Si, à la différence du Courrier de l’Ouest, le journal Ouest-France a fait le choix politique de ne pas donner une parole égale aux différentes listes en lice aux élections municipales d’Angers, il a néanmoins concédé une tribune de 2200 signes aux listes qu’il n’avait pas retenues. Nous publions celle de “Résister, Construire à gauche”, rédigée alors que l’annonce du désengagement de l’Etat de la 2e ligne de tramway venait confirmer l’analyse de la liste sur le lien austéritaire entre la politique nationale et la politique locale...
Tribune de la liste Résister, construire à gauche (RCG) dans les colonnes de Ouest-France
La liste Résister, construire à gauche (RCG) poursuit deux objectifs : opposition de gauche aux politiques d’austérité dictées par le MEDEF ; alternative écosocialiste aux capitalisme et productivisme destructeurs de nos vies et de l’environnement. Dans les deux cas, nous ne séparons pas niveaux national et local. Car l’austérité décidée à Paris aura des conséquences à Angers. Le probable désengagement de l’État sur le tramway après le report de l’écotaxe le démontre. Or, les deux listes issues du PS ne disent rien de la baisse de dotation d’État aux collectivités, qui condamne à l’avance leurs promesses et les services publics municipaux. Les droites UDI-UMP prônent les mêmes choix –encore plus durs– que le gouvernement : cadeaux aux plus riches, attaques contre le droit du travail et les salaires. Toutes ces listes cherchent à faire diversion en ratiocinant « voies sur berge » ou « tramway ». Quant à l’extrême droite, elle tente d’instiller le poison de la division, de la haine des femmes ou des étrangers, de l’homophobie, pour le plus grand profit des capitalistes. RCG a de tout autres perspectives : soutenir les luttes des salarié-e-s (emploi, salaires, Ardoisières), répondre aux besoins par le service public (logement social, crèches, 4e âge), exiger la révolution fiscale, en particulier à l’échelle locale, pour une réelle progressivité de l’impôt. Parce qu’elle se place dans une double perspective sociale et écologiste, RCG défend la gratuité des transports en commun (4% du budget de l’agglo), à l’instar de ce qui se fait déjà dans d’autres villes, et leur développement (2e ligne de tramway, nombre et fréquence des lignes de bus, busways). RCG veut promouvoir une démocratie réelle, des conseils de quartier indépendants, avec un budget, le droit de vote aux résidents étrangers, etc. RCG veut une ville où il fait bon vivre et bannir les mots dont PS, droite et FN habillent l’entreprise actuelle de régression sociale : « attractivité, concurrence des territoires, compétitivité » ou « marketing ». En votant RCG, les Angevins pourront sanctionner le gouvernement PS-MEDEF par un vote de gauche et peser pour une autre politique municipale, sociale et écologiste.
- samedi 4 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Pas moins de 530.000 euros selon La Topette n°15 (mars-mai 2015) : le département y a été de sa poche (du moins de celle de ses administré·e·s). Mais la “flamme olympique” va bien passer par le Maine-et-Loire et Angers le mardi 28 mai. Et nos élu·e·s de droite d’étaler leur joie dans leurs feuilles de chou départementale et municipale ! Bien sûr, aucun d’entre eux et aucune d’entre elles ne se “souvient” que cette idée de faire courir une “flamme olympique” en relais successifs est une invention des nazis pour les jeux olympiques de 1936 à Berlin... Exaltation du nationalisme (en l’occurrence à l’échelle angevine, de l’esprit de clocher) et opium du peuple ! Quant au gaspillage d’argent, au “nettoyage social” des lieux concernés par les JO de Paris 2024 et au saccage de la nature qu’ils occasionnent déjà, iels font mine de ne pas les voir... Décidément, ces JO ressortent d’un monde dont nous ne voulons plus ! (Voir aussi ICI sur le site du Cercle 49)
Une pétition du Collectif “Non au parking-silo” du château d’Angers peut être signée en ligne ICI. Toutes les informations du Collectif peuvent par ailleurs être trouvées sur sa page Facebook.
Sans surprise le 4 mars 2024 au congrès de Versailles, les deux élus LR du Maine-et-Loire ont voté contre l’inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans l’article 34 de la Constitution : Anne-Laure Blin, députée de la 3e circonscription (Saumur-nord) et Stéphane Piednoir, sénateur. Deux figures de l’extrême droite “respectable” à l’angevine, qui se manifestent régulièrement par des positions rétrogrades et obscurantistes (notamment sur la radio catholique RCF-Anjou, qui multiplie elle aussi les attaques contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps). Cela n’a pas empêché le Congrès d’adopter le texte par 780 voix contre 72 (essentiellement issues de LR). Reste que le droit théorique désormais constitutionnalisé doit pouvoir être respecté en pratique. Compte tenu de la politique du gouvernement (coupes budgétaires dans la santé, fermeture des structures de proximité, absence de politique de prévention et d’éducation à la hauteur), la lutte pour un droit effectif à l’IVG n’est pas terminée...
Selon J-B Edart, curé et doyen de la faculté de théologie de la soi-disant “Université” Catholique de l’Ouest (UCO) dans une vidéo complaisamment relayée par RCF Anjou, la constitutionnalisation du droit à l’IVG reviendrait « à affirmer que le droit à mettre fin à une vie humaine est un des fondements de notre société ». Et pour étayer sa “thèse” il compare le droit à l’IVG aux « sacrifi[ces] » de « nouveaux nés » que faisaient les « rois dans le Proche-Orient ancien » (lesquels ?) pour assurer « les fondations de leur ville ». Si on le suit bien, des foetus seraient donc des « nouveaux nés ». Voilà un “théologien” qui n’a pas lu Aristote, même revu par Thomas d’Aquin, et qui confond potentiel et actualisation du potentiel. Qui n’a pas non plus suivi les cours de biologie consacrés à la sexualité (est-il ancien élève du collège Stanislas ?) Surtout, il attaque frontalement le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Venant du même qui, dans une autre vidéo relayée par RCF, s’attaquait de façon jésuitique à la possibilité de bénir des couples homosexuels ouverte par la déclaration papale Fiducia Supplicans, rien d’étonnant. La contre révolution catholique reste particulièrement forte en Anjou et notamment à l’UCO... Vigilance !
Pour justifier l’instauration de coûteuses barrières automatiques à l’entrée des déchetteries (et les badges correspondants), les élus majoritaires d’Angers-Loire-Métropole (ALM) ont argué du coût supposé - et non évalué - de déchets déposés par des personnes extérieures à l’agglo. Le résultat évident de cette décision clochemerlesque, la multiplication des dépôts sauvages, y compris en ville, notamment par celleux qui n’ont pas pris la peine de demander leur badge, ne s’est pas fait attendre. Ouest-France du 18/01/2024 rapporte que le long de la Sarthe, en face de l’ile Saint-Aubin, en bordure d’une zone Natura 2000, tout un secteur sert de décharge en plein-air, à la fois pour des particuliers et pour des entreprises, en particulier du BTP, et que le phénomène se serait accentué depuis la mise en place du filtrage à l’entrée des déchetteries. Si ALM envoie de temps en temps des équipes pour nettoyer, rien n’est véritablement fait pour préserver cette zone sensible pour la biodiversité. L’irresponsabilité et l’inaction écologique (ou pire) est décidément une marque de fabrique de l’agglo...