Samedi 23 novembre 2024, le 57e rassemblement angevin de solidarité avec les peuples palestiniens et libanais victimes des bombardements et, dans le cas de la Cisjordanie et de Gaza, d’une opération d’épuration ethnique, a réuni entre 150 et 200 personnes. Une semaine avant la conférence de Rony Brauman qui reviendra sur l’oppression coloniale dont est victime le peuple palestinien depuis un siècle, les manifestant·e·s ont à nouveau dénoncé les crimes de guerre et contre l’humanité organisés par l’extrême droite israélienne et son chef Netanyahou - désormais sous mandat d’arrêt international - avec la complicité active des USA, de l’Allemagne et... de la France.
Quand nous avons commencé à manifester en octobre 2023, nous n’imaginions pas que 13 mois plus tard nous devrions toujours être debout pour dénoncer le carnage commis par Israël à Gaza, l’extension de la guerre au Liban, les exactions et crimes d’une armée d’occupation et de colons en roue libre en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Cette nuit encore, 19 personnes ont été tuées et 40 blessées dans trois bombardements aériens à Gaza, 4 autres tuées et 24 blessées à Beyrouth. Tout cela avec la bénédiction de l’administration américaine et les encouragements de Trump qui a invité Netanyahou à « finir le travail » d’ici à sa prise de fonctions le 20 janvier.
En manifestant aujourd’hui pour la 57ème fois, nous disons que non, en dépit de tout, nous ne nous résignons pas au silence et à l’impuissance. La routine de l’horreur est à présent bien installée et c’est tout juste si les grands médias relayent l’info qui ne fait plus les Unes des journaux.
Alors il nous faut saluer le courage de la Cour pénale internationale (la CPI) qui vient après un long temps de réflexion et d’investigations vient de donner suite aux réquisitions de son procureur Karim Khan en poursuivant Netanyahou ainsi que son ancien ministre de la défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deïf pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité. Une décision prise à l’unanimité des trois juges, ce qui en dit long sur le caractère accablant des éléments retenus. Citons quelques extraits de cette décision : « La Chambre a considéré qu’il y a des motifs raisonnables de croire que les deux individus ont intentionnellement et sciemment privé la population civile de Gaza de biens indispensables à sa survie, notamment de nourriture, d’eau, de médicaments et de fournitures médicales, ainsi que de carburant et d’électricité, du 8 octobre 2023 au 20 mai 2024 au moins », écrivent notamment les juges, qui évoquent des crimes contre l’humanité s’inscrivant « dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique contre la population civile de Gaza ». « Cette conclusion, poursuivent-ils, est fondée sur le rôle de MM. Netanyahou et Gallant dans l’entrave à l’aide humanitaire en violation du droit international humanitaire et sur leur incapacité à faciliter les secours par tous les moyens à leur disposition. La Chambre a constaté que leur comportement a perturbé la capacité des organisations humanitaires à fournir de la nourriture et d’autres biens essentiels à la population dans le besoin à Gaza. Les restrictions susmentionnées, ainsi que les coupures d’électricité et la réduction de l’approvisionnement en carburant, ont également eu de graves répercussions sur la disponibilité de l’eau à Gaza et sur la capacité des hôpitaux à fournir des soins médicaux. » Les juges citent entre autres actes inhumains relevant de crimes contre l’humanité les entraves des dirigeants israéliens aux fournitures médicales et de médicaments, en particulier d’anesthésiques et d’appareils d’anesthésie : « Les médecins ont été contraints d’opérer des blessés et de procéder à des amputations, y compris sur des enfants, sans anesthésie, et/ou ont été contraints d’utiliser des moyens inadéquats et dangereux pour endormir les patients, causant à ces personnes des douleurs et des souffrances extrêmes », notent-ils. On imagine facilement les pressions auxquelles elle a dû résister en voyant la fureur des Etats-Unis et d’Israël qui annoncent des représailles contre les membres de la CPI. Rappelons-nous que Fatou Bensouda, la précédente procureure qui avait lancé les premières investigations contre Israël pour crimes de guerre à Gaza et en Cisjordanie, avait été aussitôt privée de son visa d’entrée aux Etats-Unis en 2020 par la première administration Trump. Et, tout à fait accessoirement, menacée de mort.
Arrêtons-nous un instant sur la réaction de Netanyahou, sans surprise il l’a qualifié d’antisémite, ajoutant finement qu’il s’agissait d’une « Nouvelle Affaire Dreyfus ». On aurait tort de considérer de tels propos comme une simple provocation de plus, ils sont en réalité extrêmement dangereux en ce qu’ils risquent, par leur outrance même, de développer l’antisémitisme et cela nous ne pouvons l’accepter.
Nous avons une dernière interrogation sur ce que sera la position effective de la France, à la lecture du point presse du ministère des Affaires étrangères. En réponse à un journaliste demandant si Netanyahou serait arrêté s’il venait en France, le porte-parole du ministère a rappelé que la France avait appuyé la création de la CPI, mais a répondu d’une façon plutôt sibylline « notre réaction sera en ligne avec ces principes ». Comprenne qui voudra !
Pour notre part, nous continuons notre mobilisation. Rien ne nous fera taire !
Pas de manifestation samedi prochain car, à la même heure, nous recevrons notre ami Rony Brauman, fondateur de MSF, pour une conférence : « Palestine, 100 ans de résistance à l’oppression coloniale » à la Maison pour Tous de Monplaisir à Angers.
- jeudi 1er mai : manifestations de lutte à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Segré (pl. du port) et à 10h à Cholet (pl. Travot). Lire l’appel intersyndical.
- samedi 3 mai de 15h à 16h30 : Rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien et point d’information. Place du Ralliement à Angers.
- mardi 13 mai : journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC
- vendredi 16 mai de 18h à 20h : présentation par Clémentine Autain de son livre : « L’Avenir, c’est l’esprit public », à l’invitation de la CGT-Inspection du travail. Bourse du travail d’Angers.
- samedi 17 mai à 11h/14h... : Village et marche des fiertés à Angers : « Face aux réacs et à l’extrême droite, Nous sommes luttes et résistances ». Programme complet sur quazar.fr/pride-angers.
- samedi 17 mai de 12h à 24h : Fête de l’Huma-49 à Trélazé, salle Aragon.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !
Le 18e Congrès Mondial de la 4e Internationale qui s’est tenu en ce début d’année 2025 a adopté une version actualisée de son manifeste écosocialiste. Il est en ligne sur le site de la 4e Internationale, intitulé Manifeste pour une révolution écosocialiste – Rompre avec la croissance capitaliste. La 4e Internationale veut ainsi contribuer à la formulation d’une perspective révolutionnaire capable d’affronter les défis du 21e siècle, alors que les crises multiples du capitalisme mettent l’humanité toute entière en danger. Cette perspective écosocialiste s’inspire des luttes sociales et écologiques, et des réflexions critiques authentiquement anticapitalistes qui se développent dans le monde.
Samedi 3 mai à 15h un nouveau rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien s’est tenu Place du Ralliement à Angers, avec environ 130 personnes. Désormais, ces rassemblements ne seront plus hebdomadaires mais mensuels, le premier samedi de chaque mois. Bien sûr, si l’horreur vécue chaque jour par les Gazaoui·e·s prenait une dimension nouvelle, des rassemblements ou manifestations intermédiaires seraient immédiatement convoquées. Car l’horreur est là, le génocide est en marche, sans que les bourgeoisies occidentales - prétendument garantes des droits humains - n’agissent le moins du monde. Au contraire, comme le souligne un communiqué de l’AFPS qui a été lu pendant le rassemblement, les responsables du génocide sont accueillis en alliés. Netanyahou peut fouler le sol hongrois avant de s’envoler pour les USA sans que le mandat d’arrêt de la CPI ne puisse l’atteindre. Et le gouvernement de droite et de droite extrême français se permet d’accueillir le ministre des affaires étrangères de l’État d’Israël sans envisager la moindre sanction contre cet État criminel. Face à cette complicité de génocide, face aux entraves à la solidarité que l’État français ne cesse de mettre en place, continuons à soutenir le peuple palestinien !
Dans une Lettre ouverte/pétition au Directeur Général de Savoirs Plus, les clients de la librairie Contact et de la SADEL s’insurgent contre la décision dudit DG du groupe “Savoirs Plus” de supprimer 53 emplois sur 150 et de fermer les deux coopératives angevines (d’autres fermetures à Nantes, Orveau, etc. sont prévues). Il s’agit d’une attaque en règle contre le système des SCOP. Le DG a organisé la division des salarié·e·s via des primes et augmentations ciblé·e·s, ou en ne transmettant pas d’informations sur les comptes avant les AG en visio : tout l’arsenal usuel des liquidateurs d’entreprise... Mercredi 2 avril, une réunion de soutien aux salarié·e·s s’est tenue à la Bourse du travail, qui a réuni 300 personnes et appelé à être encore plus nombreux à participer aux réunions de mobilisation, à faire bouger les services de la culture angevins et à payer un avocat afin de contrer ce DG qui n’a pas agi légalement. Des flyers d’inscription (5 € minimum) sont dispos à la librairie Contact. Ne laissons pas fermer Contact et la SADEL !