Pour que cesse le massacre à Gaza, nouveau rassemblement à Angers

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Samedi 11 novembre, place du Ralliement à Angers, ce sont environ 400 personnes qui se sont à nouveau rassemblées pour exiger un Cessez le feu immédiat à Gaza et l’arrêt du massacre à l’appel de AFPS49, LDH, Amnesty International 49, MDLP49, ATTAC49, intersyndicale UDCGT49-FSU49-FO49-Solidaires49 et avec le soutien d’organisations politiques (NPA, LFI, PC, LO, UTCL...)

De nombreuses prises de parole se sont succédé, dénonçant les massacres en cours. Aucun massacre comme celui du 7 octobre par le Hamas (plusieurs centaines de civils assassinés et de nombreuses prises d’otages) ne peut justifier la “punition collective” - terrorisme d’État - décidée par le gouvernement israélien contre la population de Gaza. Celle-ci a déjà fait plus de 12000 mort·e·s, dont un grand nombre d’enfants, encore plus de blessé·e·s le plus souvent sans soins possibles et a forcé le déplacement du nord vers vers le sud de dizaines de milliers d’habitant·e·s de la grande prison à ciel ouvert qu’est devenue la bande de Gaza depuis au moins deux décennies. Les manifestant·e·s ont également tenu à dénoncer la complicité des gouvernements occidentaux, et en particulier celui de l’État français, jamais en mal d’interdictions ou de poursuites judiciaires contre le mouvement de solidarité avec la Palestine.

Ce mouvement de solidarité doit se renforcer en évitant les pièges que les défenseurs « inconditionnels » de l’extrême droite israélienne essaient de lui tendre. Les assimilations abusives entre antisionisme (position politique) et antisémitisme (idéologie raciste) complaisamment relayées par certains médias et traduites au Sénat le 10 octobre dans une « proposition de loi pour compléter le cadre pénal sanctionnant l’antisionisme » par seize sénateurs de droite, dont l’ultra-réactionnaire Stéphane Piednoir du Maine-et-Loire, doivent être dénoncées comme des amalgames honteux et des atteintes à la liberté d’expression. Non, condamner la politique coloniale de L’État israélien, ce n’est pas condamner la population de cet État, [1] et encore moins condamner les juives et juifs du monde entier qui ne sont pour rien dans les exactions des colons et de l’armée d’occupation de la Palestine. En revanche, donner à croire que ne pas soutenir « inconditionnellement » la politique coloniale du gouvernement Netayahou est de « l’antisémitisme » punissable par la loi n’est pas seulement abject. Cela peut même alimenter l’antisémitisme en fermant l’espace de débat démocratique où les préjugés moyenâgeux, religieux ou racistes peuvent se dissoudre. Mais sans doute ce risque éminemment dangereux n’est pas le souci des 16 sénateurs, la droite française - et encore plus l’extrême droite - n’ayant jamais, au cours de son histoire, montré qu’elle était au premier rang de la lutte contre l’antisémitisme. Bien au contraire. En ce qui le concerne, le NPA a combattu, combat et combattra toujours l’antisémitisme et tous les racismes - dont bien sûr l’islamophobie (laquelle est le véritable ressort du discours et de l’action des droites...)

11 novembre 2023, par NPA 49

[1] Cette distinction entre État et population qui est sous sa tutelle est d’ailleurs une raison supplémentaire de condamner le raid du Hamas du 7 octobre. Tout mouvement de résistance, d’autant plus s’il est en état d’infériorité militaire, doit tenter de chercher des alliés au sein du pays dont il combat l’armée d’occupation. En massacrant des civils et en prenant des otages, le Hamas a au contraire soudé la population israélienne autour de son gouvernement, et ouvert la voie à ce qui peut se transformer en deuxième “Nakba”.