Cela fait maintenant un mois que les Palestinien·ne·s subissent une attaque coloniale terrible par Israël. Les Gazaoui·e·s sont privé·e·s d’eau, d’électricité, de nourriture, de soin et subissent des bombardements incessants. L’armée israélienne n’a pas hésité à bombarder des hôpitaux, des écoles ou des camps de réfugiés, justifiant le massacre au nom d’une « guerre contre le mal ». À ce jour, plus de 10.000 personnes ont été tuées, dont 4.000 enfants. Et nombre de blessé·e·s vont mourir, faute de médicaments et de soins.
Enfin, 2 millions de personnes sont menacées d’être déplacées. Face à ce massacre, face à ce début de nettoyage ethnique, il y a urgence à obtenir l’arrêt de l’intervention militaire de l’État israélien !
En Cisjordanie, la violence coloniale augmente aussi, en particulier avec l’armement des colons par l’armée israélienne et les massacres de civil·e·s. À ce jour, on y compte plus de 100 personnes abattues et des milliers d’autres déplacées de force. La répression s’intensifie également sur les militant·e·s sur place : nous pensons à Ahed Tamimi, militante palestinienne de 22 ans, arrêtée par l’armée israélienne ce 6 novembre. [1]
Cela fait 75 ans que le peuple palestinien subit la violence coloniale et l’apartheid au quotidien : droits civiques inégaux, humiliations et meurtres, répression, emprisonnements, bombardements, pillage des terres et des maisons, blocus à Gaza depuis 15 ans… C’est pour cela que, tout en condamnant les massacres par le Hamas de civils israéliens le 7 octobre, nous soutenons la résistance, y compris armée, du peuple palestinien face à l’armée d’occupation de l’État israélien et aux milices de colons.
Ils ne feront pas taire notre solidarité
En affirmant son « soutien inconditionnel » à l’État colonial d’Israël et au gouvernement d’extrême droite de Netanyahou, le gouvernement français affiche sa complicité avec le massacre en Palestine et tente de museler toute contestation : interdictions des manifestations et rassemblements, amendes, gardes-à-vue, gazages, menaces de dissolution, poursuites pour « apologie du terrorisme » ou « incitation à la haine raciale »…
Cela s’accompagne d’une vague islamophobe et raciste, qui vise à justifier le meurtre de civils, y compris d’enfants, sous prétexte d’une « guerre de civilisation ».
Contre tous les racismes, refusons les amalgames
L’amalgame qui est fait par le gouvernement, dans les médias et suivi par une partie de la gauche, entre défense des droits du peuple palestinien et antisémitisme est simplement odieux. [2] La solidarité avec la lutte légitime du peuple palestinien et son droit à se défendre contre l’État colonial d’Israël n’a rien à voir avec l’antisémitisme.
Pire encore, le gouvernement français alimente cette confusion en appelant ce week-end à une prétendue « marche contre l’antisémitisme », où manifestera notamment l’extrême droite de Marine Le Pen et de Zemmour… Nous ne marcherons jamais aux côtés de ces antisémites qui cherchent à la fois la “respectabilité” et à renforcer la haine des musulman·e·s. Nous ne marcherons pas davantage aux côtés de ceux qui veulent, par cette instrumentalisation grossière de la juste lutte contre l’antisémitisme, enrôler les juives et juifs de France dans les rangs des défenseurs « inconditionnels » du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou.
Malgré cette offensive liberticide et nauséabonde, nous nous sommes pourtant rassemblé·e·s partout en France pour la liberté et la justice du peuple palestinien. Partout en France, la solidarité doit s’ancrer localement, par la création de collectifs militants, par des actions de boycott et par une solidarité concrète en direction des Palestinien·ne·s à Gaza et en Cisjordanie.
La mobilisation doit continuer de s’élargir, notamment avec une participation massive aux manifestations de ce week-end pour imposer :
- un cessez-le-feu immédiat : arrêt des bombardements, retrait des troupes de Gaza !
- L’accès à l’aide humanitaire, hors du contrôle israélien ;
- La fin du blocus à Gaza et la libération de toutes et tous les prisonniers ;
- Le droit au retour des Palestinien·ne·s ;
- La liberté d’expression et de manifestation en solidarité avec le peuple palestinien.
Samedi 11 novembre de 14h à 15h30, place du Ralliement
à l’appel de AFPS49, LDH, Amnesty International 49, MDLP49, ATTAC49, intersyndicale UDCGT49-FSU49-FO49-Solidaires49 et avec le soutien d’organisations politiques (NPA49, etc.)
[1] Cette arrestation s’est faite au prétexte d’une publication sur un compte Instagram créé frauduleusement en son nom. En réalité, Ahed Tamimi ne peut pas ouvrir de compte car l’État israélien le bloque systématiquement. Ce prétendu compte Instagram semble avoir été créé de toutes pièces par un tiers pour justifier son arrestation...
[2] Le ministre de l’intérieur s’est fait une spécialité de ce genre d’amalgame. C’est ainsi que, le 31 octobre, il a incriminé “l’islamisme” et “l’ultragauche” dans l’affaire mystérieuse des étoiles de David bleues faites au pochoir en région parisienne alors même qu’un couple de moldaves qui en était responsable pour partie avait déjà été interpellé, le 27 octobre, et promptement expulsé sans même que la justice ait pu l’interroger sur ses intentions et motivations...
- samedi 4 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.