En lien direct avec le réchauffement climatique, des incendies ravagent de nombreuses forêts du territoire, en particulier en Maine-et-Loire. Outre le manque de moyens de prévention et d’action qui s’est une nouvelle fois révélé au grand jour, qui n’aura pas été sidéré par le quasi silence (hormis quelques tweets lénifiants) du nouveau ministre en charge de la transition écologique et ci-devant maire d’Angers, C. Béchu ? Ce n’est pas sa visite des plus tardive ce jeudi à Beaulieu-sur-Layon qui rassurera quiconque, non plus que les taux alarmants de particules fines mesurés à Angers...
Canicule et sécheresse intenses, gigantesques incendies comme en Gironde, fleuves à sec dans plusieurs pays, récoltes très réduites avec des pénurie en vues, biodiversité en souffrance extrême… Asphyxiée par le productivisme capitaliste, la planète tire la sonnette d’alarme. Dès la rentrée, il faudra tout faire pour que les convergences aient lieu entre les luttes sociales et écologistes, sur des bases radicales et anticapitalistes. Changeons le système, pas le climat !
Une vague de chaleur, la cinquième depuis 2003 et la deuxième cette année, a submergé la France, le sud-ouest et l’ouest en particulier. Plus de la moitié des départements en vigilance orange ou alerte rouge, des pointes à 40°C/42°C (38°C prévus à Angers) ; la canicule s’installe à nouveau. Elle était prévisible, mais rien n’a été fait : ni pour la prévention ou pour les moyens de lutte contre les incendies, ni pour l’isolation généralisée des bâtiments et plus globalement la réduction de la consommation d’énergie. Bien au contraire...
Une enquête de plusieurs médias, dont le Monde, vient de révéler comment, entre 2014 et 2016, la société Uber a entretenu des liens privilégiés avec Macron. Alors ministre de l’Économie, ce dernier aurait œuvré en coulisses pour la société de VTC afin de faciliter son implantation. Une révélation concernant des faits qui s’inscrivent dans une logique plus globale de déréglementation accrue du travail. Et une raison supplémentaire d’affirmer qu’il est temps de mettre un coup d’arrêt à Macron, ce lobbyiste du capitalisme, et à sa start-up nation !
Lundi, l’annonce du mini-remaniement gouvernemental a fait pschitt. Quoique lâchement dilué dans la mécanique de ce remaniement, on se réjouira du départ de Damien Abad accusé de plusieurs viols. Pour le reste, ce manège de playmobils ne vaut que pour ce qu’il réfracte, à savoir les graves difficultés de la macronie et ses conséquences potentielles. Analyse...
Annexes :
- Courrier du NPA à l’Union populaire et à la France insoumise
- Résolution du Conseil politique national du NPA sur la situation politique
Dans un communiqué, le NPA 49 dénonce le choix du maire d’Angers en tant que ministre de la transition écologique. Alors que Béchu traîne derrière lui un lourd passé productiviste, ce choix révèle une fois de plus que, dans le discours néolibéral, l’écologie n’est qu’un habillage “vert” d’une politique de soutien à une croissance mortifère. La mobilisation écosocialiste de toutes et tous reste plus que jamais nécessaire.
Près de 300 personnes, en majorité des jeunes et des jeunes femmes, se sont, malgré la pluie, rassemblées sur la place du Ralliement à Angers, mercredi 29 juin de 18h à 19h à l’appel du Planning familial du Maine-et-Loire pour réaffirmer haut et fort le droit à l’IVG après le scandaleux arrêt de la Cour suprême des États-Unis. La détermination des participant·e·s a été encore renforcée après une minable provocation de l’extrême droite post-Alvarium (RED), rapidement dispersée par la police, sous les huées des manifestant·e·s.
Partout en France et dans le monde, des manifestations sont organisées pour protester contre la scandaleuse décision de la Cour suprême des USA d’abroger l’arrêt qui garantissait le droit à l’IVG. À Angers par exemple, un rassemblement est appelé place du Ralliement mercredi 29 juin à 18h par le planning Familial 49, avec le soutien de la CGT, du NPA, etc. Solidarité avec les femmes du monde entier ! Droit à l’IVG pour toutes !
Avec 140 député·e·s élu·e·s, la Nupes n’a pas été au bout des ambitions que certain·e·s de ses animateurs et animatrices avaient affiché : obtenir une majorité, même relative, à l’Assemblée afin que Mélenchon devienne 1er ministre. Il n’en demeure pas moins que la multiplication par deux du nombre de député·e·s de gauche, qui s’explique principalement par la multiplication par cinq des effectifs de LFI (qui passe de 17 à 79), témoigne d’une dynamique à bien des égards positive. À condition qu’elle ne se perde pas dans les méandres institutionnels. Analyse...
Les résultats définitifs des législatives infirment celui des présidentielles : Macron, élu par défaut contre Le Pen, perd sa majorité absolue à l’Assemblée. Si la coalition de gauche devient la première force d’opposition, l’extrême droite gagne une place considérable et inquiétante. En Maine-et-Loire, malgré une présence de la NUPES dans les 7 circonscriptions, ce sont les macronistes et une LR ultra-réactionnaire qui remportent la mise. Nous publions ici l’analyse du NPA au soir du 2e tour ainsi que les principaux résultats nationaux et angevins.
- jeudi 29 septembre : journée de grève interprofessionnelle pour les salaires à l’appel national de la CGT et Solidaires.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
La CLHAM’eur (Collectif de Lutte contre les Halles Angevines et leur Monde) a publié sur le site basse-chaine.info un article intitulé « Le nouveau projet hypocrite de la ville d’Angers : les Halles des Gourmets » et consacré au processus très libéral et productiviste de la mise en place par C. Béchu et ses amis des soi-disant nouvelles « Halles » en béton d’Angers, à proximité de l’esplanade Coeur-de-Maine. Comme le souligne l’article, « c’est une flopée d’argent public (l’argent du contribuable !), qui vient financer un projet porté par des entreprises privées au bénéfice d’une minorité : les consommateurs les plus riches. Des conflits d’intérêt entre public et privé dans tous les sens. Une utilité nulle, pire quand on note que l’investissement se fait au détriment de l’entretien d’école ou de piscine. Le tout, en participant à l’augmentation du prix de l’immobilier et au processus de gentrification qui rendent la vie impossible aux classes populaires. » À lire absolument.
- L’expulsion d’Hassan Iquioussen est un pas supplémentaire dans l’islamophobie d’État (03/08/2022)
- Cigéo : la « planification écologique » selon Macron (13/07/2022)
- NPA 49 - Béchu, ministre de la transition écologique : une plaisanterie de mauvais goût (04/07/2022)
- Le Rojava en danger (27/06/2022)
- Pour notre santé, soutien à la mobilisation des agentEs de la DGCCRF et du SCL (21/06/2022)
- Défaite de Macron et percée de l’extrême droite : une gauche de combat, c’est nécessaire et c’est possible ! (19/06/2022)
Médiapart est revenu le 28 juillet sur “le maigre bilan du ministre de l’écologie” depuis 2014 à Angers. La vidéo du reportage est à ouvrir ICI. Le journal indépendant, qui aurait également pu évoquer le productivisme anti-écolo de Béchu président du Conseil général (e.g. action en 2010 en faveur d’une usine Seveso à Méron dans la ZI de Montreuil-Bellay, projet finalement abandonné) ou de Béchu Sénateur (e.g. vote pour refuser l’interdiction totale des néonicotinoïdes en 2016), pointe adroitement trois failles béantes de la gestion du ci-devant maire d’Angers : artificialisation des sols, (non) préservation des espaces naturels et place laissée à l’automobile dans la cité. À la fin de la vidéo, la journaliste interroge le ministre sur la demande, portée par la région Pays-de-la-Loire, de dérogation à la loi du 22 août 2021 imposant une réduction dans le rythme d’artificialisation des sols. Béchu louvoie, mais il refuse clairement de dire qu’il fera appliquer la loi, et ce au nom d’un “dialogue” à venir dont il affirme par ailleurs que les “extrêmes” et les “ayatollahs” de l’écologie en seront exclus... Alors que l’urgence climatique impose une action urgente, Béchu prône le “compromis” dilatoire hors-la-loi et promet une politique écologique vertueuse en 2050, quand il ne sera plus ministre !
Alors que les effets du désastre climatique deviennent chaque jour plus évidents, qu’une gigantesque crise multiforme se précise, la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine trouve les gauches européennes divisées, souvent paralysées, presque toujours désorientées. Ainsi Alain Bihr et Yannis Thanassekos ont-ils publié un texte des plus discutable sur le site de la revue Contretemps, sous le titre « La guerre en Ukraine, le récit dominant et la gauche anti-impérialiste ». Des camarades ont souhaité y répondre dans la même revue pour exprimer d’importants désaccords et affirmer la nécessité de soutenir le peuple ukrainien face à l’agression impérialiste de la Russie de Poutine. Ce texte, intitulé ironiquement « Une gauche enrôlée dans une croisade antirusse sous la bannière étoilée ? », est signé par Sébastien Abbet, Daniel Bonnard, Geneviève de Rham, Alain Gonthier, Denys Gorbach, Robert Lochhead, Elisa Moros, Hanna Perekhoda, Philipp Schmid, Giuseppe Sergi, Daniel Tanuro, Jean Vogel et Christian Zeller.
Grâce aux votes favorables des groupes LR et RN (Le Pen) et à l’abstention du PS, le projet de loi « pouvoir d’achat » du gouvernement a été adopté par l’Assemblée nationale vendredi 22 juillet. Il ne prévoit aucune augmentation salariale dans le privé et rien qui ne reste inférieur à l’inflation chez les retraité·e·s et les fonctionnaires. Le gouvernement en a même profité pour faire passer dans la loi deux “cavaliers” écocidaires : relance de la centrale à charbon de Saint-Avold et installation au Havre d’un terminal méthanier pour importer du gaz de schiste. L’arc “républicain” des droites et de l’extrême droite promu par Macron doit décidément être combattu sur tous les fronts. Et celui de la rue s’impose au plus vite !
Les dérogations sont devenues un moyen de réduire à néant les lois - pourtant fort timides - de protection de l’environnement : dérogations pour l’utilisation de néonicotinoïdes dans le secteur de la betterave (pour une durée de 120 jours en 2022), dérogations pour l’utilisation de l’eau des rivières par les centrales nucléaires en pleine canicule (à Golfech/Tarn-et-Garonne, Blayais/Gironde et Saint-Alban/Isère le 15 juillet), dérogations pour les limites posées à l’artificialisation des sols... Ce dernier cas de figure renvoie à une délibération du Conseil régional des Pays-de-la-Loire du 23 juin sollicitant de déroger à la loi du 22 août 2021 “portant lutte contre le dérèglement climatique” afin de prendre “en compte les dynamiques démographiques et économiques de la région”. Il s’agit en l’occurrence, relativement à la période 2011-2020, de baisser le niveau minimum de réduction de la consommation d’espaces naturels, agricoles, et forestiers sur la période 2021 -2030 à 34 % au lieu des 50 % fixés nationalement (article 191 de la loi). En clair, il s’agit de continuer à massivement artificialiser les sols alors même que c’est un facteur d’aggravation de la crise climatique qui menace l’humanité et son environnement. Celui qui a récupéré l’écologie au gouvernement, le ci-devant maire d’Angers Béchu, saura-t-il s’opposer à la demande de sa collègue, la présidente de région LR Morençais ? Il est à craindre que non, bien évidemment. Le productivisme écocide continuera de sévir si nous ne mobilisons pas pour lui faire barrage et pour imposer une autre organisation de la société.
La mouvance de l’ex-Alvarium et de l’actuel “Rassemblement des étudiants de droite” (RED) conjugue fébrilement provocations et exactions. À Angers, en moins d’une semaine, elle a tenté d’agresser, heureusement sans succès, la manifestation du 29 juin soutenant le droit à l’IVG (voir ICI) et s’est attaquée nuitamment (une nouvelle fois !) aux locaux de la librairie “Les Nuits bleues” et de l’atelier de vélos “La Tête dans le guidon” (cf. communiqué des Nuits bleues). Manque de chance pour les fascistes à l’œuvre dans la nuit de samedi à dimanche, ils se sont fait surprendre par la police... L’un d’eux est bien connu : c’est un militant du groupe identitaire versaillais Auctorum, au profil identique à celui de l’Alvarium. En janvier 2021, il avait été jugé pour avoir, en septembre 2020, plaqué au sol des passants tentant de retirer des banderoles accrochées au pseudo-squat créé par l’Alvarium, rue Thiers (voir ICI). Mais il avait été relaxé... Cette fois, il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son passage le 11 octobre au tribunal correctionnel pour dégradation volontaire et port d’arme de catégorie D (un marteau). Un second vandale sera également jugé. Avec les deux fascistes du 29 juin convoqués le 12 octobre, la justice aura du travail mi-octobre. Sera-ce du bon travail ?