Pourquoi il faut/on peut sortir du nucléaire

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-  L’exposé des raisons pour lesquelles le NPA se prononce fermement pour une sortie rapide du nucléaire, la rupture avec le productivisme capitaliste, la recherche d’alternatives énergétiques et d’économies d’énergie. Il faut en finir avec la logique des profits et de la concurrence afin d’assurer la satisfaction des besoins fondamentaux, sociaux et écologiques, de la majorité de la population. La question posée est donc in fine celle de la sortie du capitalisme...

-  Télécharger le tract national du NPA sur le nucléaire

Fukushima est le plus grave accident nucléaire que nous ayons connu depuis Tchernobyl. [1]

Les premières conséquences de cet accident sont :
-  le sacrifice des travailleurs (premiers mis en danger par les radiations et par une gestion cynique et irresponsable des dirigeants et des actionnaires) ;
-  la mise en danger d’une large proportion de la population : plusieurs millions de personnes à la merci de la radioactivité (irradiation par aérosols et gaz radioactifs dans l’air, contamination externe par dépôt sur peau et cheveux des produits radioactifs qui se sont déposés au sol, contamination interne par inhalation ou ingestion d’aliments) ;
-  l’évacuation (probablement définitive) de 200.000 personnes et le confinement (jusqu’à quand ?) de 140.000 autres.
-  la contamination d’un large territoire par des éléments radioactifs qui le rend inhabitable pour plusieurs décennies : Les doses de rayonnement sont multipliées par 10 à plus de 100 km de la centrale nucléaire, par 100 à quelques 60 ou 70 km de distance et par 1000 dans un périmètre d’une cinquantaine de kilomètres. Il s’agit là de zones où les populations n’ont été ni évacuées, ni confinées. Cela met en lumière les limites des mesures de confinement, inefficaces à long terme ;
-  des réserves en eau polluées et la production agricole rendue impossible dans la région,
-  la contamination de l’eau de mer, qui rend la consommation des produits de la mer impossible au voisinage de Fukushima et va se propager au gré des courants ;

À plus long terme :
-  le Japon devra gérer la réduction de son territoire alors qu’il ne possède pas de réserves de territoire.
-  la pollution radioactive risque de s’étendre à l’échelle planétaire : celle-ci n’est pas encore avérée à une échelle significative mais le risque persiste. Tout dépendra de la suite des évènements au sein de la centrale (ou des centrales puisque des nouveaux réacteurs ont été touchés avec les répliques plus récentes) mais aussi des conditions climatiques. [2]

Cet accident majeur (classé au niveau 7 comme Tchernobyl) devrait relancer le débat sur le nucléaire dans un contexte français assez particulier, voire unique :
-  le lobby militaro-nucléaire français est un système où intérêts d’État et intérêts privés sont totalement imbriqués. (EDF, GDF-Suez, Total, AREVA, CEA, ANDRA…) Chef du nucléaire militaire, Sarkozy se comporte comme VRP du nucléaire civil (voyages diplomatiques pour vendre des réacteurs : Chine, Algérie, Afrique du Sud, Tunisie, Libye !) et a fait évacuer la question nucléaire du prétendu “Grenelle de l’environnement”. Enfin, l’arsenal policier et juridique déployé pour protéger les agissements de l’industrie nucléaire met en danger les libertés démocratiques ;
-  le territoire est quadrillé par le nucléaire (sans compter les centres de recherche…) ce qui en fait un des pays les plus nucléarisés au monde (avec les États-unis et le Japon) : 58 réacteurs (1 par million d’habitants). 2 usines de retraitement des déchets, 3 usines de fabrication de combustibles, 1 site d’enfouissement (il y a au total 441 réacteurs nucléaires dans le monde répartis dans 31 pays seulement - tous les autres s’en passent !) ;
-  15 à 20% de l’énergie totale consommée en France vient du nucléaire et 76% de l’électricité (à l’échelle mondiale le nucléaire représente 2 à 3% de l’énergie et 13,4% de l’électricité seulement ; à l’échelle européenne le nucléaire représente 35% de l’électricité et seulement 9% de l’énergie...), ce qui souligne la dépendance et la vulnérabilité du pays vis-à-vis de cette source d’énergie ;
-  Le nucléaire militaire a un coût considérable (60 milliards d’euros en 2000-2010, le 4e sous marin nucléaire en coûte à lui seul 15 milliards, plus que le prétendu “trou” de la sécu !). Il y a en tout 350 têtes de missiles...

Outre les conséquences possibles d’une catastrophe nucléaire en France, un débat démocratique ne pourrait que soulever à une échelle large ce qui est avancé par le mouvement anti-nucléaire depuis des lustres :
-  des problèmes aigus ne peuvent être résolus : pollutions, déchets, fuites, usage militaire, et fragilité d’un système hyper-centralisé (par exemple la fragilité des lignes THT lors de tempêtes) ;
-  s’il fallait remplacer le gaz et le pétrole par le nucléaire en France, il faudrait multiplier par 6 le nombre de centrales (348 centrales !) de transports de matières dangereuses, et donc la probabilité du risque d’accident ;
-  en raison de l’augmentation de la population mondiale (vers 10 milliards de personnes !), continuer la politique du nucléaire et multiplier le nombre de centrales (plusieurs milliers de centrales au niveau mondial ?) augmenterait la probabilité du risque et ferait fondre les réserves d’uranium en quelques années seulement...
-  avec la privatisation d’EDF, le recours à l’intérim (à partir de 1983) et à la sous traitance s’est encore accru (centrales nucléaires sous « pavillon de complaisance »). La pression est permanente sur les salariés au péril de leur santé (exemple des dosimètres, temps d’exposition à ne pas dépasser). De plus, la répression anti-syndicale tourne à la criminalisation de l’action militante par des mesures disciplinaires et des licenciements(procès de militants EDF, 11 menaces de licenciements suite à des grèves). [3]

Il existe des obstacles à ce débat qui sont en partie dus à l’affaiblissement du mouvement antinucléaire français, socialement minoritaire et confronté depuis des années à des prises de position ouvertement pro-nucléaires dans le milieu syndical, et notamment dans la CGT (contrairement à Solidaires). Jusque dans le mouvement social et la gauche radicale, certains en restent à la position abstraite « si le nucléaire était 100% public, il n’y aurait pas de problème » et l’absence de réel débat bloque les nécessaires évolutions. Pourtant, être anti-nucléaire dérange le système comme l’a montrée le 3 octobre dernier la manifestation de Colmar pour la fermeture de Fessenheim ! Cette situation paradoxale explique qu’il n’y ait pas eu de manifestations antinucléaires massives et spontanées après le début de la catastrophe de Fukushima, contrairement à d’autres pays européens comme l’Allemagne. Une certaine pression sociale existe cependant, comme le montrent les votes des mairie de Strasbourg et Conseil régional de Franche-Comté demandant la fermeture de Fessenheim. Surtout, Fukushima a rappelé ce qui devrait être une évidence pour toutes et tous : le risque nucléaire est ingérable, monstrueux et tout simplement inacceptable.

Les partisans du nucléaire abreuvent la population d’affirmations péremptoires afin de la convaincre qu’elle n’a pas d’autre choix que de continuer à user de l’énergie nucléaire. Il est pourtant facile de démontrer qu’il ne s’agit que de mensonges et de mythes :
-  « l’indépendance énergétique » que l’énergie nucléaire donnerait au pays ? Nous n’avons plus de ressource d’uranium exploitable en France. De plus, l’exploitation de l’uranium engendre pillage et mise en esclavage comme au Niger ;
-  le caractère « renouvelable » de l’énergie nucléaire ? Comme toute ressource minérale, l’uranium n’existe qu’en quantité finie sur Terre. Il y a actuellement 50 ans de consommation au rythme actuel, soit la même durée que pour le pétrole ;
-  la caractère « non polluant » du nucléaire ? La pollution environnementale et l’émission de CO2 consécutive à la seule extraction minière de l’uranium suffirait à démontrer le contraire (par exemple au Niger). De plus, la question des déchets est loin d’avoir trouvé des solutions non polluantes et les enfouissements ne règlent rien à long terme. Les accidents tels que Tchernobyl, Mayak ou Fukushima montrent enfin que le nucléaire est de toutes les sources d’énergie la plus polluante potentiellement et la plus dangereuse à un niveau planétaire ;
-  la « modernité » du nucléaire ? En réalité, il n’est qu’une source thermique complétée par une bonne vieille machine à vapeur (à turbines). L’efficacité énergétique de la technologie actuelle (y compris de l’EPR) est des plus faibles (seulement un tiers de la chaleur est converti en travail électrique quand les centrales classiques modernes en convertissent plus de 50%). C’est une technologie vieillissante et déjà largement obsolète ;
-  la « lutte contre le réchauffement climatique » grâce au nucléaire ? L’énergie nucléaire émet des gaz à effet de serre tout au long de la filière, de la construction des centrales au transport des déchets, il est vrai moins que la production d’électricité par énergies fossiles. Cependant, les pics de consommation nécessitent le recours au centrales thermiques. Surtout, le nucléaire ne représente que 2% de l’énergie dans le monde (13,4% de l’électricité mondiale). Pour que l’utilisation du nucléaire ait un impact réel sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, il faudrait multiplier le nombre de centrales par 20 ou 30, ce qui multiplierait les risques d’accidents, et aller chercher l’uranium sur les autres planètes !
-  une énergie « bon marché » ? On paye trois fois le nucléaire : sur nos impôts (recherche et développement), sur notre facture, et demain pour le démantèlement et la gestion des déchets. Avec la privatisation, les prix n’ont pas baissé. La dégradation du service rendu aux usagers s’est même accompagnée d’une hausse de 20% des tarifs ! Enfin, en raison de la loi NOME [4] et parce qu’elle est obligée de céder une partie de sa production à la concurrence, EDF doit revoir à la hausse le coût réel ;
-  la « gestion publique gage de sécurité » en France ? Une gestion publique du nucléaire est toujours préférable à une gestion privée, mais, au mieux, ça ne peut que réduire la probabilité du risque d’accident. Si cet accident arrive, il reste toujours aussi monstrueux. Et puis, la gestion publique n’a pas empêché la dégradation des conditions de travail et l’utilisation massive de la sous-traitance...
-  une énergie « sure et sécurisée » ? Un seuil a été atteint au niveau technologique car des procédés sont utilisés qui ne sont maitrisables à 100%. Personne ne sait exactement ce qui se passe à l’intérieur d’un réacteur en fusion parce que personne n’est capable d’aller observer ce qui s’y passe. Même en imaginant que nous en soyons capable un jour, qui peut garantir une paix durable sans soubresaut géologique, sans conflit et guerre, sans renversement de régime, sans révolution, effondrement économique, sans terrorisme ? Et qui assurera pendant des millénaires la continuité de la vigilance sur les centrales (ou sur les déchets des centrales) pendant ces périodes agitées ? Que deviendront demain les centrales abandonnées à travers le monde ?

Tous les arguments pro-nucléaires ne tiennent pas lorsqu’ils sont confrontés à la réalité de notre monde. Sortir du nucléaire, c’est un choix politique avant tout…

Nos revendications immédiates = décision de sortie du nucléaire en 10 ans maximum

-  fermeture des centrales/réacteurs de plus de 30 ans
-  pas de nouveaux projets en France : arrêt du chantier de Flamanville, pas d’EPR à Penly…
-  pas de nouveaux projets à l’étranger portés par l’industrie nucléaire française
-  abandon de ITER et réorientation de la recherche

Aller plus loin dans nos revendications et lier lutte contre nucléaire et lutte contre changement climatique

Il est probable que, dans certains pays, sous la pression de la population on réduise les projets d’expansion de l’industrie nucléaire. Mais le capitalisme ne pouvant limiter sa croissance et la consommation d’énergie qui l’accompagne, on peut craindre une fuite en avant dans les énergies fossiles les plus « sales » : le charbon, le pétrole off shore, les sables bitumineux, le gaz de schiste. On peut donc prévoir une nouvelle et rapide hausse des émissions de gaz à effet de serre. Les conséquences du dérèglement climatique sont nombreuses et dramatiques : augmentation des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, tempêtes…), diminution des ressources en eau dans les régions sèches et en montagne, baisse de la productivité agricole, bouleversement de nombreux écosystèmes avec l’extinction de 20 à 30% des espèces animales et végétales, augmentation du niveau de la mer et inondation de zones côtières habitées… Ces conséquences mettent directement en danger les conditions de vie des populations les plus pauvres de la planète et l’Europe ne sera pas épargnée. Sur la question climatique, le GIEC conseille de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2020 et de 90% d’ici 2050. (Pour ne pas accentuer ces risques, il est préconisé par les scientifiques du monde entier de ne pas dépasser 2°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle) Les changements nécessaires sont urgents et de grande ampleur.

Nous devons porter la nécessité simultanée de sortie du nucléaire et de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2020. Il faut refuser ce choix impossible entre une belle mort radioactive ou une lente asphyxie par le réchauffement climatique. C’est le premier pas de la bataille politique qui mènera à une transition énergétique rapide et radicale. Ces deux objectifs ne sont pas incompatibles. Que ce soit pour sortir du nucléaire ou pour lutter contre le réchauffement climatique, la voie à suivre est la même : sobriété et efficacité énergétiques, développement des énergies renouvelables.

C’est d’une révolution énergétique dont nous avons besoin ! Pour sortir à la fois du nucléaire ET des énergies fossiles

Seules les luttes de la population permettront de l’imposer et elle ne pourra pas être menée dans le cadre d’une gestion docile du système capitaliste. Car cette transition nécessite des changements en profondeur dans le système productif et dans les modes de consommation. Cela nécessite également des moyens de planification pour s’opposer à la « loi du marché ». Nous devons donc avancer sur la nécessité de mettre en œuvre les moyens de décider démocratiquement de la façon de satisfaire les besoins sociaux de base de la population en y apportant des réponses écologiquement soutenables. Ce qui est incompatible avec système capitaliste...

La radicalité que représente la juxtaposition de la sortie du nucléaire et des énergies fossiles nécessite la mise en avant de revendications anticapitalistes :

Création d’un service public de l’énergie

-  1. pour gérer la transition énergétique
-  2. pour maintenir les emplois, les salaires, les acquis sociaux, les collectifs de travail, embauche des intérimaires, intégration de la sous-traitance (outre les énergies renouvelables créatrices d’emploi, il faudra aussi assurer la gestion et le démontage des installations nucléaires) ;
-  3. pour planifier la réduction des consommations énergétiques (20% possibles rapidement). [5] Il faut arrêter les exportations d’électricité et améliorer l’efficacité énergétique (produire et consommer localement au maximum pour éviter les déperditions). L’énergie la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas…
-  4. pour développer des énergies renouvelables (diversification des productions en fonction des territoires et des potentiels exploitables) solaire, éolien, énergie de l’océan, géothermie, hydraulique, biomasse, réseaux locaux (micro solaire, micro éolien)
-  5. pour mettre les moyens ailleurs que dans le nucléaire ! [6]
-  6. pour mettre en place une politique tarifaire basée sur la gratuité des besoins de base et des tarifs fortement progressifs pour éviter les gaspillages (mésusages)
-  7. cela passe évidemment, au préalable, par la réquisition des grandes entreprises de l’énergie : EDF, GDF-Suez, Total, AREVA…

Reprendre la main sur l’économie

Pour réduire drastiquement les consommations énergétiques et les gaspillages, il est nécessaire de pouvoir décider démocratiquement ce qu’on produit et comment pour permettre, par exemple, de stopper ou réduire les productions inutiles ou dangereuses (publicité, armement, production de pesticides, obsolescence programmée des produits …). C’est incompatible avec la propriété capitaliste où seule une poignée d’actionnaires et de dirigeants ont le droit de décider

-  Création d’un grand service public du logement

-  1. Mettre en œuvre l’immense chantier de réhabilitation thermique de l’ensemble du parc de logements anciens
-  2. Produire des logements pour résoudre la crise du logement
-  3. Geler les loyers et permettre aux classes populaires de réintégrer les centres-villes

Création d’un service des transports

Parce que les transports sont extrêmement consommateurs d’énergie et grèvent durement le budget des ménages, il est indispensable de développer largement les transports en commun de proximité et d’assurer leur gratuité pour toutes et tous. Seul un grand service public des transports peut prendre en charge une telle politique aux antipodes des logiques capitalistes.

Création d’un service public bancaire

En plus de la confiscation des profits astronomiques des grands groupes énergétiques ou du bâtiment, l’appropriation des grandes banques pour constituer un service public bancaire unique sous contrôle des salarié-e-s et de la population permettra de financer les investissements nécessaires à cette révolution énergétique.

Conclusion

Le choix du nucléaire est révélateur d’un système productiviste dans lequel ni la sécurité, ni les dégradations environnementales ni le gaspillage ni les conséquences à long terme ne sont prises en compte. Il est aussi révélateur d’un système d’accumulation du capital qui passe par toujours plus d’exploitation des ressources naturelles et humaines, par le recours y compris à l’impérialisme et à l’autoritarisme.

C’est pour ces raisons que le NPA, en tant que parti anticapitaliste et écosocialiste, se prononce pour :
-  une sortie rapide du nucléaire.
-  une sortie du nucléaire contrôlée par les salariéEs du nucléaire et par la population
-  une sortie du nucléaire qui en finisse avec la logique des profits et de la concurrence afin d’assurer la satisfaction des besoins fondamentaux, sociaux et écologiques, de la majorité de la population. C’est à dire une sortie du capitalisme...

Pour porter ces revendications, le NPA agit pour :
-  reconstruire un mouvement antinucléaire puissant ;
-  y associer les forces sociales, les syndicats, les salariés du nucléaire ;
-  défendre des propositions anticapitalistes au sein du mouvement.

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21 avril 2011, par NPA 49

[1] Tchernobyl, bilan OMS : une cinquantaine de morts ; bilan de l’académie des sciences de New-York : 1 million de morts directes ou indirectes. C’est aussi 1000 milliards d’euros dépensés en 25 ans pour « gérer » la catastrophe...

[2] De l’iode et du césium radioactif rejeté par la centrale ont été détectés à 1600 km de la centrale, en Russie (Kamchatka) et à 7500 km en Californie dés le 18/03.

[3] Lorsque EDF était 100% publique elle s’est comportée comme une véritable entreprise capitaliste en investissant dans la privatisation de l’électricité en Argentine ce qui s’est soldé par la perte de 900 millions en Argentine et au Brésil. EDF a d’ailleurs utilisé pour éponger ces pertes les fonds de réserve pour le démantèlement des centrales ! Socialisation des pertes, privatisation des profits...

[4] Adoptée au parlement en novembre 2010, NOME, Nouvelle Organisation du Marché de Électricité, est une nouvelle étape de l’ouverture des marchés de l’électricité à la “concurrence”. Elle doit entrer en application le 1er juillet 2011

[5] Il suffirait d’ailleurs d’obtenir 9% d’économies d’énergie pour se passer du nucléaire au niveau européen !

[6] crédits Euratom+UE sur nucléaire=6,7 milliards d’euros ; autres énergies = 2.3 milliards ; construction (hors budget recherche) des 441 centrales existantes=1000 milliards d’euros...