La COP26 est le spectacle d’un grand greenwashing des dirigeants capitalistes de la planète, alors même que le capitalisme porte en lui un productivisme antagonique à la survie de l’humanité, et ce à terme rapproché. Face à cet enfumage appuyé par les grands médias, face à cette stratégie d’évitement des choix nécessaires, les marches pour le climat du samedi 6 novembre (à Angers, à 14h30 place St-Éloi) doivent être l’occasion d’une remobilisation de toutes et tous. Il est urgent d’agir !
Au nom de leur greenwashing et de leur pseudo-lutte contre le réchauffement climatique, les dirigeants capitalistes risquent surtout de mettre en avant de nouvelles régressions sociales et/ou écologiques. Macron a déjà donné le ton en France, sortant le nucléaire de son “choipeau” magique, alors même que cette industrie est mortellement dangereuse et produit des déchets toxiques ingérables à long terme. [1] À sa suite, Christelle Morançais, présidente LR de la Région Pays-de-la-Loire, se dit favorable à l’implantation d’un “mini-réacteur” nucléaire à Cordemais sur le site de la centrale à charbon (voir ICI). Celle qui, sans crainte du ridicule, s’était auto-proclamée “première écologiste de la région” (voir ICI) affiche par la même occasion son ignorance crasse en la matière. Car les small modular reactors (SMR) existent surtout dans l’imagination d’E. Macron et des technocrates qui, sans rien y connaître, font des technologies le remède miracle aux failles béantes du capitalisme. En admettant - ce qui est des plus douteux - que les SMR puissent répondre aux exigences de sécurité à un coût raisonnable, il faudrait de longues années, voire des décennies, pour les mettre au point. [2] Ce petit détail qui tue n’est pourtant pas de nature à arrêter ceux qui y voient surtout une occasion de produire n’importe quoi à n’importe quel prix... [3]
Comme le dit Daniel Tanuro :
“COP26 oblige, les grands médias matraquent le message du capitalisme vert : la solution viendra de la combinaison du changement des comportements individuels, d’une part, et de la technologie, d’autre part. Le message politique sous-jacent est clair : citoyen.ne.s, occupez-vous du premier aspect, laissez le capital et ses laquais politiques se charger du second.
Les journaux télévisés [...] sont de parfaites illustrations de ce matraquage. Reste à saupoudrer un peu de suspense : les leaders du monde reussiront-iels à s’entendre sur “des avancées” ? Entendront-ils la voix des citoyen.ne.s qui prennent le train, roulent a vélo et mangent bio, et la voix des entreprises qui ne demandent qu’a investir encore plus dans les technologies vertes pour peu que les gouvernements les rendent plus profitables ? Ou leurs "rivalités politiques" seront-elles les plus fortes ? L’obstination à escamoter les débats de fond - sur l’antagonisme entre croissance capitaliste et sauvetage du climat/de la biodiversité, sur la nécessité d’une planification, sur la facture sociale - est tout a fait remarquable.
Mais cette obstination est la marque d’une faiblesse terrible : ces gens ont plus peur que jamais de la vérité des faits. À nous de le marteler sans relâche : il n’y a pas d’issue sans un PLAN structurel pour produire moins, transporter moins, consommer moins globalement, ce qui n’est socialement possible -et juste !- qu’en partageant le travail nécessaire, le temps, l’espace et les richesses. Entre Nord et Sud ET au sein des sociétés du Nord et du Sud.”
Pour aller plus loin, lire la déclaration de la 4e Internationale du 28 octobre : COP26 : Assez de blablabla, seule la lutte paiera
[1] Médiapart révèle aujourd’hui [ICI] qu’un marchandage a eu lieu avec la Tchéquie et la Pologne pour que ces États soutiennent le classement du nucléaire en “énergie verte” par l’UE. En échange, le gaz serait également classé “énergie verte” et une plus grande tolérance serait accordée au charbon polonais... Toute la duplicité de Macron et ses acolytes est là !
[2] La mise sur le marché du projet SMR Nuward - actuellement au stade du design conceptuel - n’est pas prévue avant 2035-2040, au mieux, alors que l’autre projet français, le SMR Flexblue, a tout bonnement été abandonné. De plus, l’argent que les technolibéraux veulent consacrer à cette chimère lointaine pourrait servir dès aujourd’hui à développer les énergies renouvelables et aider à la réduction de la consommation d’énergie (par l’isolation thermique des bâtiments, notamment).
[3] La région Pays-de-la-Loire subventionne - au-delà de ses compétences - l’industrie nucléaire, comme le révèle un essai de Damien Renault aux éditions L’Harmattan : « Le nucléaire subventionné en régions. Enquête en Pays de la Loire. »
- samedi 5 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- samedi 5 juillet de 15h à 05h : Fête au RAARE à St-Georges-s/Loire (voir détails).
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !