Pas moins de quatre rassemblements se sont tenus samedi 21 mars à Angers : contre les coups de force de Macron et le gouvernement BaRNier, en défense des Ukrainien·ne·s agressé·e·s par le régime fasciste de Poutine, en solidarité avec le peuple palestinien massacré par l’armée de l’État d’Israël, et pour la paix, dans le cadre de la journée internationale pour la paix. Si la dispersion de ces combats a parfois nui à la participation, elle montre aussi l’urgence de réagir collectivement et le plus unitairement possible aux crises multiples générées par un capitalisme mortifère.
Aussi bien l’Union étudiante que LFI avaient centré leur appel à manifester autour de la campagne pour la destitution de Macron, mot d’ordre légitime mais peu atteignable, et qui n’était pas repris par les autres forces du Nouveau Font populaire. Le NPA49 n’en appelait pas moins à participer à cette manifestation tant l’urgence de construire une riposte aux coups de force de Macron et à sa volonté de gouverner avec l’appui de l’extrême droite (cette volonté expliquant à la fois sa dissolution de l’assemblée nationale et ses atermoiements pour nommer un premier ministre). Si environ 150 personnes se sont rassemblées en fin de matinée devant le Grand Théâtre d’Angers, ce fut loin du millier de personnes mobilisées par le NFP le 7 septembre. Incontestablement, il fallait aller à la manifestation de ce 21 septembre, mais il faut tirer les leçons de son succès en demi-teinte (ou de son échec relatif). Il y a urgence à remobiliser largement et de la façon la plus unitaire possible contre le gouvernement Macron-Barnier soutenu de l’extérieur par le RN de Le Pen. L’échéance syndicale du 1er octobre doit à cet égard être mise en avant, en particulier parce qu’elle soulève les exigences sociales et démocratiques les plus à même de sensibiliser la population et de la mettre en mouvement.
La communauté ukrainienne d’Angers a manifesté sur la place du Ralliement en début d’après-midi pour dénoncer à nouveau l’agression impérialiste du régime fasciste russe de Poutine, et notamment les bombardements de l’Ukraine, détruisant les monuments et les infrastructures, et assassinant la population civile. La volonté du dictateur russe d’éradiquer la culture ukrainienne et de russifier les territoires qu’il a fait conquérir par son armée (au prix de la vie de nombreux jeunes conscrits, russes et ukrainiens) a été dénoncée comme une volonté de “génocide”. La revendication d’armes pour l’Ukraine a également été affichée. Un chant ukrainien a conclu le rassemblement, cédant la place à celui pour la Palestine.
Là encore, ce sont environ 150 personnes qui se sont rassemblées pour dénoncer les crimes du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou et de son armée dans la bande de Gaza, ainsi que ceux des colons appuyés par l’armée en Cisjordanie. Vers 16h, la marche pour la paix organisée par le Mouvement de la Paix a rejoint le rassemblement, augmentant significativement les effectifs (avant de repartir vers la place de la paix une demi-heure plus tard). Des poèmes palestiniens ont été lus et des danses sur des musiques orientales ont même mobilisé plusieurs manifestant·e·s. Après l’attaque terroriste aux bipeurs piégés et alors que les bombardements israéliens sur Beyrouth et le sud du Liban s’intensifient, le combat pour un cessez-le-feu immédiat mérite plus que jamais d’être renforcé.
Post scriptum : nous rendrons compte ultérieurement de l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme sur la situation carcérale, au Centre Jacques Tati à Belle Beille, et de la Fête de l’agriculture paysanne, à Ecuillé qui avaient lieu ce même 21 septembre 2024...
- samedi 12 octobre à 15h : Grande manifestation de solidarité avec le peuple palestinien depuis la place du Ralliement à Angers.
- lundi 25 novembre à 18h : manifestation de lutte contre les Violences Sexistes et Sexuelles (Journée Internationale), à l’appel du Collectif 8 mars du Maine-et-Loire.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Le Courrier de l’Ouest du 2 octobre a consacré une page entière à la répression policière de la manif antifa du lundi 30 septembre. Celle-ci avait été organisée en urgence pour dénoncer le rassemblement organisé ce jour-là par les identitaires de l’ex-Alvarium (rebaptisé "Mouvement Chouan") et du RED-Angers afin d’instrumentaliser le meurtre de l’étudiante Philippine par un psychopathe sous OQTF. Alors que la figure de proue des ultras locaux, Jean-Eudes Gannat, a pu, place du Ralliement, tenir en toute impunité son discours raciste devant près de deux cents fachos (venus de toute la région), la police a réservé ses coups à la soixantaine d’antifas, les empêchant d’abord d’avancer vers la place avec des lacrymos, puis en les nassant dans une rue de la basse ville sans qu’aucun heurt digne de ce nom n’ait pu le "justifier" au préalable. La plupart des "antifas", essentiellement des jeunes, ont dû se réfugier dans un pub, dans une laverie et chez l’habitant (comme le raconte l’article du Courrier). Cela n’a pas empêché les CRS et la BAC de pénétrer dans les immeubles à la recherche de leurs proies. De cette scandaleuse chasse à l’homme, on peut lire les piteuses justifications par la préfecture dans le Courrier. Relevons également que des incidents relativement brefs, heureusement sans conséquence, ont eu lieu pendant la manif syndicale du lendemain. Il semble que, pour certains éléments policiers, et notamment la BAC, la nomination de Retailleau à l’intérieur soit un blanc-seing pour faire régner un « ordre » qui n’a que peu à voir avec « l’État de droit ». La vigilance antifasciste s’impose toujours davantage.
Au moins 150 personnes ont répondu à l’appel de l’AFPS et de ses partenaires (dont le NPA49) samedi 28 septembre à Angers. C’était la 49ème manifestation hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien écrasé sous les bombes à Gaza et en butte aux attaques des colons et de l’armée d’occupation en Cisjordanie. Le porte parole de l’AFPS a dénoncé l’inaction et la complicité des Etats-Unis et des pays européens spécialement avec la livraison d’armes à Israël. A été évoquée également la situation d’ "Educide" à Gaza où une génération entière est privée d’enseignement, malgré des initiatives pour pallier l’absence de cours, au risque que les enfants soient la proie de l’exploitation, notamment par le travail des enfants ou l’enrôlement forcé dans des groupes armés. À cela s’ajoute mainetnant la folle et meurtrière extension de la guerre au Liban dans l’ivresse de toute-puissance des dirigeants israéliens. Le rassemblement s’est achevé par la lecture du poème de Kadhim Jihad Hassan « Pour Gaza » et l’hymne national palestinien.
Ouest-France qui, depuis une semaine, nous propose invariablement en une les visages de M. Barnier et de ses affidés, consacre ce 24/09, dans sa rubrique “Pays de la Loire”, un long article à B. Retailleau. Le nouveau ministre de l’intérieur y renouvelle sa volonté de “rétablir” un “ordre” qu’on devine national-catholique. Il y déclare surtout son amour à une “Vendée” rêvée, au nom de son grand-père blessé en 14 et de son père combattant en Algérie (ce n’est pas très original pour quelqu’un de sa génération). Et il affirme qu’il va utiliser sa position de ministre “pour l’aider” (la Vendée) avec tous les “leviers” que cette position rend disponibles. Entre favoritisme et féodalisme, n’est-ce pas là conflit d’intérêts, entre intérêt de clocher d’un département (du moins, de ses “élites”) et un prétendu “intérêt général” défendu par un ministre “républicain” ? Enfin, il est piquant que B. Retailleau se revendique du “vendéen Clémenceau”, lequel fut anticlérical et athée... Mais pour la répression des grèves, on peut craindre qu’il ne chausse ses bottes. À nous de lui montrer qu’elles sont trop grandes pour lui !
Parfois l’ordre des mots suffit à résumer ce qu’ils désignent vraiment. « Social-écologie », forgé sur le modèle de « Social-démocratie », n’a évidemment rien à voir avec l’écosocialisme. Alors que le capitalisme est en train de ruiner la biosphère et qu’il devient de jour en jour des plus urgent d’opérer une rupture radicale avec celui-ci, une partie du mouvement écologiste en est toujours à rêver d’un traitement homéopathique pour sauver la planète, un capitalisme « vert » mâtiné d’un vernis « social ». Les « Rencontres de la social-écologie » qui se sont tenues à Beaucouzé le 21 septembre, organisées par l’association “Ensemble sur nos territoires” et la “Fondation Jean Jaurès”, en sont un exemple caricatural, qui ont réuni, avec d’autres personnalités autoproclamées “modérées”, Y. Jadot, R. Glucksmann et... Agnès Pannier-Runacher qui ne pouvait pas ignorer qu’elle serait le soir-même ministre de la Transition écologique du gouvernement BaRNier (exit C. Béchu !) et dont nous ne pouvons oublier les liens avec les industries pétrolière et nucléaire. Signe qui ne trompe pas, Ouest-France du 22/09 ne retient de ces “rencontres” que les interventions creuses de Pannier-Runacher et les attaques politiciennes de Glucksmann contre LFI... Affligeant.
Fruits empoisonnés de la crise climatique, les inondations du printemps à Porto Alegre, capitale du Rio Grande do Sul, ont imposé le report la 1e Conférence Internationale Antifasciste. Celle-ci, organisée localement par le PSOL et le PT brésiliens, se tiendra finalement du 15 au 18 mai 2025 et fera de Porto Alegre un centre de résistance et d’alternatives. L’appel original à la conférence est conservé. Plus d’infos ICI (sur le site de la 4e Internationale).