On les croyait réservées aux bourgeois du Tiers-Monde se claquemurant contre les méfaits de la pauvreté qu’ils ont eux-même provoquée. Les « Gated communities » s’étendent en France : Paris, certaines villes du littoral... Même Saumur a maintenant son quartier sécuritaire grillagé ! Une dérive inquiétante vers des ghettos à l’envers...
Les sociétés actuelles se caractérisent par une individualisation des modes de vie de plus en plus prégnant. Une observation attentive de l’urbanisme le reflète, notamment du côté des catégories socioprofessionnelles qui ont les moyens d’organiser leur espace de vie privée de manière antisociale. Ces dernières ont en effet les moyens de créer leur propre « gated communities » (communautés vivants derrière des portails). Il s’agit d’espaces dans lesquels les rues d’accès aux maisons ou appartements sont bloquées et/ou surveillées par ceux qui en ont la clef ou le code. Cela signifie que ces secteurs ne sont plus en accès libre.
Ces gated communities jusque-là plutôt rares en France jouissent ces derniers temps d’un développement sensible en parallèle de la montée de l’intérêt médiatique pour la sécurité :
- À Paris dans le 16ème arrondissement, il existe depuis longtemps la Villa Montmorency qui fonctionne quasiment en autarcie.
- D’autres villes, dans le sud ou vers les littoraux sont aussi concernées.
On pourrait croire que ce phénomène se cantonne aux grandes villes ou aux quartiers aisées des métropoles du tiers-monde. Quelle surprise de constater que Saumur, même modestement, n’est pas épargnée par ces gated communities ! Sur les hauteurs de Bagneux, on peut ainsi découvrir l’existence d’une zone pavillonnaire dont l’unique accès est tenu par une grille. Un long mur et d’autres propriétés bloquent tout passages à la route qui dessert les maisons. Les boîtes aux lettres étant à l’extérieur, même le facteur ne peut l’emprunter et encore moins le simple promeneur...
Ce type d’habitat nous interroge :
- Vivre en contrôlant le passage dans sa propre rue : est-ce un projet viable du vivre ensemble ?
- Vivre claquemuré entouré de murs et de grilles favorise-t-il la fraternité et la solidarité ?
L’Histoire nous indique que le rideau de fer, le mur de Berlin ou l’apartheid sud africain ont prouvé le contraire. L’actualité du mur israélien qui traverse la Palestine ou les barbelés de la frontière américano-mexicaine nous démontre tous les jours les méfaits des lignes de séparation quelles qu’elles soient. Il y a suffisamment de logements vides dans le saumurois pour se prémunir de tels aménagements ségrégationnistes et favoriser de vraies vies de quartiers, solidaires et intergénérationnelles.
Saumur, confirmerait-elle son statut de « bastion » naguère donné par le groupe Trust (Saumur de l’album « Répression » publié en 1980) ? Si ce type d’aménagement fleurit, il va dans le sens que Bernard Bonvoisin dénonçait dans sa célèbre chanson : la « population mesquine » de « mentalité rupine » du « fief des bourgeois »… qui à peine trente ans plus tard s’embastionne loin et bien à l’abri du quart-monde local.
- samedi 27 juillet de 15h à 16h : Rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien à l’appel de l’AFPS49, place du Ralliement à Angers. Point d’information sur la situation (Bande de Gaza, Cisjordanie et Jérusalem-Est).
- du dimanche 25 au mercredi 28 août : Université d’été du NPA-l’Anticapitaliste (accueil samedi 24 à partir de 14h, départ jeudi 29 après le petit-déjeuner) au Village vacances Rives des Corbières à Port-Leucate. Brochure ; Inscriptions en ligne
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Un sondage aux questions biaisées payé par la ville, un hors-série de “Vivre à Angers” relayant ce sondage bidon, également payé par la ville, C. Béchu photographié en cinq exemplaires dans les quatre premières pages, et pas moins de 52 pages en quadrichromie pour célébrer de façon hagiographique les dix ans de mandature antisociale du ci-devant maire et futur ci-devant ministre d’une “transition écologique” qui se fait dramatiquement attendre. Pendant la campagne des législatives, dans la 1e circonscription, C. Béchu a cru bon de soutenir son candidat de droite, F. Gernigon, en diffamant publiquement la candidate écologiste Elsa Richard. Dans ce hors-série, il pousse la mesquinerie jusqu’à “oublier” le portrait de celle-ci et celui des autres élus de gauche dans le trombinoscope des élus municipaux figurant en page 50. Comme Staline effaçant les portraits des bolcheviks qu’il avait éliminés, Béchu fait disparaître celui de ses opposants, alors même que la gauche est arrivée en tête sur la ville d’Angers aux législatives ! Il est décidément temps de tourner la page du règne de l’ennemi de la démocratie, du social et de l’écologie qu’est C. Béchu.
Après son saccage lors d’une manifestation contre l’extrême droite le
lundi 10 juin, Le Bazar, un ancien bar de la rue Parcheminerie, a refait
surface dans l’actualité angevine. Pour la presse locale le lieu serait
« soupçonné d’abriter des identitaires », il serait un « repère supposé
de l’ultra-droite » ou encore il s’agirait d’un « lieu controversé ».
Beaucoup de précautions oratoires inutiles pour qui suit le travail du Réseau angevin antifasciste (RAAF). Celui-ci l’affirme clairement : Le Bazar EST la base arrière de la milice fasciste Red qui perpétue les activités malfaisantes de
l’Alvarium après la dissolution administrative de ce dernier. Un article documenté du RAAF revient sur le sujet. On peut le lire ICI
Le 15 juin au soir, dans la guinguette angevine « Le Héron carré » en bord de Maine, des militants des comités de campagne du Front populaire étaient venus fêter le lancement de la campagne des législatives. Il y avait aussi un concert de rap militant, de Vin’s et Davidka. Vers 21h45 cependant, les nazis de l’ex Alvarium (dont l’un malheureusement trop connu, a été condamné pour violences l’an dernier, scandaleusement avec sursis) ont déboulé avec matraques télescopiques et bombes lacrymogènes. Il y a eu un blessé. Le NPA49 condamne fermement ces violences fascistes, qui montrent une nouvelle fois la nécessité impérative de faire barrage au Rassemblement national, dans les urnes le 30 juin et le 7 juillet, et aussi dans la rue. Toutes et tous ensemble, barrons la route à l’extrême droite !
L’extrême centre ne recule pas devant les amalgames infâmes : en dehors de lui-même, il y aurait des extrêmes gauche et droite à mettre dans le même sac. Cela évite d’avoir à penser, certes. En avril, en interdisant une fête antifasciste (voir ICI), la très macroniste présidente de l’Université d’Angers avait de fait assimilé fascistes et antifascistes. Le futur ex-ministre de la “transition écologique”, C. Béchu, vient lui aussi, à l’instar de son patron Macron, d’ânonner dans la presse angevine que RN et LFI seraient de même nature. Tous ces tenants inconditionnels d’un ordre capitaliste prédateur et destructeur qui conduit l’humanité et la biosphère à la catastrophe ne seraient quant à eux que des gens parfaitement “raisonnables”. Imposer une réforme des retraites contre l’avis ultra-majoritaire de la population, perpétrer des violences policières contre le mouvement social, organiser une chasse au sorcières contre les militants écologistes ou solidaires du peuple palestinien, légiférer des attaques racistes contre les immigrés, écraser militairement une révolte anticoloniale en Kanaky, et bien d’autres choses encore ne seraient que le signe de la “modération” ? Certains “innocents” ont les mains bien sales...
Radio Campus Angers a, dans le cadre de son émission “La Soupe angevine”, organisé un débat intitulé “Une seule bannière : le front populaire” avec les élues Claire Schweitzer (LFI) et Elsa Richard (Les Écologistes) et les militants William (PS), Félix (PCF) et Jean-Luc (NPA-l’Anticapitaliste). Pour les organisateurs, ce débat s’imposait car « l’annonce a fait l’effet d’une bombe. À la suite des résultats de l’élection européenne, plaçant l’extrême droite en tête, le président de la République Emmanuel Macron a dissout l’Assemblée Nationale. La gauche a une responsabilité historique pour empêcher le pire, à savoir la victoire du fascisme. » Le Podcast de l’émission est accessible ICI.