc celle des anticapitalistes !
Tous contre le nucléaire, place du ralliement à Angers, jeudi 26 avril à 18h !
[1] Rappelons que sans ces pompes de circuit primaire, le réacteur ne peut plus être refroidi et que c’est ce qui a provoqué la catastrophe de Fukushima (où les pompes de secours étaient également hors d’usage).
[2] cf. article de Marianne de J.-Dominique Merchet du 4 avril 2012.
[3] Il ajoute : “En effet, la dissuasion est la garantie ultime de la sécurité et de l’indépendance de la France. Elle a pour objectif d’empêcher tout État de croire qu’il pourrait porter atteinte aux intérêts vitaux de la nation sans s’exposer à des risques pour lui inacceptables. Elle doit s’en tenir a la juste suffisance. Au fur et à mesure de la réduction des arsenaux nucléaires notamment des États-Unis et de la Russie, la France réduira le nombre de têtes nucléaires. Vous me demandez de m’engager a suspendre la mise en service de nouveaux armements nucléaires tels que le 4ème SNLE-NG, le missile M5l, le missile ASMP-A. D’autres décisions significatives peuvent être prises pour démontrer ma volonté de désarmer, tel que l’abandon d’une des deux composantes de la dissuasion ou réduire les crédits consacrés à la dissuasion. Il s’agit de prendre des décisions qui ne mettront pas en défaut la posture de la dissuasion afin qu’elle demeure crédible tout le temps pendant lequel les négociations sur le désarmement nucléaire dureront.” Voir la réponse complète sur le site de l’ACDN. On y touve aussi une réponse de Nathalie Arthaud qui laisse pantois : “Le problème de l’armement n’est pas dans son caractère nucléaire mais dans l’irresponsabilité de ceux qui dirigent la société...” Est-ce à dire qu’une bombe “communiste révolutionnaire” serait “socialement utile” et à pouvoir létal limité aux capitalistes, sans effet sur les travailleurs (à la manière de la bombe de Boris Vian dans la “Java des bombes atomiques” ?
- jeudi 16 mai de 18h àh : 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- vendredi 17 mai 2024 à 19h : rassemblement au Ralliement, à Angers pour la JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBTIPHOBIES (dénonciations de l’augmentation des LGBTIphobies en France et en Europe avec la suite de Riposte trans pour les droits des trans et reproductifs).
- samedi 18 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- mardi 21 mai à 19h : AG collective pour structurer la suite de Riposte trans sur Angers (nationalement un appel à mobilisation est lancé pour le week-end des 25 et 26 mai prochains). Angers, Bourse du Travail
- samedi 25 mai : contre la politique du « choc des savoirs » dans l’éducation nationale, rassemblement pl. Bilange à Saumur à 15h (voir l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE)
- lundi 27 mai à 20h : réunion électorale du “NPA-Révolutionnaires” avec Selma Labib et/ou Gaël Quirante, salle du Doyenné à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Ce vendredi 17 mai 2024 était une JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBTIPHOBIES. Appelé très tardivement, notamment par Quazar, un rassemblement d’environ 70 personnes s’est tenu de 19h à 20h au Ralliement, à Angers. Ce fut l’occasion de dénoncer de l’augmentation des LGBTI-phobies en France et en Europe et d’annoncer la suite de Riposte trans pour les droits des trans et reproductifs (des initiatives trans auront lieu dans tout le pays pendant le week-end des 25 et 26 mai). Les intervenant·e·s ont en particulier dénoncé le projet de loi porté au parlement par l’extrême droite RN et visant à interdire les traitements médicaux et hormonaux de transition de genre pour les mineurs.
Pour la deuxième fois de la semaine, un rassemblement pour un cessez-le-feu à Gaza et dénonçant l’attaque de l’armée israélienne commencée à Rafah s’est tenu vendredi 10 mai sur la place du Ralliement à Angers. Appelé dans la journée par un groupe d’étudiant·e·s, en plein milieu du pont de l’Ascension, mais relayé in extremis par l’AFPS49, il a tout de même réuni environ 150 personnes. Comme lors de la manifestation du lundi 7 mai (voir ICI), une ronde a été organisée pendant que la foule scandait des slogans pour une Palestine libérée de l’occupation et de la guerre. La mobilisation ne s’éteindra pas. Solidarité avec le peuple palestinien !
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !