Sous la pression de l’extrême-droite annoncée à près de 40% lors des prochaines élections européennes, le gouvernement Attal renforce le cours autoritaire de l’État tous azimuts. Mais au-delà des jeux politiciens, la bourgeoisie française veut mettre au pas la population pour augmenter ses profits à l’intérieur et faire la guerre à l’extérieur.
Criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine
Le pouvoir se livre à une véritable chasse aux sorcières digne du maccarthysme, faisant de la France l’un des pays au monde où la solidarité avec la Palestine est la plus réprimée. Le secrétaire de la CGT du Nord vient de prendre un an de prison avec sursis. Rima Hassan, candidate aux européennes, et Mathilde Panot, députée et présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, sont convoquées par la police pour « apologie du terrorisme », tout comme d’autres militant·e·s, comme le militant de RP Anasse Kazib ou en novembre dernier le directeur de publication du NPA. Des réunions publiques de Jean-Luc Mélenchon ont aussi été interdites. Fidèle allié de l’État d’Israël, le gouvernement français veut faire taire toute forme de solidarité avec la résistance du peuple palestinien.
« L’antiterrorisme » contre les mobilisations environnementales
Face aux mobilisations environnementales qui se développent, le gouvernement a également fait le choix de la répression. Une centaine de militant·e·s avait mené une action symbolique en décembre dernier « contre Lafarge et le monde du béton ». À la suite de cela, 17 militant·e·s, dont deux membres du NPA, ont été placés en garde à vue sous le régime de l’anti-terrorisme et 9 passeront en procès.
Dans le Tarn, la police harcèle depuis des mois les personnes qui s’opposent à l’A69. Dimanche dernier, 5000 manifestant·e·s se sont réuni·e·s à Toulouse, malgré les pressions de la mairie qui a menacé les organisations signataires de leur faire payer toute dégradation du mobilier urbain.
La pression s’accentue
Le gouvernement veut mettre la pression : contre la jeunesse et les mineurs, décrits comme gangrené·e·s par la violence ; contre les habitant·e·s de Mayotte ou de la Guadeloupe, victimes de politiques néocoloniales et racistes ; contre les précaires qui sont expulsés de leurs lieux d’habitation ; contre les syndicalistes qui menaceraient les JO ; contre les migrant·e·s victimes des politiques racistes renforcées par la loi Darmanin… Jusqu’à tenter d’interdire la manifestation parisienne contre le racisme le 21 avril !
Cette montée de l’autoritarisme et des politiques liberticides a pour but de faire taire toute forme de contestation, dans une situation où le gouvernement et le patronat veulent nous presser toujours plus : réforme de l’assurance chômage, austérité dans les services publics, stagnation des salaires… Il faut également préparer la population aux possibles guerres, avec la course aux armements et la montée du militarisme, ce qui nécessite une population disciplinée et une jeunesse embrigadée.
Unité et résistances sociales : une nécessité
Dans cette situation, nous avons besoin de reprendre l’offensive. L’an dernier, nous nous sommes mobilisé·e·s par millions, dans l’unité, contre la réforme des retraites. Au plus fort du mouvement, il était beaucoup plus dur pour le camp d’en face de mener ses politiques liberticides et racistes. C’est ce chemin là que nous devons retrouver pour inverser le rapport de force et sortir de la mécanique infernale dans laquelle nous nous trouvons.
L’ensemble de la gauche sociale et politique doit d’abord se retrouver pour résister ensemble à la criminalisation et pour défendre les libertés publiques. Elle pourrait ainsi redonner confiance au monde du travail et à la jeunesse dans leurs propres forces pour en finir avec ce système.
- mardi 14 mai : grève dans l’Éducation nationale contre la politique du « choc des savoirs » à l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE
- mercredi 15 mai à 15h : Rassemblement devant la DSDEN à Angers (Cité administrative, rue Dupetit-Thouars) à l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE de l’Éducation nationale.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 20 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.