Ce sont 120 cyclistes qui se sont mobilisé·e·s samedi 8 juin entre Saint-Sylvain-d’Anjou et Angers (où des piétons solidaires les ont rejoint) pour dire NON à l’extension de la zone Océane aux dépens de terres agricoles, de zones humides, de bois, et de la biodiversité locale (de la chauve-souris Barbastelle au grand capricorne). Contre le productivisme capitaliste relayé par les élu·e·s d’Angers-Loire-Métropole (ALM) et par Anjou-Loire-Territoire (ALTER), le combat continue !
La préfecture a eu beau essayer de décourager les opposants à la Nouvelle Océane (alias Océane 3) en communiquant à la presse (voir ICI) que la cyclo-manif prévue le 8 juin par Les Soulèvements de la terre 49 était « illégale » parce que « toute randonnée cycliste rassemblant plus de 100 personnes, dans plusieurs communes, doit être déclarée un mois à l’avance (sic !) en préfecture », ce sont pas moins de 120 cyclistes qui auront participé à cette manifestation de protestation contre le projet d’artificialisation des sols décidé par Béchu (certes, avant qu’il ne devienne ministre de la « transition écologique » !) et promu par ALM et ALTER. Dès le matin, 80 vélos se sont élancés de Saint-Sylvain en direction de la Nouvelle Océane et de l’entrepôt Action dans l’actuelle zone Océane (où s’acheminent force camions et où les conditions de travail sont déplorables, comme le soulignait avec force un article du numéro de mars de La Topette).
En fin de matinée, 40 autres se sont rassemblés devant le Palais de justice et ont rejoint leurs camarades sur une pelouse à côté du Parc des expositions pour des prises de parole et un pique-nique convivial.
Le retour à Angers a commencé par l’installation d’une banderole géante par dessus un de ces grands panneaux publicitaires qui enlaidissent l’entrée de la ville et symbolisent une logique de gaspillage de plus en plus inacceptable.
Puis, le cortège (110 vélos à ce moment-là) a tranquillement descendu l’avenue Pasteur jusqu’au centre des congrès, point de rendez-vous avec des piétons venus en renfort.
Des prises de parole ont été faites sur le boulevard Foch et ALTER (situé dans le bâtiment du Conseil départemental) et des courriers rédigés par les participants à la cyclomanif ont été remis.
Suffiront-ils à faire prendre conscience aux élu·e·s qu’il leur faut radicalement changer de logique de pensée et de système économique pour empêcher que la catastrophe écologique ne sonne trop vite à leur porte ? On peut hélas en douter et c’est pourquoi la mobilisation va continuer. Plus que jamais, Océane 3, on n’en veut pas !
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DES SOULÈVEMENTS DE LA TERRE
Samedi 8 juin 2024, 150 cyclistes se sont rassemblé·e·s pour contester le projet de zone d’activités économiques de la Nouvelle océane / Océane 3 à Verrières en Anjou, à l’appel des Soulèvements de la terre, de la Confédération Paysanne, du collectif Stop Océane 3, et d’une quinzaine d’autres organisations.
Parti de la mairie de Saint-Sylvain-d’Anjou, le beau cortège coloré mené par des clowns a déambulé jusqu’à Pellouailles-les-vignes et s’est dirigé ensuite vers les zones Océane 1 & 2. Une halte devant la plate-forme logistique ACTION sécurisé par une vingtaine de CRS, a permis aux manifestants d’exprimer par une minute de "bruit" leur aversion pour le système économique obsolète qu’elle représente aliénant le vivant humain et non humain. Des témoignages poignants de salariés de Kuehne + Nagel qui gère la plateforme ont été lus (extraits du journal La Topette). Les menaces sur les espèces protégées du site destiné au nouvel aménagement ont été présentées.
Les manifestant·e·s ont traversé, pied à terre et silencieusement, la zone encore épargnée mais menacée de destruction dont la biodiversité est patente.
Le cortège a alors gagné le parc des expositions en musique et en couleur pour une pause pique nique, rejoint par le cortège parti à 11h30 de la place Leclerc. La Confédération Paysanne et les Soulèvements de la terre ont rappelé qu’il n’est plus tolérable aujourd’hui de perdre des terres agricoles et naturelles pour y déployer des zones d’activités industrielles et commerciales qui nous conduisent un peu plus vers une catastrophe sociale et écologique. Ils ont rappelé que l’agglomération a lancé un projet alimentaire territorial qui mériterait beaucoup plus que le projet actuel d’être appliqué sur la zone. Ses objectifs sont d’atteindre, à horizon 2030, au moins 50% d’alimentation durable dans les assiettes des habitants, de doubler l’autonomie alimentaire du territoire et de doubler la surface des exploitations agricoles à forte qualité environnementale.
Les manifestants ont hissé, en repartant, sur un grand panneau publicitaire devant le parc des expositions une banderole avec les slogans « STOP OCÉANE 3 - On veut des légumes, pas du bitume »
Au centre ville, après avoir été rejoints au centre des congrès par des piétons, les manifestants sont allés porter les lettres de réaction au projet qu’ils avaient écrites à l’attention des élu·e·s au siège d’ALTER, le maître d’œuvre du projet en question.
La sécurité du cortège a été assurée de façon autonome par les organisateurs qui se félicitent du déroulement de cette journée festive et revendicative. Cette mobilisation a également permis de renforcer les liens entre militant·e·s aux quatre coins du département, et confirme leur détermination à obtenir l’abandon du projet Océane 3 auprès d’Angers Loire Métropole.
- samedi 19 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
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Du “centre” à l’extrême droite, les parlementaires (dont en Maine-et-Loire les 3/4 des sénateurs et 6/7 des députés) ont adopté, avec le soutien du gouvernement Bayrou, la loi Duplomb, un texte téléguidé par l’agro-industrie productiviste, la FNSEA et la Coordination rurale (extrême droite). Cette loi écocide qui va à l’encontre de l’urgence sanitaire et écologique a été dénoncée par la Confédération paysanne, les associations environnementales et maintes instances scientifiques. Une pétition rédigée par une étudiante de 23 ans vient d’être mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, qui exige son abrogation immédiate. En quelques jours, ce sont déjà plus de 500.000 personnes qui l’ont signée, ce qui impose sa prise en considération par l’Assemblée nationale et surtout montre que cette loi écocide est largement rejetée : elle a du plomb dans l’aile ! Le combat pour son abrogation et pour une autre agriculture ne fait que commencer ! Signons-là massivement !!!
Malgré les vacances d’été, ce sont encore 120 angevin·e·s qui, samedi 12 juillet ont répondu à l’appel hebdomadaire à manifester sa solidarité avec le peuple palestinien. Lors de la prise de parole, ont été dénoncés la scandaleuse répression policière qui a frappé les militant·e·s qui tentaient de déployer des drapeaux palestiniens au passe du Tour de France (au motif que ce drapeau serait “religieux” !!!) ainsi que le “Israël-washing” auquel se livre la direction du Tour de France en y autorisant une équipe israélienne dans le contexte de la guerre génocidaire en cours. Ont également été dénoncées les plateformes d’observation “touristiques”, à la frontière de Gaza, permettant aux quidam de se “régaler” du spectacle des destructions opérées par l’armée israélienne (lire ici). Un poème de Darwich a été lu à la fin : maigre consolation compte tenu du contexte, mais la lutte doit continuer. Prochain RDV samedi 19 juillet au Ralliement !
Le 8 juillet à l’Assemblée nationale, du “centre” à l’extrême droite, tous les députés du Maine-et-Loire (à l’exception de Stella Dupont, non inscrite) ont voté pour la loi Duplomb promue par l’agro-industrie et la FNSEA : Philippe Bolo (Démocrates), Nicole Dubré-Chirat et Denis Masséglia (Ensemble), François Gernigon et Laetitia Saint-Paul (Horizons), Anne-Laure Blin (LR). Précédemment au Sénat (Scrutin 181 du 27/01/2025), Grégory Blanc (PS) fut le seul sénateur angevin à voter contre : Corinne Bourcier et Emmanuel Capus (Horizons) ainsi que Stéphane Piednoir (LR) votèrent également cette loi écocide. À l’heure du dérèglement climatique et de la crise de la biodiversité, les neuf parlementaires pro-Duplomb proposent d’en remettre une couche dans le productivisme aveugle qui étouffe l’agriculture paysanne, prépare les cancers de demain grâce aux pesticides (tels que le néonicotinoïde de nouveau autorisé), précipite encore un peu plus l’extinction de masse des espèces animales et végétales. Ces extrémistes irresponsables préfèrent la fin du monde à la fin du capitalisme. Ne les laissons plus voter en notre nom !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !