Environ 600 personnels de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ont manifesté à Angers ce mardi 26 janvier à l’appel des CGT, FSU, FO, Solidaires, UNEF et UNL. Parti de la place Imbach après 10h30, le cortège - qui comptait beaucoup d’assistants d’éducation et d’AESH - s’est dispersé devant la préfecture après plusieurs prises de parole dénonçant à la fois la politique et l’incurie et des ministres Blanquer ou Vidal et du gouvernement.
La municipalité d’Angers et la préfecture sont décidément plus pressées de mettre à la rue les sans-abri réfugiés dans les rares squats de la ville que de rechercher les nazis qui ont attaqué l’Étincelle en début de mois. Faut-il s’en étonner ? Jeudi 21 janvier au matin, c’est à nouveau une mobilisation massive des forces de “l’ordre” qui a été sollicitée par ces deux autorités pour l’évacuation du squat de la Grande Ourse. Le NPA49 condamne vivement cette expulsion violente, alors même que ni l’État ni la municipalité ne propose des hébergements pérennes et dignes aux sans-abri, réfugié.e.s ou étudiant.e.s sans logement qui vivaient dans La grande Ourse.
Les nazis angevins ont une nouvelle fois frappé à Angers. Ils ont cambriolé le local municipal mis à la disposition de l’association L’Étincelle, près du Chabada, volé du matériel, fait un autodafé des livres, affiches et auto-collants qui y étaient entreposés et aspergé les murs de peinture rouge. Ils viennent de revendiquer leurs exactions sur la messagerie cryptée Telegram, en cachant leurs visages par des têtes de mort SS. Les traits terroristes de l’extrême-droite angevine ne cessent ainsi de se dessiner, sans que L’État français et la municipalité ne réagissent à la hauteur du danger.
- Ajouts : communiqués de L’Étincelle des 21 et 23 janvier
De nombreux secteurs se sont donné rendez-vous dans les semaines à venir pour mener la bataille contre la désastreuse politique de l’ordolibéralisme macronien (de sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire aux attaques contre la classe travailleuse, contre les secteurs public de la santé, de l’éducation et de l’énergie, contre la culture et les jeunes, etc.) Analyse et tour d’horizon des dates de mobilisation, en particulier à Angers...
Pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester, contre la surveillance de masse, et donc contre la loi de sécurité globale (LSG) et les décrets autorisant le fichage des militant.e.s associatifs, politiques et syndicaux, la lutte continue ! À l’appel de la coordination d’associations et syndicats mobilisés, en prélude à un grand rassemblement programmé à Paris samedi 30 janvier, ce sont plus de 80 rassemblements qui se sont tenus sur le territoire de l’État français ce samedi 16 janvier. Celui d’Angers, convoqué par l’intersyndicale en fin de matinée a réuni 600 personnes.
Quelles leçons tirer de l’émeute du Capitole ? Face au danger fasciste, les incantations à la pseudo-démocratie néolibérale ne relèvent-elles pas d’une hypocrisie d’autant plus dangereuse qu’elle vise à préserver un ordre injuste qui en retour alimente le fascisme ? Dans une courte analyse, Daniel Tanuro conclut sur la nécessité, pour les partisan.e.s de l’écosocialisme, de se regrouper autour d’une alternative digne de ce nom, car le système capitaliste n’a plus rien d’autre à apporter que la régression sociale, la destruction écologique et le despotisme politique.
L’urgence est de construire la convergence de toutes celles et tous ceux qui ne veulent plus payer la crise du capitalisme. Les mobilisations à venir en janvier et le 4 février constituent déjà des étapes importantes pour que la peur change de camp. Il faudra aller au-delà de quelques journées de grèves ou d’actions pour imposer des mesures d’urgence et mettre en échec la politique du patronat et du gouvernement. Plus largement pour en finir avec la mainmise des capitalistes sur la société, il est urgent de construire un front des résistances pour frapper toutes et tous ensemble !
L’intersyndicale CFTC-CGT-FO-FSU-Solidaires-UNEF-UNL du Maine-et-Loire appelle à un nouveau rassemblement contre la loi dite de sécurité globale (LSG) samedi 16 janvier à 11h, place Imbach à Angers (lire l’appel). Il s’agit d’obtenir le retrait de TOUTE la loi Sécurité Globale et des décrets de fichage sans limites parus le 2 décembre, et plus largement de combattre la dérive autoritaire et liberticide du pouvoir. Le NPA49 s’associe évidemment à cette initiative.
Dans une perspective écosocialiste, nous devons lutter pour que les milliards dépensés face au Covid, pour garantir les salaires, un peu, et les profits, beaucoup, ne servent au total qu’à relancer la société du profit, et donc du risque pandémique aggravé. Nous devons exiger que cet argent serve à bâtir une société décarbonnée qui lutte contre le réchauffement climatique, la déforestation, respectueuse de la nature et de la biodiversité. À bâtir une société d’égalité sociale, de droit à la santé basé sur la participation des usagerEs et citoyenEs, mais aussi de solidarité internationale, car les virus ignorent les frontières. Leur “stop and go” est un échec, “let’s stop and move” vers une société écosocialiste !
Alors que l’Angleterre doit se reconfiner sous la pression d’un nouveau virus plus virulent et de l’inconséquence de la politique de Boris Johnson, ici aussi le pouvoir n’en finit plus d’étaler son incompétence face à la pandémie. Avec derrière cette crise sanitaire, un rouleau compresseur antisocial qui détruit les emplois et nos vies…
- jeudi 28 janvier : mobilisation dans le secteur de l’énergie à l’appel des CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL et FIDL.
- samedi 30 janvier à 14h : rassemblement place du Ralliement à Angers en solidarité avec L’Étincelle après l’attaque nazie contre son local.
- jeudi 4 février : mobilisations et grève interprofessionnelles à l’appel des CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL et FIDL.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Assiste-t-on à un retour à l’eugénisme médical de sinistre mémoire ? Est-ce le fruit du néolibéralisme utilitariste ambiant qui ne voit dans l’être humain qu’un outil économique, à éliminer dès lors qu’il perdrait cette fonction ? À entendre l’infectiologue et chef de service de l’Hôpital Bichat Xavier Lescure sur le Journal de France Inter du dimanche 24 janvier (voir en particulier à 12’40"), celui-là apparaît en tout cas avoir contaminé une partie du corps médical. Car dire que “ce qu’on vit après 80 ans c’est du bonus” (sic !) s’interroger pour savoir si “on peut encore s’autoriser ces bonus” et conclure “qu’il faut qu’on [la société] fasse des choix qui sont difficiles” est décidément très éloigné, non seulement du serment d’Hippocrate mais de toute humanité. Le comble est que ce médecin s’attribue sans honte “une vision globale du courage”. Ce mot “courage” est couramment employé par les capitalistes quand ils licencient leurs employé.e.s. Faudra-t-il que des médecins dévoyés l’invoquent pour refuser de vacciner ou soigner les patients qui ne sont plus utiles au productivisme capitaliste ?
Le dernier rapport d’Oxfam révèle comment, malgré la crise, les milliardaires les plus fortunés ont retrouvé leur niveau richesse d’avant la pandémie en seulement 9 mois alors qu’il pourrait falloir plus de 10 ans aux personnes les plus pauvres pour se relever des impacts économiques de la pandémie.
La tendance est la même en France : les milliardaires français ont non seulement retrouvé leur fortune d’avant la crise mais ils se sont même enrichis : ils ont gagné 175 milliards d’€ entre mars et décembre 2020. C’est l’équivalent de deux fois le budget de l’hôpital public français. C’est aussi la 3ème plus forte progression de richesse après les États-Unis et la Chine ! Sur l’ensemble de l’année 2020, malgré la crise, la fortune de Bernard Arnault a augmenté de 44 milliards d’euros soit un bond de 41 %. Pendant ce temps, un million de personnes seraient tombées dans la pauvreté en France en 2020, selon les associations caritatives, et on compterait 8 millions bénéficiaires de l’aide alimentaire (+2,5 millions qu’avant la crise). Lire le communiqué d’OXFAM
La première semaine de vaccination contre le Covid-19 a commencé à Angers, aux Greniers Saint-Jean. 80 vaccinations le premier jour. 800 prévues dans la semaine. À ce rythme, il faudrait plus de quatre années pour vacciner l’ensemble de la population de la métropole angevine. Voire davantage car les médecins font part de leurs craintes de manquer de vaccins. Ce rythme de tortue est en parfaite cohérence avec ce qui a précédé : calendrier initial incroyablement étiré, absence d’anticipation pour la création de centres de vaccination, pour demander les autorisations dans les EHPAD, pour commander les seringues intraveineuses nécessaires, etc. Une course de lenteur dont il est à craindre qu’elle soit liée à la volonté politique « d’attendre » le vaccin du “big pharma” « français » Sanofi, lequel ne semble pourtant pas devoir être finalisé avant la fin de l’année ! Il faudra un jour tirer le bilan de cette gestion ordolibérale catastrophique de la crise sanitaire par l’État français. Mais dès aujourd’hui, exigeons un changement de braquet. Des vaccins pour toutes et tous et le plus vite possible !
- On ne combat pas les virus en piétinant les libertés : plus de sécurité sociale, moins de sécurité globale ! (14/01/2021)
- Fichage partout, libertés nulle part ! (05/01/2021)
- Contre l’indécente auto-satisfaction de Macron, mobilisation ! (01/01/2021)
Suite des communiqués...
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L’actuel président du Conseil départemental de Maine-et-Loire, C. Gillet, fut médecin dans une vie antérieure, qui remonte à plus de vingt ans. C’est à ce titre, médecin de plus de 50 ans, qu’il s’est fait vacciner contre le Covid-19, à grand renfort de publicité, « pour donner l’exemple ». Pour donner l’exemple, il eut été plus glorieux de démissionner de ses charges au CD49 et de retourner aider les équipes soignantes... De surcroît, il eut mieux valu pour lui ne pas se prévaloir d’une consigne que lui aurait donnée l’Ordre des médecins, lequel a démenti formellement. Alors, exemple ou passe-droits ? Compte tenu de la lenteur de la campagne de vaccination en France, ce sont les personnels de santé actifs qu’il faut vacciner en priorité aux côtés des pensionnaires des EHPAD, et cela ne peut souffrir d’exception.
Dans le secteur politique et syndical, la légion d’honneur est la récompense symbolique que l’État français attribue aux fidèles serviteurs du capitalisme et de l’impérialisme. Après la grand-croix attribuée au dictateur et tortionnaire égyptien Abdel Fattah al-Sissi, c’est toute une flopée d’individus baignant dans les eaux glacées du pouvoir qui se l’est vu attribuée pour la nouvelle année. La très angevine Christiane Lambert, porte-parole de la FNSEA et du capitalisme productiviste dans le champ agricole, est ainsi promue officier, aux côtés de PDG divers (L’Oréal, Le Petit Futé, Accor, Pernod-Ricard, Ariane Group...). Cela résume bien la politique macroniste, antisociale et anti-écologiste : ventes d’armes, pesticides, productivisme... L’alibi des récompenses attribuées à des artistes ou à des représentants du secteur de la santé ne saurait faire illusion, tant la culture et la santé sont par ailleurs maltraitées par le gouvernement. Tout un monde à changer en 2021 !
Plutôt que d’écouter les vœux insipides du président en titre, écoutons les vœux de santé de Yasmina Kettal, infirmière en Seine-Saint-Denis et syndiquée à Sud-Santé, à qui Mediapart a proposé d’être notre présidente de la République d’un soir. Des vœux qui sont un cri de colère mais aussi d’espoir face à un État et une domination capitalistes qui font passer les profits de quelques-uns avant la santé et le bien-être de toutes et tous. Les vœux de Yasmina Kettal sont également sur YouTube.