Dans un court texte explicatif, la Commission Nationale Écologie du NPA avance des éléments qui lui semblent incontournables en ce qui concerne la mobilisation du 17 novembre initiée sur les réseaux sociaux. Car, loin d’être une réponse à la hauteur des enjeux climatiques, la taxation du carburant se résume à un nouveau prélèvement sur le budget de salarié.e.s auxquels on le laisse pas d’autre choix que l’automobile pour leurs déplacements. Le prétexte écologique d’un gouvernement qui de A à Z mène une politique anti-écologique ne peut plus tromper personne. Il faut une toute autre politique pour l’habitat, les transports et les services publics !
Contribution aux débats sur la mobilisation du 17 novembre
Texte de la Commission Nationale Écologie du NPA
La Commission Nationale Ecologie du NPA souhaite apporter quelques éléments qui lui semblent incontournables dans l’expression du NPA. En effet, cette mobilisation part du refus de l’augmentation des tarifs des carburants présentée comme écologique par le gouvernement, elle parle de fiscalité et d’automobile.
La CNE tient à rappeler que les taxes sur les carburants sont à la fois inefficaces sur le plan écologique et injustes socialement.
Les taxes sur les carburants sont inefficaces pour l’écologie car ce qui contraint les travailleurs.euses à utiliser leurs voitures individuelles est bien supérieur aux incitations fiscales à ne pas les utiliser :
- C’est le coût du logement dans les villes qui oblige les plus pauvres à habiter loin de leurs lieux de travail. L’augmentation des taxes va s’ajouter au prix des loyers ou du foncier sans réduire la consommation de carburant.
- C’est la disparition des services publics en campagne qui contraint la population à parcourir des kilomètres pour trouver un bureau de poste, un médecin ou l’agence Pôle Emploi... voire une école. L’augmentation des taxes ne va pas les faire revenir, et ce n’est pas à la population de payer pour un aménagement du territoire absurde.
- C’est la disparition volontaire des trains de proximité, la fermeture de km de « petites » lignes et de gares qui contraignent à utiliser une voiture individuelle. Taxer les carburants ne va pas les faire revenir.
Oui ! il faut en finir avec le « tout voiture »...
La part des émissions de CO2 imputable aux transports motorisés est de 30 % au niveau mondial et dans cette part, l’usage de la voiture entre pour moitié. Le parc automobile mondial a dépassé 1 milliard en 2007, les constructeurs comptent bien atteindre le 2ème milliard en 2030. Le parc auto français est de 32 millions.
... mais le « tout voiture », imposé par le capitalisme structure le temps et le territoire.
Ce n’est pas en taxant les carburants qu’on limitera leur consommation, leur pollution et le bouleversement climatique, c’est en permettant à la population de se déplacer autrement qu’en voiture individuelle. Cela suppose un tout autre aménagement du territoire, un autre rapport entre les villes et les campagnes...
Mais il est possible d’agir immédiatement et d’améliorer nos conditions de vie :
- en permettant aux salarié.e.s, aux chomeurs.euses, aux retraité.e.s, aux jeunes... de se déplacer massivement en bus, tramway/métro dans les villes, en car ou en train dans les départements ;
- en augmentant massivement l’offre de transports collectifs, en les adaptant aux besoins (mode, maillage, fréquence...), et les rendant gratuits ;
- en favorisant l’usage du vélo : des trajets sûrs avec des réseaux de pistes cyclables suffisantes, embarquement des vélos dans les transports collectifs, garages à vélo..., prêts de vélos publics et gratuits...
Les gouvernants ont incité durant des années au diesel. La campagne actuelle contre le diesel est aussi un moyen de masquer la pollution due à l’essence. Et nous avons désormais les preuves que les Volkwagen, Renault et PSA ont triché sur les émissions polluantes. Ce n’est pas aux usager.e.s de payer pour les choix des industriels du pétrole et de l’automobile.
La primes à la conversion pour encourager l’achat d’un véhicule électrique est une imposture parce qu’elle ne résout pas les problème des plus pauvres et surtout parce que la voiture électrique n’est pas la solution miracle qu’on nous dit : tout au long de son cycle de vie – extraction des matières premières pour les batteries, production d’électricité, construction des voitures, circulation et traitements des déchets – la voiture électrique engendre autant d’émissions de CO2 que la voiture essence.
Les gouvernements ont incité et contraint à utiliser des voitures individuelles et voudraient maintenant pénaliser une population prisonnière de la voiture !
Ce n’est pas aux exploité.e.s et aux opprimé.e.s de payer pour une pollution - les particules fines -, et le changement climatique dont ils.elles sont les premières victimes et dont les seuls responsables sont les constructeurs automobiles, l’industrie pétrolière et leurs complices au gouvernement.
Celles et ceux qui doivent faire de longs trajets pour aller travailler ne doivent pas subir une double peine (en temps et en argent) c’est aux entreprises de payer le déplacement de leurs salarié.e.s.
Les taxes sont particulièrement injustes socialement :
- Nous ne confondons pas l’impôt et les taxes. Nous défendons un impôt fortement progressif sur le patrimoine, les revenus, les entreprises..., les taxes (ou impôts indirects) aggravent les inégalités. Nous défendons par exemple la suppression de la TVA à commencer par les produits de première nécessité. Elles reviennent à faire payer massivement les moins riches d’entre nous, qui sont aussi les plus nombreux : pour un vieux tacot, un.e pauvre (salarié.e.s ou chômeur.euse) paie autant que ceux qui roulent en voiture de luxe !
- Nous défendons que l’argent public (celui des impôts) soit effectivement utiliser pour développer les services publics écologiques partout sur le territoire.
- Nous défendons une politique de prix à la fois sociale et écologique : la gratuité pour les besoins de base (les premiers m3 d’eau, kw/h d’électricité...) et des prix très élevés, dissuasifs pour les mésusages gaspilleurs...
La qualité de l’air et le bouleversement climatique sont des prétextes pour ce gouvernement, qui n’a qu’une idée : remplir ses caisses au fur et à mesure qu’il les vide par des cadeaux fiscaux au patronat et aux plus riches.
- samedi 13 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.