Samedi 8 octobre, toutes les composantes du mouvement de résistance contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avaient appelé à une grande manifestation sur la Zad. Ce sont 40.000 personnes qui ont répondu à l’appel (12.800 selon la police ; on admirera la précision ridicule, à la centaine près, de sa très sous-estimée comptabilisation !) C’est un nouvel avertissement au gouvernement Valls, empêtré dans sa politique répressive, et au président de région, le "manifpourtoussiste" et ultra-réactionnaire B. Retailleau.
Après la consultation, Valls avait promis une intervention à l’automne, afin d’entamer les travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mais le « référendum » censé légitimer le projet avait au contraire permis aux opposantEs de faire campagne. Au passage, l’État donnait raison aux opposantEs de contester ses arguments. La commission européenne en rajoutait une couche en exigeant, comme les opposantEs, de suspendre le démarrage des travaux pour prendre en compte l’ensemble du projet (accès ferroviaire et routiers) dans l’évaluation environnementale. D’où la révision en cours du Scot (Schéma de cohérence territoriale), qui pourrait être voté seulement début 2017.
Vont-ils tenter d’expulser la Zad ? Les fuites orchestrées par la préfecture concernant une évacuation militaire imminente ainsi que les déclarations de Valls affirmant que la ZAD serait évacuée avant fin octobre ont aidé à re-mobiliser largement. Cependant, les tergiversations du gouvernement laissent planer le doute sur le moment. À tel point que lors de son passage à Nantes le 27 septembre, Valls a carrément refusé de s’exprimer sur NDDL. L’expulsion promise de la « jungle » de Calais, où croupissent les réfugiéEs du monde entier, lui semble devenue prioritaire…
Le gouvernement a toujours eu les moyens policiers d’intervenir, mais en a-t-il les moyens politiques qui lui manquaient auparavant ? Le coût d’une répression aveugle, au risque de la mort d’un militantE comme celle de Rémi Fraisse à Sivens, ne serait pas le même qu’en 2012, quand la formidable solidarité locale avait obligé les autorités à reculer. Depuis, le gouvernement Valls a fait de la répression sa marque de fabrique : après le mouvement des Bonnets rouges et la manifestation nantaise du 22 février 2014, la séquence ouverte par les attentats de Paris et l’état d’urgence ont considérablement réduit le coût politique de la répression. La répression massive des syndicalistes et manifestantEs contre la loi travail en témoigne.
Pour autant, le gouvernement est-il prêt à assumer le risque d’une confrontation ? Il s’est déjà privé du soutien des écologistes pour défendre les intérêts d’un de ces groupes capitalistes qui veulent la peau du dernier campagnol amphibie, du dernier arbre, de la dernière zone humide pour gagner encore et encore quelques euros de plus. Il s’est aussi aliéné une partie de la population sur l’autel sécuritaire, mais il sait qu’on ne rassure pas une population inquiète par la seule présence policière. Car c’est bien le chômage et ses ravages qui inquiètent la population, et sur ce point la consultation a montré que la promesse de création d’emplois par l’aéroport n’a pas convaincu autant qu’il l’espérait.
Sur le fond, ce gouvernement pourrait donc être tenté de différer une intervention massive après des élections perdues d’avance, pour laisser la droite assumer le projet et ses conséquences. Valls pourrait se contenter de sauver la face par quelques coups de pioche en bordure de la Zad, sans l’évacuer.
Ce samedi 8 octobre 2016, toutes les composantes du mouvement de résistance qui s’est formé autour de la lutte contre l’aéroport appellaient à une grande manifestation sur la Zad. ChacunE était invité à venir y planter un bâton pour dire qu’il reviendra au même endroit pour résister en cas de tentative policière d’évacuer les habitantEs historiques et les nouveaux occupantEs. « Nous sommes là, nous serons là ! », avertissait le serment proposé à chaque manifestanE.
Les cortèges sont passés symboliquement par le Liminbout, la Vacherit et Bellevue : autant de fermes qui sont la cible de gouvernement et qu’il faudra défendre.
Sur le terrain, les occupantEs se préparent, des stages de résistance s’organisent, un nouveau hangar s’est construit, autant pour organiser la défense collective que pour préparer l’avenir. Car la Zad appartient à celles et ceux qui y vivent, cultivent, travaillent à son avenir, loin des prédateurs capitalistes.
Nota bene : Le Cercle 49 avait organisé une montée (deux cars pleins) à la manifestation depuis Angers. Un autre car est parti de Saumur.
- samedi 5 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- mardi 8 juillet à 18h30 : « Lignes rouges pour Gaza ». rassemblement vêtu de rouge sans drapeaux autres que le drapeau palestinien. Place du Ralliement à Angers. À l’appel national de AFPS, Action Justice Climat, Amis de Sabeel France, Amnesty International, Artistes pour la Palestine, BDS, CCFD-Terre Solidaire, Chrétiens de la Méditerranée, le CRID, Eko, Emmaüs International, Emmaüs France, Extinction Rébellion, Greenpeace, Handicap International, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans frontières, Nous Toutes, Oxfam, la Plateforme Palestine, Première Urgence, Réseau Euromed France, UJFP…
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !