La politique d’austérité et de casse sociale du gouvernement contribue à l’appauvrissement et au renforcement des inégalités. Sur un an, les prix ont encore augmenté de 4,9 % à fin septembre (selon les dernières estimations de l’Insee). Et au grand étonnement des commentateurs qui voient ailleurs en Europe l’inflation décroître légèrement, celle-ci persiste, le prétendu “pic” des prix étant sans cesse repoussé...
Sur un an, l’alimentation en hausse de 9,6% !
Nul besoin pour nous, travailleuses et travailleurs, consommatrices et consommateurs, d’examiner de près les chiffres. À la caisse, on voit bien qu’on en prend toutes et tous un peu moins et en changeant de gamme, après avoir constaté que la note était bien salée pour trois bricoles dans le Caddie. Car, la hausse des seuls produits alimentaires sur un an est quand même de près de 10 % ! Ce mouvement de « déconsommation » inquiète les éditorialistes qui utilise un terme bien sobre pour parler des privations de nourriture ou de soins de bien des familles.
Pendant ce temps, les courbes des profits continuent d’augmenter. Ainsi, entre le quatrième trimestre 2019 et le premier trimestre 2023, les profits des entreprises des pays membres de l’OCDE ont grimpé de 21 %... alors que la part dévolue aux salaires n’a augmenté que de 15,6 %.
Austérité, privatisation
Dans un même mouvement, mises en place par des gouvernements de droite comme prétendument de “gauche”, toutes les politiques économiques européennes ont consisté à libéraliser et donc à privatiser un certain nombre de services, comme les transports en commun qui coûtent aujourd’hui bien plus chers aux usagers. Et les dotations des collectivités locales et des services publics continuent de baisser…
Du coup, la machine capitaliste ne doit sa survie qu’à la paupérisation du plus grand nombre et qu’à des méthodes toujours plus autoritaires pour faire avaler ses mesures. Ce n’est qu’à ce prix que quelques-uns peuvent s’en sortir mieux, tandis que l’extrême droite veut susciter la haine pour stigmatiser les réfugié·e·s, les immigré·e·s, les Noir·e·s, les Arabes, les musulman·e·s qui vivent à nos côtés, bref promouvoir une société d’exclusion et de racisme…
En lutte pour prendre en main nos vies
À l’opposé de ce cauchemar, le monde du travail est en mesure de porter des mesures de progrès, de solidarités et de justice sociale, pour une autre répartition des richesses. Nous avons besoin d’une augmentation des salaires de 400 euros pour toutes et tous, l’indexation des salaires sur les prix, des transports gratuits, des logements décents et accessibles pour toutes et tous, des services publics gratuits de qualité et de proximité dans la santé et l’éducation, le contrôle des représentants syndicaux sur la Sécurité sociale (qui est fait de notre salaire socialisé), la fin de toute spéculation et du productivisme…
Nous n’avons pas réussi à battre la contre-réforme des retraites de Macron. Il n’est pourtant jamais trop tard. Ainsi, les travailleurs des États-Unis – qui se mobilisent aujourd’hui dans l’automobile ou même à Hollywood pour leurs salaires et leurs conditions de vie – sont un exemple à suivre.
À l’appel de l’intersyndicale et de cinq organisations de jeunesse, le vendredi 13 octobre sera une première étape pour reprendre confiance en nous, l’occasion d’être à nouveau en grève si on le peut, de nous retrouver dans la rue. Plus que jamais, “ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent”.
Manifestations à
- Angers à 10h30, place du Ralliement,
- Cholet à 10h place Travot,
- Segré à 9h place du port
- Saumur à 10h, place Bilange.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.