Lundi, l’annonce du mini-remaniement gouvernemental a fait pschitt. Quoique lâchement dilué dans la mécanique de ce remaniement, on se réjouira du départ de Damien Abad accusé de plusieurs viols. Pour le reste, ce manège de playmobils ne vaut que pour ce qu’il réfracte, à savoir les graves difficultés de la macronie et ses conséquences potentielles. Analyse...
Annexes :
- Courrier du NPA à l’Union populaire et à la France insoumise
- Résolution du Conseil politique national du NPA sur la situation politique
Dans un communiqué, le NPA 49 dénonce le choix du maire d’Angers en tant que ministre de la transition écologique. Alors que Béchu traîne derrière lui un lourd passé productiviste, ce choix révèle une fois de plus que, dans le discours néolibéral, l’écologie n’est qu’un habillage “vert” d’une politique de soutien à une croissance mortifère. La mobilisation écosocialiste de toutes et tous reste plus que jamais nécessaire.
Près de 300 personnes, en majorité des jeunes et des jeunes femmes, se sont, malgré la pluie, rassemblées sur la place du Ralliement à Angers, mercredi 29 juin de 18h à 19h à l’appel du Planning familial du Maine-et-Loire pour réaffirmer haut et fort le droit à l’IVG après le scandaleux arrêt de la Cour suprême des États-Unis. La détermination des participant·e·s a été encore renforcée après une minable provocation de l’extrême droite post-Alvarium (RED), rapidement dispersée par la police, sous les huées des manifestant·e·s.
Partout en France et dans le monde, des manifestations sont organisées pour protester contre la scandaleuse décision de la Cour suprême des USA d’abroger l’arrêt qui garantissait le droit à l’IVG. À Angers par exemple, un rassemblement est appelé place du Ralliement mercredi 29 juin à 18h par le planning Familial 49, avec le soutien de la CGT, du NPA, etc. Solidarité avec les femmes du monde entier ! Droit à l’IVG pour toutes !
Avec 140 député·e·s élu·e·s, la Nupes n’a pas été au bout des ambitions que certain·e·s de ses animateurs et animatrices avaient affiché : obtenir une majorité, même relative, à l’Assemblée afin que Mélenchon devienne 1er ministre. Il n’en demeure pas moins que la multiplication par deux du nombre de député·e·s de gauche, qui s’explique principalement par la multiplication par cinq des effectifs de LFI (qui passe de 17 à 79), témoigne d’une dynamique à bien des égards positive. À condition qu’elle ne se perde pas dans les méandres institutionnels. Analyse...
Les résultats définitifs des législatives infirment celui des présidentielles : Macron, élu par défaut contre Le Pen, perd sa majorité absolue à l’Assemblée. Si la coalition de gauche devient la première force d’opposition, l’extrême droite gagne une place considérable et inquiétante. En Maine-et-Loire, malgré une présence de la NUPES dans les 7 circonscriptions, ce sont les macronistes et une LR ultra-réactionnaire qui remportent la mise. Nous publions ici l’analyse du NPA au soir du 2e tour ainsi que les principaux résultats nationaux et angevins.
Dans ce qui prend l’allure d’un manifeste à paraître dans la revue Ecorev n° 52, (juin 2022), Michael Löwy, Bengi Akbulut, Sabrina Fernandes et Giorgos Kallis développent leur argumentation en faveur du concept de « décroissance écosocialiste ». Il s’agit de mettre fin à un capitalisme productiviste qui ne peut fonctionner que par la « croissance », au mépris des limites humaines et naturelles, et d’élaborer démocratiquement un écosocialisme permettant à l’humanité de trouver une issue positive aux crises sociale et écologique qui menacent son existence même.
Les résultats du premier tour des élections législatives ont confirmé les grandes tendances observées lors de la présidentielle, avec un phénomène de polarisation entre trois blocs : un bloc de gauche autour de la NUPES, un bloc libéral-autoritaire autour de Macron et de ses soutiens, un bloc d’extrême droite. Rien ne semble joué pour le second tour, toute la question étant de savoir si Macron va réussir, ou non, à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée, et combien de député·e·s représentant une gauche de rupture avec le social-libéralisme et, donc, une future opposition à Macron, vont être élus. Analyse...
La NUPES, l’union des organisations de gauche, est en tête au sortir du premier tour des élections législatives, devant la coalition qui soutient Macron. C’est un désaveu pour le pouvoir de Macron, qui sera le premier président à ne pas obtenir la majorité absolue à la suite de son élection.
Les résultats du 1er tour des élections législatives constituent un désaveu pour le pouvoir. Il faut accentuer la mobilisation populaire, tout faire pour que Macron n’obtienne pas la majorité à l’assemblée nationale en votant pour les candidat·e·s de la NUPES, notamment en Maine-et-Loire où la NUPES sera présente partout au second tour. Il faudra ensuite transformer la colère électorale en mobilisation pour construire les luttes contre le gouvernement Macron, rompre avec sa politique, défendre les intérêts des classes populaires et construire une autre société.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Jeudi 30 juin de 12h à 14h, c’est près d’une centaine de grévistes de la protection de l’enfance (ASE) qui s’est rassemblée devant le Conseil départemental du 49 (Bd Foch) à l’appel de la CGT et de la CFDT. Une dizaine d’agent·e·s du VSE (foyer de l’enfance géré par le département) y était présente. Au VSE, dès le début de semaine, une AG a réuni une cinquantaine d’agents (la moitié des effectifs). Il s’agit surtout dans ce cas de protester contre l’application de la prime Ségur : les agent·e·s des services généraux en sont exclu·e·s, et elle s’accompagne de la suppression d’une prime départementale pour les autres... Mais, au-delà du VSE, le malaise est général dans tout le secteur de la protection de l’enfance, à la fois sur les salaires et sur les sous-effectifs. D’autres mobilisations sont à venir.
- NPA 49 - Béchu, ministre de la transition écologique : une plaisanterie de mauvais goût (04/07/2022)
- Le Rojava en danger (27/06/2022)
- Pour notre santé, soutien à la mobilisation des agentEs de la DGCCRF et du SCL (21/06/2022)
- Défaite de Macron et percée de l’extrême droite : une gauche de combat, c’est nécessaire et c’est possible ! (19/06/2022)
- Communiqué du NPA Hauts-de-Seine suite aux gravissimes accusations de Kevin Bossuet (02/06/2022)
Ce sont plus de 200 personnes qui, dans les salons Curnonsky à Angers, sont venues assister au meeting de campagne de la NUPES, animé par Manon Aubry et les candidat·e·s de la NUPES des 7 circonscriptions du Maine-et-Loire. Il y eut aussi des interventions de partis politiques : PS, Verts, PC, POI et bien sûr LFI (Claire Schweitzer coordonnant en outre les interventions). S’il y avait beaucoup de militant·e·s âgé·e·s, peu de jeunes (1/5 de l’assistance) étaient présent·e·s, et malheureusement très peu issu·e·s des quartiers populaires, ce qui posait quelques limites à l’exercice et laisse augurer d’un abstentionnisme maintenu. Par ailleurs, la plupart des interventions (et surtout, bien sûr, celles du PS) se situait dans un cadre purement électoraliste ; aucune n’a vraiment su souligner qu’une élection ne suffirait pas à changer le monde sans mobilisations et irruption des masses dans la vie politique. De façon anecdotique, les participant·e·s au meeting situés près des fenêtres donnant pl. Maurice Saillant ont pu apercevoir Marin Béchu (le fils du maire) et ses amis s’exercer à l’arrachage des affiches d’Arash Saeidi, candidat NUPES de la 1ère circonscription. Comme quoi, ça panique dur de l’autre côté !
- Les résultats du 1er tour des élections législatives, en Maine-et-Loire comme au niveau national constituent un désaveu pour Macron. Sa coalition de droite gouvernementale pourrait ne pas disposer de la majorité absolue des députés à l’Assemblée nationale. Quant à la droite d’opposition, elle est réduite à n’être plus qu’une force d’appoint du macronisme ou, dans sa frange la plus ultra, le cheval de Troie d’une extrême droite mortelle pour la démocratie comme pour les classes populaires.
- Le 2nd tour doit venir amplifier le désaveu des politiques néolibérales, antisociales et écocidaires, appliquées depuis des décennies et accélérées par E. Macron. Le NPA et le NPA49 appellent à battre les six candidat·e·s macronistes et la candidate de la droite ultra de la 3e circonscription.
- Les scores du premier tour des candidats de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES), que le NPA a soutenus, montrent, en Anjou comme ailleurs, qu’un espoir existe pour les classes populaires. Au 2nd tour, votons toutes et tous pour les candidat·e·s de la NUPES ! C’est le meilleur moyen d’exprimer aujourd’hui notre désaveu des politiques néolibérales, avant qu’il ne s’exprime demain par nos mobilisations dans la rue, les quartiers, les entreprises et les services publics.
La mise en extinction d’Angers-Nantes Opéra continue à Angers. Le Grand théâtre ne produira plus que deux opéras au cours de l’année 2022-2023, pour seulement deux représentations de “L’Élixir d’amour” de Donizetti et une seule de “Luisa Miller” de Verdi. S’il faut y ajouter un Singspiel pour enfants de Landowski et une création (“L’annonce faite à Marie” d’après Claudel, de quoi plaire aux intégristes angevins !), on reste très loin de la demi-douzaine (ou davantage) d’avant l’accession du LR Béchu à l’Hôtel de ville et de sa décision brutale de réduire drastiquement les subventions à ANO. La même austérité frappe beaucoup de maisons d’opéra en France : les collectivités ferment le robinet des finances, parfois au prétexte de “l’élitisme” que véhiculerait ce genre artistique, parfois pour “punir” une municipalité (comme à Lyon, par le LR Wauquiez) et toujours au détriment des musiciens et chanteurs. Ce n’est pas sur celui qui vient de devenir (pour combien de temps ?) ministre délégué aux collectivités territoriales, Béchu justement, aujourd’hui à “Horizons”, qu’il faudra compter pour inverser la tendance. Mais sur les luttes des artistes pour leur métier et pour l’accès de toutes et tous à la culture.
Plus d’une centaine de personnels de santé, essentiellement du CHU, s’est rassemblée devant l’entrée principale du CHU mardi 7 juin à 14h30 afin de réclamer des moyens, des effectifs et des lits, et exiger une autre politique de santé, à l’appel de la CGT, de FO et Solidaires. Comme dans le reste du territoire, et malheureusement comme c’était prévisible (d’autant plus que FO et, localement, Solidaires n’appelaient pas à la grève), la mobilisation fut donc médiocre. Pour autant, les préoccupations des manifestant·e·s sont largement partagées dans le milieu hospitalier (la souffrance au travail y est très forte) et plus largement dans la population. Et si le taux de grévistes a été faible au CHU, il a atteint 25% au CESAME. L’avenir du secteur hospitalier est en jeu, et les mobilisations décisives restent à venir.
La coupure générale d’électricité qui, peu avant midi le 2 juin, a frappé l’agglomération d’Angers pendant une à deux heures était une conséquence du mouvement social en cours dans le secteur d’énergie. Depuis 3 mois, les syndicats non patronaux, notamment la CGT, avaient averti de l’exaspération des salarié·e·s face à l’absence de revalorisation salariale dans un contexte d’inflation soutenue (hausse de salaire de 0,3% pour les salarié·e·s et de +28% pour le patron de RTE !). Aussi les cris d’orfraie de RTE, du patronat et de la CFDT ne sont que gesticulations hypocrites. Au-delà, la coupure aura illustré la dépendance extrême de l’organisation sociale et domestique à la distribution électrique centralisée : portails qui ne s’ouvrent plus, tramways et ascenseurs bloqués, feux de signalisation éteints, téléphones sans réseaux... Le Courrier de l’Ouest révèle par exemple que la clinique Saint-Léonard de Trélazé ne dispose pas ou pas suffisamment de groupes électrogènes de secours (à la différence du CHU ; pour faire des économies ?) On comprend aussi que la prétendue “transition énergétique” qui doit augmenter la part de l’électricité dans la consommation d’énergie est décidément bien mal engagée...