La COP27 sur le changement climatique dissipe les illusions des plus optimistes sur la capacité de ce type de conférences à infléchir la politique écocide des capitalistes et des États qui les représentent. Les lieux mêmes choisis pour leur tenue (l’Égypte du dictateur al-Sissi pour cette COP27, les Émirats arabes unis pour la future COP28) ou leur composition (présence massive des dirigeants des groupes pétroliers et de leurs lobbyistes) démontrent qu’elles ne sont plus qu’un paravent caricatural pour l’inaction climatique de la classe dirigeante.
Qu’attendre d’une COP sur le climat qui se tient dans l’Égypte du Maréchal Sissi dont les prisons retiennent 60 000 prisonniers d’opinion (dont Alaa Abdel-Fattah en grève de la faim) et où toute manifestation est interdite ?
Qu’attendre d’une COP sponsorisée par Coca-Cola champion de l’accaparement de l’eau et de la pollution plastique (une matière issue essentiellement du pétrole et de gaz) ?
Qu’attendre d’une vingt-septième COP quand les émissions des principaux gaz à effet de serre — CO2 et méthane — sont, en 2021, les plus importantes jamais enregistrées ?
Qu’attendre de COPs qui ne mettent toujours pas en cause les énergies fossiles, pourtant principales responsables du changement climatique ? Et comment s’en étonner quand on sait que pas moins de 636 lobbyistes des industries fossiles sont accrédités à la COP27, ainsi que 1070 délégués des Émirats arabes unis (État pétrolier censé accueillir la COP28 !), soit six fois plus qu’un État comme l’État français qui comporte pourtant sept fois plus d’habitants ?
En 2015 à Paris, l’objectif de ne pas dépasser les 1,5 °C d’augmentation de la température moyenne de la Terre a été (difficilement) acté, mais les engagements des États étaient loin de permettre d’atteindre cet objectif. Sept ans plus tard, malgré les invitations faites aux États de « rehausser leurs ambitions » le bilan est calamiteux et les engagements toujours insuffisants mènent à un réchauffement de 2,9 °C.
Aujourd’hui, avec (seulement) 1,1 à 1,2 °C de hausse, les catastrophes — méga-feux, inondations, sécheresses…— font des millions de victimes, toujours parmi les plus pauvres et les moins responsables de ce chaos.
Pourtant, même la très insuffisante promesse du « fonds vert » de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 (versés par les pays riches pour aider les pays du Sud à relever les défis climatiques) n’est pas tenue. Ceux qui claironnent que la somme pourrait être atteinte en 2023 cachent qu’il s’agit pour l’essentiel de prêts, qui vont encore alourdir le poids de la dette, et non de dons ! Pire, l’Europe et les États-Unis refusent toujours de payer pour les pertes et préjudices subis par les pays les plus pauvres.
Enfin, chaque jour qui passe montre l’inanité des pseudo-solutions technologiques au défi climatique, depuis l’enfouissement d’une partie (infime) du CO2 produit à la généralisation des véhicules électriques (du bilan carbone de leur production et recyclage au bilan carbone de la production d’électricité, en passant par le coût écologique de l’extraction minière des éléments nécessaires à leur fonctionnement).
C’est bien le système économique, celui du capitalisme mondialisé fondé sur l’extraction des énergies fossiles, carbonées ou nucléaires, qu’il faut changer d’urgence. Il faut en finir avec la quête insatiable du profit privé et à court terme. Il faut en finir avec les productions inutiles et nuisibles (armement, publicité...) Un nouvelle économie, fondée sur les besoins de la population mondiale, démocratiquement débattus et prenant en compte les limites physiques de notre biosphère, est plus que jamais nécessaire : l’écosocialisme.
Comme le dit Greta Thunberg, « seules les mobilisations peuvent forcer les gouvernements à agir ». Pour la justice sociale et climatique, renforçons partout les marches climat et construisons les résistances à tous les projets destructeurs et climaticides, en lien de plus en plus évident avec les luttes sociales.
ARCHIVES
- COP26, apothéose néolibérale. Analyse de Daniel Tanuro (20/11/2021)
- COP26 : sommet de l’inaction criminelle (17/11/2021)
- COP26 : contre l’escroquerie du capitalisme vert, pour le climat, mobilisation ! (01/11/2021)
- samedi 5 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- samedi 5 juillet de 15h à 05h : Fête au RAARE à St-Georges-s/Loire (voir détails).
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !