Niveau 6 : catastrophe nucléaire à Fukushima

Partager


-  L’accident nucléaire de Fukushima au Japon atteint un niveau de gravité 6 sur l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (qui en compte 7) selon le président de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste.
-  Le NPA 49 appelle toutes les organisations angevines à se rencontrer mercredi pour organiser un rassemblement unitaire d’hommage aux travailleurs du nucléaire de Fukushima et pour exiger un débat d’urgence partout dans le monde et surtout en France sur l’industrie nucléaire.

Alors que des informations circulent sur une rupture de l’enceinte de confinement du réacteur n°2, voici la lettre que nous avons envoyée à tous les partis, syndicats et associations.


NPA 49 http://npa49.fr/ Tél/Fax 0 241 251 910


Cher-e-s ami-e-s et camarades,

La terrifiante catastrophe nucléaire qui semble désormais inéluctable au Japon ne peut nous laisser sans réaction. Il s’agit d’abord de rendre hommage aux victimes, notamment aux "liquidateurs" de Fukushima qui ont déjà rejoint dans la mort les victimes du Tsunami.

Il s’agit aussi d’interpeller l’État, qui ne peut plus se cacher derrière des propos lénifiants ni proférer effrontément des mensonges (comme pourtant N. Sarkozy vient encore de le faire devant les députés UMP) sans qu’ils apparaissent comme tels. Un débat sur le nucléaire doit avoir lieu d’urgence partout dans le monde et en premier lieu en France, deuxième puissance nucléaire mondiale.

Samedi, des rassemblements auront lieu dans toute la France. Nous vous proposons d’en préparer un à Angers et dans les autres grandes villes du département. Afin d’en définir les modalités, nous vous proposons une réunion ce mercredi à 17h30 au café Oh Puces à Angers (60 rue Jules Guitton, en haut de la place Imbach). Nous comptons sur vous.

Bien cordialement, Le NPA49


Voici le point de la situation réacteur par réacteur (cf. Libé-sciences) :

Réacteur n°1 : fusion partielle du cœur confirmée. Le refroidissement du réacteur par injection d’eau de mer par l’intermédiaire du réseau incendie se poursuit. Les opérations de décompression volontaire de l’enceinte ont conduit à des rejets radioactifs et une explosion liée à la présence d’hydrogène a eu lieu dans la partie supérieure du bâtiment réacteur le 12 mars. L’enceinte en béton (un mètre d’épaisseur) est encore intacte. Le rejet de radioactivité provient d’un relâchement volontaire de vapeur d’eau - contaminée - pour diminuer la pression dans l’enceinte

Réacteur n°2 : fusion partielle du cœur confirmée. Le refroidissement du réacteur par injection d’eau de mer par l’intermédiaire du réseau incendie se poursuit, entravé par un blocage d’une soupape de décharge de la cuve. Du fait de la montée en pression de l’enceinte l’exploitant a décidé de procéder à une décompression volontaire de cette enceinte par un rejet contrôlé à l’atmosphère. Cette nuit, une explosion due à l’hydrogène accumulé a détruit le haut du bâtiment, mais sans affecter l’intégrité de l’enceinte de confinement en béton.

Réacteur n°3 : fusion partielle du cœur confirmée. Le refroidissement du réacteur par injection d’eau de mer par l’intermédiaire du réseau incendie se poursuit. Les opérations de décompression volontaire de l’enceinte ont conduit à des rejets radioactifs. Le 14 mars, une explosion liée à la présence d’hydrogène a eu lieu dans la partie supérieure du bâtiment. Selon le gouvernement japonais l’enceinte de confinement n’aurait pas subi de dommages majeurs durant l’explosion. Ce réacteur contiendrait du MOX, et donc du plutonium (hautement toxique à la fois en tant que radio-élément et en tant que poison chimique).

Réacteur n°4 : un incendie maîtrisé dans une zone où il y avait du combustible nucléaire stocké. Émission de matières radioactives dans l’atmosphère. Le cœur du réacteur était à l’arrêt pour maintenance avant le séisme.

15 mars 2011, par NPA 49